Macron: «Il ne peut pas y avoir le drapeau russe aux Jeux de Paris»

Emmanuel Macron a déclaré qu'il n'avait aucune objection à ce que des athlètes russes participent aux Jeux olympiques de Paris en 2024 tant qu'ils ne soutiennent pas activement la guerre de la Russie contre l'Ukraine (Photo, AFP).
Emmanuel Macron a déclaré qu'il n'avait aucune objection à ce que des athlètes russes participent aux Jeux olympiques de Paris en 2024 tant qu'ils ne soutiennent pas activement la guerre de la Russie contre l'Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 07 septembre 2023

Macron: «Il ne peut pas y avoir le drapeau russe aux Jeux de Paris»

  • Emmanuel Macron a répondu: «Je souhaite que ce soit une décision en conscience du monde olympique»
  • Macron estime qu'il serait «préférable» que Bastien Chalureau ne joue plus pour la France si sa condamnation pour violences à caractère raciste étaient confirmée

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a estimé qu'il ne pouvait "pas y avoir le drapeau russe aux Jeux" olympiques de Paris, la Russie n'ayant "pas sa place à un moment où elle a commis des crimes de guerre", dans une interview au quotidien L'Equipe publiée mercredi soir.

Dans le même interview, M. Macron estime qu'il serait "préférable" que le joueur de rugby Bastien Chalureau ne joue plus pour l'équipe de France si sa condamnation pour violences à caractère raciste étaient confirmée en appel.

Interrogé sur la présence possible d'athlètes russes à titre individuel aux Jeux olympique de l'été 2024, le chef de l'Etat a répondu: "Je souhaite que ce soit une décision en conscience du monde olympique (...) ce n'est pas l'Etat hôte qui doit décider de ce que le CIO doit faire (...) je fais totalement confiance à Thomas Bach", le président du Comité international olympique.

Le président Macron a également souhaité que "les Ukrainiens soient associés à cette réflexion".

"Évidemment, il ne peut pas y avoir le drapeau russe aux Jeux de Paris, je crois que ça fait consensus", dit-il dans cet entretien avec le journal sportif, "parce que la Russie comme pays n'a pas sa place à un moment où elle a commis des crimes de guerre, où elle déporte des enfants".

"La vraie question que le monde olympique devra trancher, c'est quelle place donner à ces athlètes russes qui parfois se sont préparés toute une vie, et peuvent aussi être les victimes de ce régime", poursuit-il.

Mais comment différencier les athlètes russes complices et victimes du régime? "C'est la vraie question et donc c'est là où le monde olympique a, en conscience, son avis à donner et des garanties à préciser", explique le chef de l'Etat: "Et il faut qu'il soit compris par les Ukrainiens (...) Voilà l'exercice d'équilibriste que nous devrons mener."

«Cohésion de la nation»
Revenant sur l'affaire Chalureau, qui a fait l'actualité de l'équipe de France cette semaine, M. Macron précise: "S'il y a des condamnations sur des faits graves, établis, qui touchent la cohésion de la nation, oui, ce serait préférable", que le deuxième ligne ne porte plus le maillot de l'équipe de France.

Chalureau, appelé vendredi pour pallier l'absence sur blessure de Paul Willemse, a été condamné en 2020 par le tribunal correctionnel de Toulouse à six mois de prison avec sursis pour des "faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l'ethnie de la victime". Il a fait appel de ce jugement.

"Il faut que la justice puisse se prononcer dans le temps qui est le sien, en toute sérénité. La présomption d'innocence et le droit de recours existent", a estimé Emmanuel Macron.

Selon le président de la République, le choix du sélectionneur du XV de France Fabien Galthié, de convoquer Bastien Chalureau, est "forcément le bon pour l'équipe". "Fabien sait ce qu'il (Chalureau) peut apporter au quinze de France, son alchimie avec les autres joueurs", a ajouté Emmanuel Macron.

Les Bleus, qui font partie des favoris lors du Mondial organisé sur leur sol, entament la compétition vendredi au Stade de France face à la Nouvelle-Zélande, triple championne du monde (1987, 2011, 2015).


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.