RABAT: La Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé de «mettre fin unilatéralement» à la relation contractuelle qui la lie au groupe qatari beIN «avec effet immédiat».
L’annonce a été faite par Yousef Al-Obaidly, PDG de beIN Sports, dans une lettre datée de samedi après la décision prise par la CAF.
Le groupe qatari compte faire recours à la justice pour faire valoir ses droits face à une décision qu’il juge abusive si des «discussions ouvertes de bonne foi» n’ont pas lieu afin de «résoudre ce problème».
L’accord de diffusion d’une valeur de 387 millions d’euros (1 dollar = 0,93 euro) a été signé en 2017. La CAF reproche au groupe beIN des impayés d’une valeur de 74,6 millions d’euros, alors que le groupe qatari attribue ces manquements à des décisions prises par l'instance de football africaine, tel que la création de la Ligue de Football Africain, «très dommageable pour la valeur des droits existants de la CAF», selon le PDG de beIN Sports.
Entre autres, beIN reproche à la CAF de ne pas avoir proposé de rabais alors que la crise de la Covid avait provoqué l’annulation d’événements sportifs organisés par l’instance africaine.
«Je dois vous dire clairement que beIN n'accepte pas cette résiliation et prendra toutes les mesures juridiques nécessaires pour la contester et l'annuler» a cependant menacé Al-Obaidly.
«Nous prenons bien sûr toutes les mesures nécessaires pour défendre fermement notre position juridique», a-t-il ajouté.
«Préoccupations légitimes»
«Nous avons de sérieuses préoccupations concernant le fait que cette décision majeure concernant le contrat commercial le plus important de la CAF ait peut-être été prise sans l'examen et les approbations nécessaires conformément aux règlements internes de la CAF», a estimé le PDG du groupe.
«Pour des raisons que nous ne comprenons pas, nos préoccupations légitimes n'ont pas été reconnues jusqu'à présent», a encore déploré Al-Obaidly.
Et d'ajouter, «cela contraste nettement avec l'approche adoptée dans des situations similaires que nous avons connues avec d'autres détenteurs majeurs de droits de football».