New Delhi se prépare à accueillir le sommet du G20

Une femme est assise près d'un logo du sommet du G20 installé dans une rue de New Delhi, le 6 septembre 2023. (AFP).
Une femme est assise près d'un logo du sommet du G20 installé dans une rue de New Delhi, le 6 septembre 2023. (AFP).
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Publié le Vendredi 08 septembre 2023

New Delhi se prépare à accueillir le sommet du G20

  • A l'approche des élections générales en Inde l'an prochain, M. Modi a profité de la présidence du G20 pour redorer son image à l'international
  • Des photos du Premier ministre indien Narendra Modi, rayonnant, tapissent déjà les rues de New Delhi, où débarqueront les 9 et 10 septembre prochain les dirigeants des vingt pays les plus puissants du monde

NEW DELHI: Des forces spéciales, des voitures blindées, des "hommes-singes" recrutés pour tenir à distance les macaques qui prolifèrent dans la capitale indienne... Tel est l'important dispositif déployé à New Delhi qui accueille samedi et dimanche le sommet du G20.

Des photos du Premier ministre indien Narendra Modi, rayonnant, tapissent déjà les rues de New Delhi, où débarqueront les 9 et 10 septembre prochain les dirigeants des vingt pays les plus puissants du monde.

A l'approche des élections générales en Inde l'an prochain, M. Modi a profité de la présidence du G20 pour redorer son image à l'international et affirmer la place de l'Inde dans le monde.

Le pays d'Asie du Sud a dépassé l'an dernier le Royaume-Uni pour devenir la cinquième économie mondiale et récemment la Chine pour se hisser au rang de nation la plus peuplée du monde.

Sommet du G20: qui vient en Inde et qui ne vient pas

L'Inde accueille le sommet du G20 les 9 et 10 septembre sous le slogan optimiste "Une Terre, Une famille, Un avenir", mais les dirigeants du groupe sont déchirés comme jamais et les présidents chinois et russe vont même snober la réunion.

Le G20 rassemble 19 pays et l'Union européenne, qui représentent ensemble 85% de l'économie et les deux tiers de la population mondiale.

Voici les principaux dirigeants attendus, ainsi que les grands absents, à ce sommet à New Delhi.

Joe Biden

Le président américain arrivera en Inde avec la volonté de renforcer ses alliances au sein du G20 et d'offrir un soutien aux pays en développement.

Joe Biden discutera des efforts déployés face à des problèmes allant de la lutte contre le changement climatique à l'atténuation des conséquences économiques et sociales de la guerre menée par la Russie en Ukraine, a indiqué son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan.

M. Biden sera accompagné de la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, dont c'est la quatrième visite en Inde en dix mois, au moment où Washington cherche à réformer le FMI et la Banque mondiale pour mieux répondre aux besoins des pays en développement.

La Maison Blanche souhaite que le G20 reste pertinent en tant que "premier forum de coopération économique au niveau mondial", a souligné M. Sullivan.

Lavrov à la place de Poutine

Le président russe Vladimir Poutine ne participera pas à la réunion. En mars, la Cour pénale internationale a émis un mandat d'arrêt à son encontre, l'accusant de crimes de guerre pour la déportation illégale d'enfants ukrainiens. Le Kremlin nie ces accusations.

Ce sera le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui dirigera la délégation russe, comme il l'avait fait lors du sommet des BRICS en Afrique du Sud le mois dernier.

Li Qiang à la place de Xi

Le Premier ministre Li Qiang dirigera la délégation chinoise, a annoncé Pékin lundi, confirmant ainsi l'absence du président Xi Jinping sans fournir de raison officielle.

La Chine voit d'un mauvais oeil l'appartenance de l'Inde au Quad, un partenariat de sécurité avec l'Australie, le Japon et les Etats-Unis, qu'elle considère comme un effort pour contrer son influence.

La Chine a également un différend frontalier de longue date avec l'Inde. Un affrontement meurtrier dans l'Himalaya en 2020 avait déclenché une grave crise diplomatique entre les deux pays.

L'Inde organise cette semaine des exercices militaires près de la frontière chinoise, qui se poursuivront pendant le sommet.

Narendra Modi

L'Inde, pays le plus peuplé du monde, assure la présidence tournante du G20. Le Premier ministre Narendra Modi s'est réjoui de cette occasion donnée à son pays et à lui-même de briller sur la scène internationale.

Il devra toutefois relever un défi de taille: pousser les grandes puissances au consensus sur des questions essentielles, alors même que bon nombre de pays du G20 sont à couteaux tirés.

L'Inde est à nouveau en conflit avec son voisin chinois après la publication par Pékin d'une carte officielle du pays englobant des territoires que New Delhi revendique, y compris une zone proche de l'endroit où les deux pays se sont battus en 2020.

New Delhi cherche également à développer des liens plus étroits avec les pays occidentaux et le Japon.

M. Modi souhaite élargir le groupe à 21 pays en y invitant l'Union africaine, une initiative soutenue par M. Biden.

Reste du monde

Le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen feront partie des principaux dirigeants de l'Union européenne lors du sommet.

