80 ans après, hommage à Strasbourg aux 86 Juifs gazés au camp nazi du Struthof

Vue extérieure prise le 21 novembre 1994 de Struthof, seul camp d'extermination nazi en France, libéré le 23 novembre 1944, en même temps que Strasbourg. (PHOTO/ERIC CABANIS/AFP)
Vue extérieure prise le 21 novembre 1994 de Struthof, seul camp d'extermination nazi en France, libéré le 23 novembre 1944, en même temps que Strasbourg. (PHOTO/ERIC CABANIS/AFP)
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Publié le Dimanche 10 septembre 2023

80 ans après, hommage à Strasbourg aux 86 Juifs gazés au camp nazi du Struthof

  • Un hommage a été rendu dimanche à Strasbourg aux 86 Juifs assassinés en 1943 dans la chambre à gaz de Natzweiler-Struthof, l'unique camp de concentration nazi en France, alors installé en Alsace annexée
  • Initialement, 109 Juifs (30 femmes et 79 hommes) avaient été sélectionnés à Auschwitz afin de constituer à Strasbourg une «collection de squelettes juifs», selon les mots du médecin SS

STRASBOURG: "Il ne faut pas que la mort ait le dernier mot": un hommage a été rendu dimanche à Strasbourg aux 86 Juifs assassinés en 1943 dans la chambre à gaz de Natzweiler-Struthof, l'unique camp de concentration nazi en France, alors installé en Alsace annexée.

"Il nous appartient aujourd'hui de dire sans relâche le nom des 86 victimes, de raconter leur histoire, de les transmettre aux générations futures et ainsi de restituer leurs voix ainsi que celle des six millions de Juifs disparus" dans l'Holocauste, a lancé l'historien Raphaël Toledano aux quelques dizaines de personnes rassemblées sous une chaleur écrasante dans le cimetière israélite de Cronenbourg, dont plusieurs élus locaux et la préfète du Bas-Rhin.

"Nous devrons tout faire pour rappeler sans cesse la mémoire de ces 86 Juifs et répéter que ces 29 femmes et ces 57 hommes", âgés de 17 à 64 ans, "ont été à la fois victimes d'une science dévoyée et mortifère (...) et victimes de la Shoah", a-t-il ajouté.

Egalement médecin, M. Toledano avait découvert en 2015 à l'institut de médecine légale de Strasbourg des restes de victimes de l'anatomiste nazi August Hirt, directeur de l'institut d'anatomie de la Reichsuniversität de Strasbourg alors que l'Alsace était annexée par l'Allemagne hitlérienne.

Initialement, 109 Juifs (30 femmes et 79 hommes) avaient été sélectionnés à Auschwitz afin de constituer à Strasbourg une "collection de squelettes juifs", selon les mots du médecin SS, rappelés par M. Toledano. "Une sorte de musée zoologique d'une race appelée à disparaître", a commenté l'historien.

Le 2 août 1943, 86 parviendront au Struthof où, entre mai 1941 et novembre 1944, 52.000 personnes venues de toute l'Europe furent internées. Les 86 victimes juives y seront "assassinées dans une chambre à gaz rudimentaire entre les 11 et 18 août", puis acheminées à l'institut d'anatomie strasbourgeois, selon M. Toledano.

En 1944, devant l'avancée des Alliés, Hirt ordonnera de détruire les corps, tache qui ne sera que partiellement réalisée : les Alliées découvriront ceux restants en décembre 1944, avant que d'autres fragments ne soient retrouvés en 2015 par M. Toledano.

"Ce travail de mémoire" et "de recherche est un travail d'exhumation, au propre comme au figuré, de ces personnes", a déclaré Marion Mendelzweig, dont la grand-mère et l'une des tantes ont péri au Struthof. "Il ne faut pas que la mort sous cette forme de violence inhumaine ait le dernier mot".

Cet hommage s'inscrivait dans la traditionnelle Cérémonie annuelle du souvenir des déportés, instaurée après la Seconde Guerre mondiale, a rappelé dans un communiqué le Consistoire israélite du Bas-Rhin.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.