Le film d'horreur saoudien Cello en avant-première à Riyad

Cello est le premier film d'horreur arabe international. Il raconte l'histoire d'un apprenti violoncelliste qui doit faire face aux conséquences dangereuses de son violoncelle (Photo, AN).
Cello est le premier film d'horreur arabe international. Il raconte l'histoire d'un apprenti violoncelliste qui doit faire face aux conséquences dangereuses de son violoncelle (Photo, AN).
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Publié le Mardi 12 septembre 2023

Le film d'horreur saoudien Cello en avant-première à Riyad

  • Le film est l'adaptation d'un roman écrit par Turki Alalshikh, poète et écrivain saoudien
  • Réalisé par Darren Bousman, célèbre pour son film Saw, ce film d'horreur met en scène Jeremy Irons et Tobin Bell, ainsi qu'Elham Ali et Samer Ismail

RIYAD: Le film d'horreur saoudien Cello (le violoncelle), dont le scénario a été écrit par Turki Alalshikh, président de l'Autorité générale du divertissement du Royaume, a été présenté en avant-première au Boulevard City de Riyad cette semaine.

Le film est une adaptation d'un roman écrit par le poète et écrivain saoudien Alalshikh. Réalisé par Darren Bousman, célèbre pour son film Saw, ce film d'horreur met en scène Jeremy Irons et Tobin Bell, ainsi qu'Elham Ali et Samer Ismail.

Cello est le premier film d'horreur arabe international. Il raconte l'histoire d'un apprenti violoncelliste qui fait face aux conséquences dangereuses de son instrument.

Réputé pour son expertise dans la réalisation de films d'horreur, Darren Bousman a fait part à Arab News de son expérience dans la création d'un film au Royaume.

«Cette expérience m'ouvre l'esprit et me permet d'aborder les choses différemment de ce que je ferais si nous étions aux États-Unis, mais tous ces acteurs sont de vrais professionnels, et ils sont tous incroyables.»

Le producteur américain Lee Nelson a collaboré avec M. Bousman et les acteurs, et a été vivement impressionné par leur engagement et leur assiduité.

«Ils étaient dévoués à leur métier, vraiment, et ont travaillé très dur pour donner vie aux personnages d'une manière authentique», a indiqué M. Nelson.

Il était selon lui «crucial» que le film soit saoudien par essence.

«En tant que visiteurs et invités, nous voulions être respectueux et maintenir l'authenticité de l'environnement de travail. C'est pourquoi nous avons activement écouté et pris en compte de nombreux commentaires», a-t-il ajouté.

D’après M. Bousman, les acteurs utilisaient à la fois l'arabe et l'anglais sur le plateau afin de surmonter la barrière de la langue et d'assurer un dialogue fluide et naturel.

«Il a fallu beaucoup écouter et apprendre pour trouver l'équilibre... Nous avons donc répété les scènes en anglais et la minute suivante, ils les jouaient entièrement en arabe», a-t-il précisé.

Tremplin vers un avenir prometteur

M. Bousman a salué les efforts remarquables déployés par M. Alalshikh pour développer le secteur du divertissement dans le Royaume. «Je dirais honnêtement que Turki Alalshikh a joué un rôle essentiel dans ce projet; il nous a guidés dans cet univers, et c'était formidable de vivre l'expérience saoudienne à travers ses yeux.»

Pour l'actrice saoudienne Elham Ali, faire partie de la distribution de ce film d'horreur était tout à fait naturel.

«Je suis une grande fan de films d'horreur. Je me suis sentie à ma place parce que je nourris un intérêt pour ce type d'œuvres artistiques. Aujourd'hui, nous prenons une dimension internationale. Je collabore avec des artistes internationaux comme Jeremy Irons et Tobin Bell, ainsi qu'avec le réalisateur Darren Bousman.»

Mme Ali a ajouté que le film servait de tremplin vers un avenir plus prometteur pour l'industrie cinématographique saoudienne.

«Nous ne sommes qu'une image qui traduit notre créativité. J'étais heureuse de me voir à l'écran à ce niveau international, avec cet objectif, avec cet esprit, avec quelque chose que moi, Elham, j'ai vu en moi et qui était différent», a-t-elle déclaré. 

Le film met en valeur le talent du Syrien Samer Ismail, de l'acteur britannique récompensé aux Oscars Jeremy Irons et de la star américaine Tobin Bell.

Le film Cello sortira dans tout le Royaume le 14 septembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).