Les autres membres du G7, à savoir le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l'Italie, seront représentés par leurs Premiers ministres respectifs, Rishi Sunak, Justin Trudeau, Fumio Kishida et Giorgia Meloni.

Les présidents indonésien Joko Widodo et sud-coréen Yoon Suk Yeol et le Premier ministre australien Anthony Albanese sont également attendus.

Le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan y assistera en personne, de même que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Une délégation de l'Afrique du Sud, seule nation africaine membre du G20, sera conduite par le président Cyril Ramaphosa.

Les présidents brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et argentin Alberto Fernandez devraient être présents, mais probablement pas leur homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, selon les médias indiens.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, assistera en tant qu'observateur, de même que les dirigeants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Le président du Nigeria Bola Ahmed Tinubu fait aussi partie des invités.

Voici le dispositif prévu par les autorités indiennes pour accueillir le sommet du G20.

Tireurs d'élite sur les toits

Le dispositif de sécurité comprend des dizaines de milliers d'agents de sécurité, dont des tireurs d'élite positionnés sur les toits de la capitale. New Delhi s'est aussi munie de technologie anti-drone.

Les forces indiennes de lutte anti-terrorisme, aussi appelées les "Black Cats", se sont entraînées à des interventions rapides par hélicoptère, en descendant en rappel depuis les toits des hôtels où séjourneront les dirigeants du G20.

La police a promis une "réglementation élaborée" en matière de circulation. Une vaste zone du centre-ville sera notamment interdite aux voitures, et seules des limousines blindées transporteront les dirigeants pendant le sommet.

Les commerces de la ville ont reçu l'ordre de fermer. Un jour férié a également été décrété, plongeant ainsi cette ville habituellement bondée et assaillie par le bruit dans une parenthèse de silence.

Le sommet se déroulera au Bharat Mandapam, un centre de conférence récemment rénové qui se situe près du mémorial dédié au Mahatma Gandhi, le Raj Ghat, où il est prévu que les dirigeants du G20 plantent des arbres.

Campagne de nettoyage

Les autorités de cette mégalopole ultrapolluée de quelque 30 millions d'habitants ont détruit les bidonvilles illégaux construits dans le secteur et réaménagé les principales artères de la ville.

Selon les autorités locales, plus de 4.000 sans-abri vivant sous les ponts et aux abords des routes du centre-ville ont été transférés dans des "foyers d'accueil" avant le sommet.

Des fontaines ont également été remises en service, tandis que les marquages routiers qui s'étaient effacés il y a des années ont bénéficié d'une nouvelle couche de peinture.

Quelque 70.000 pots de fleurs ont également été répartis dans toute la ville. Selon le Times of India, 35 camions-citernes ont été déployés pour arroser les plantes.

Plusieurs statues ont été érigées dont une de 8,5 mètres de haut à l'effigie du dieu hindou Shiva, positionnée à l'entrée du site du G20.

« Hommes-singes »

Une trentaine d'"hommes-singes" ont été déployés à New Delhi pour effrayer les macaques rhésus qui y prolifèrent et les empêcher de perturber le sommet.

Leur mission? Imiter les cris des singes langur, ennemis naturels des macaques rhésus qui ont envahi la capitale indienne, pour tenir à distance les primates des décorations florales qui ornent la ville.

Des silhouettes grandeur nature de langur ont également été installées dans les rues de New Delhi pour effrayer les primates.

Les autorités ont toutefois interrompu une vaste opération de réduction du nombre des chiens errants, lancée à l'approche du G20, qui a provoqué la colère des habitants de New Delhi et des défenseurs des animaux.

La capitale étant aussi en proie à la dengue et au paludisme, huit équipes munies de pulvérisateurs d'insecticide traitent actuellement les zones de reproduction des moustiques sur le site du G20, a rapporté le Hindustan Times.


l'Arabie saoudite enregistre des dépenses records de 41 milliards de dollars dans le secteur du tourisme entrant

Panneau d'affichage à Dubaï pour promouvoir le tourisme en Arabie saoudite. Shutterstock
Panneau d'affichage à Dubaï pour promouvoir le tourisme en Arabie saoudite. Shutterstock
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  • Les dépenses touristiques en Arabie saoudite ont atteint un niveau record de 153,61 milliards de riyals (40,95 milliards de dollars) en 2024, marquant une hausse annuelle de 13,82 %, selon la Banque centrale d'Arabie saoudite.
  • Selon le dernier rapport du ministère du Tourisme, le tourisme non religieux représente désormais la majorité des voyages internationaux.

RIYAD : Les dépenses touristiques en Arabie saoudite ont atteint un niveau record de 153,61 milliards de riyals (40,95 milliards de dollars) en 2024, marquant une hausse annuelle de 13,82 %, selon la Banque centrale d'Arabie saoudite.

