Au lycée Adrienne Bolland de Poissy, la tristesse des élèves après le suicide d'un de leurs anciens camarades

Le ministre français de l'Éducation et de la Jeunesse, Gabriel Attal, entouré de la ministre déléguée à l'Éducation nationale et à la Formation professionnelle, Carole Grandjean, s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse au ministère de l'Éducation nationale, à Paris, le 6 septembre 2023, au lendemain du suicide d'un adolescent à Poissy. (AFP).
Le ministre français de l'Éducation et de la Jeunesse, Gabriel Attal, entouré de la ministre déléguée à l'Éducation nationale et à la Formation professionnelle, Carole Grandjean, s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse au ministère de l'Éducation nationale, à Paris, le 6 septembre 2023, au lendemain du suicide d'un adolescent à Poissy. (AFP).
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Publié le Lundi 18 septembre 2023

Au lycée Adrienne Bolland de Poissy, la tristesse des élèves après le suicide d'un de leurs anciens camarades

  • Des rendez-vous avec la famille de l'adolescent ainsi que les élèves mis en cause et leurs parents ont eu lieu en mars 2023
  • Le père avait par ailleurs déposé une main courante pour harcèlement en avril au commissariat de Poissy, mais n'avait pas souhaité déposer plainte

POISSY: Choqués, surpris et tristes: les élèves du lycée professionnel Adrienne Bolland de Poissy (Yvelines) ont réagi jeudi matin au suicide d’un de leurs anciens camarades, qui avait signalé des faits de harcèlement.

"Tu étais mon meilleur ami, tu étais comme un frère pour moi. Tu vas nous manquer". C'est le mot que Kevin*, 15 ans, a collé sur la grille d'entrée du lycée, gardé par trois policiers en uniforme.

Kevin et l'adolescent du même âge qui s'est pendu mardi à son domicile se connaissaient depuis la primaire. Kevin dit avoir été au courant du harcèlement subi par le jeune garçon, mais il était loin de s'attendre à ce qu'il mette fin à ses jours.

"Je pensais que s'il changeait d'établissement ça allait s'arrêter, mais en fait pas du tout", raconte-t-il, ému, avant de montrer plusieurs textos échangés avec son ami pendant l'été.

Son dernier message, envoyé lundi, est resté sans réponse.

Une cellule psychologique a été mise en place ce matin pour les élèves du lycée.

L'adolescent qui s'est donné la mort était scolarisé depuis la rentrée dans un autre établissement, à Paris.

Selon les déclarations mercredi du ministre de l'Education nationale Gabriel Attal, son harcèlement avait été signalé dès décembre 2022, M. Attal évoquant des "brimades et des injures répétées".

Des rendez-vous avec la famille de l'adolescent ainsi que les élèves mis en cause et leurs parents ont eu lieu en mars 2023.

Le père avait par ailleurs déposé une main courante pour harcèlement en avril au commissariat de Poissy, mais n'avait pas souhaité déposer plainte, a-t-on appris de source policière.

"J’ai été assez choquée de savoir que quelqu’un dans notre lycée était décédé", a réagi Lara*, 17 ans, en terminale Métiers de la mode et du vêtement.

"On a tous eu la même réaction. On a tous été assez choqués et assez tristes pour la personne et la famille", poursuit la jeune fille, qui n'avait croisé l'adolescent qu'une seule fois, seul dans la cour de l'établissement.

M. Attal a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête administrative sur les faits de harcèlement scolaire et la gestion de l'affaire par les services de l'Education nationale.

Le parquet de Versailles a pour sa part ouvert une enquête pour rechercher les causes de la mort en invitant "à rester à ce stade très prudent".

Jessica Macalou, 18 ans, en terminale professionnelle Accompagnement, soins et services à la personne, ne connaissait pas le jeune garçon, mais a été très surprise en apprenant la tragédie.

"Ca aurait pu être évité si ça avait été pris plus sérieusement en compte", lâche-t-elle avant de rentrer dans l'établissement.

* les prénoms ont été modifiés


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.