PARIS: Radio France a annoncé jeudi la signature d'un nouvel accord musique avec la Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF), qui représente plus de 2.000 producteurs indépendants, pour «mieux exposer et valoriser» les créations diffusées sur ses antennes et sur internet.
Le premier volet de cet accord vise à encadrer l'utilisation d'extraits musicaux dans les podcasts de Radio France dits «natifs», c'est-à-dire spécifiquement conçus pour le web, par opposition à la rediffusion de programmes préalablement diffusés sur les ondes hertziennes, pour lesquels le groupe public a conclu des «contrats généraux d'intérêt commun» dès 2012.
Le deuxième volet concerne la diffusion de concerts en direct sur les antennes de Radio France. Le groupe public et la SPPF ont ainsi signé un «accord-type inédit pour la captation et la diffusion sonore et/ou vidéo de lives» dans «les émissions de grille de Radio France pour l'ensemble des labels représentés par la SPPF».
Radio France n'aura plus à négocier au cas par cas avec ces derniers, ce qui devrait améliorer l'exposition des artistes concernés, dont les concerts seront accessibles plus longtemps sur internet.
Dans une interview à Télérama, le secrétaire général de Radio France, Xavier Domino a précisé que cet accord permettrait au groupe «d'accroître» ses «droits pour allonger la durée de vie numérique de (ses) événements musicaux». Il va «aussi nous permettre de diffuser d'avantage d'extraits musicaux dans nos podcasts natifs, pour des contenus plus riches», a-t-il ajouté.
Surfant sur le succès des podcast, le groupe public multiplie les partenariats depuis la rentrée. Il a notamment signé des accords de diffusion avec Deezer et Spotify, ainsi qu'un autre avec la Société des auteurs et compositeurs d'art dramatique (SACD) pour mieux rémunérer les auteurs de podcasts natifs.