NEW DELHI : "Les questions géopolitiques" ne doivent pas faire dérailler les discussions du G20, a déclaré dimanche le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva dont le pays prend la présidence du bloc, en se référant implicitement aux divergences sur la guerre en Ukraine.
"Nous ne pouvons pas laisser les questions géopolitiques bloquer l'agenda des discussions du G20", a déclaré le président brésilien à l'issue du sommet annuel du G20 à New Delhi.
"Nous n'avons aucun intérêt à ce que le G20 soit divisé. Nous avons besoin de paix et de coopération au lieu de conflits", a ajouté Lula.
La déclaration finale du sommet dénonce l'"emploi de la force" visant à obtenir des gains territoriaux en Ukraine. Mais elle ne mentionne pas explicitement une "agression" russe, expression pourtant utilisée en 2022 lors du précédent sommet du G20 à Bali par référence à une résolution de l'ONU. Celle-ci avait déploré "dans les termes les plus vifs l'agression commise par la Fédération de Russie contre l'Ukraine".
En mettant fin au sommet qui s'est tenu dans la capitale indienne, samedi et dimanche, le Premier ministre indien Narendra Modi a assuré Lula de son "soutien", se disant certain qu'il saura faire "avancer nos objectifs communs".
Le responsable indien Amitabh Kant, un des organisateurs clés du sommet de New Delhi, a déclaré samedi que le Brésil figurait parmi les pays qui ont contribué à élaborer un compromis sur l'Ukraine dans la déclaration finale.