Cette augmentation a également conduit l'excédent de la balance des voyages du royaume à son plus haut niveau annuel à ce jour : 49,78 milliards de riyals, soit une hausse de 7,81 % en glissement annuel. Parallèlement, les dépenses des voyageurs nationaux à l'étranger ont augmenté de 16,94 % en glissement annuel pour atteindre 103,84 milliards de riyals.

En janvier, l'Agence de presse saoudienne a indiqué que le Royaume attendait 30 millions de visiteurs internationaux en 2024, soit une hausse de 9,5 % par rapport à l'année précédente, soulignant le rôle central du tourisme dans l'économie et l'image mondiale du pays.

Selon le dernier rapport du ministère du Tourisme, le tourisme non religieux représente désormais la majorité des voyages internationaux, signe d'un attrait plus large et de séjours plus longs à mesure que les visiteurs explorent les offres culturelles, de divertissement et d'affaires du pays.

Selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme, le tourisme a contribué directement et indirectement à l'économie totale du Royaume à hauteur de 498 milliards de riyals en 2024, soit 12,45 % du produit intérieur brut, contre 11,5 % l'année précédente.

Dans le cadre de la Vision 2030, l'Arabie saoudite connaît une transformation rapide qui place le tourisme et les investissements internationaux au cœur de son avenir. 

Des touristes se rassemblent sur le site géologique d'Elephant Rock, près d'AlUla, en Arabie saoudite. Shutterstock
Des touristes se rassemblent sur le site géologique d'Elephant Rock, près d'AlUla, en Arabie saoudite. Shutterstock

Le Royaume a introduit des réformes radicales, notamment la propriété étrangère à 100 % et une loi sur l'investissement rationalisée, ainsi que des zones économiques spéciales. Ces mesures en ont fait une destination attrayante pour les investisseurs et les voyageurs. Le gouvernement saoudien encourage le tourisme et l'investissement. Des milliards de dollars sont investis dans de nouvelles destinations telles que le projet de la mer Rouge, Trojena et Diriyah du NEOM. Les piliers culturels tels que AlUla et le quartier historique Al-Balad de Djeddah suscitent également de l'intérêt. Les mégaprojets tels que Qiddiya, AMAALA et Sindalah promettent toute une série d'expériences. 

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L'Arabie saoudite compte aujourd'hui plus de 426 000 chambres d'hôtel homologuées. Shutterstock

L'Arabie saoudite a connu un boom touristique, grâce à l'expansion rapide des infrastructures et à la présence de chaînes hôtelières internationales, qui est passée de 47 % à 65 % selon Knight Frank. La plateforme eVisa permet aux voyageurs de 66 pays de demander un permis d'un an à entrées multiples, facilitant ainsi l'accessibilité.

Selon le ministère, les touristes peuvent rester jusqu'à 90 jours par visite pour les loisirs, la Omra, les événements professionnels tels que le Sommet international des réunions, des incitations, des conférences et des expositions, ou pour rendre visite à leurs amis et à leur famille.

Le Hajj reste soumis à un système de visa saisonnier en raison de considérations religieuses. La situation géographique du Royaume - à moins de six heures de vol de 40 % de la population mondiale - et l'accent mis sur le tourisme durable et haut de gamme en font une destination importante et en pleine expansion. 

Le secteur du tourisme en Arabie saoudite est en train de changer, les voyageurs de loisirs et d'affaires étant désormais le moteur de la croissance. Si le tourisme religieux reste important, un profil de visiteur plus large est en train d'émerger.

Au troisième trimestre 2024, le ministère du tourisme a signalé un changement dans les voyages : les voyages religieux représentaient 41 %, mais les voyages non religieux sont en augmentation. Le tourisme de loisir représentait 24 %. Le reste était constitué de voyages d'affaires, d'éducation et de soins de santé.

Cette croissance attire les voyageurs et débloque des milliards d'euros d'investissements. En 2024, les investissements touristiques du secteur privé dans le Royaume ont atteint 14,2 milliards de dollars, contre 12 milliards l'année précédente, selon le ministre du tourisme. Environ 40 % de ces investissements provenaient de l'étranger, ce qui témoigne d'une confiance mondiale croissante dans la stratégie touristique du pays.

Le ministre a noté que les investisseurs étrangers se concentrent de plus en plus sur le Royaume en raison de la stagnation ou du ralentissement de la croissance dans d'autres régions.
Il a souligné que les investisseurs considèrent la stratégie touristique du Royaume comme un moyen d'exploiter le potentiel inexploité du secteur.

Cette hausse des investissements s'aligne sur l'objectif plus large du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale du voyage, et sur la stratégie Vision 2030 du prince héritier Mohammed bin Salman visant à diversifier l'économie au-delà du pétrole.

Alors que l'Europe et les États-Unis sont actuellement à la tête de la vague d'investissements étrangers, M. Al-Khateeb a fait remarquer que des discussions actives sont en cours avec des partenaires asiatiques, notamment la Chine, la Corée du Sud et la Malaisie, qui explorent des opportunités dans les secteurs de l'hôtellerie, de la vente au détail et de l'immobilier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  

 

 


Le pétrole indécis avant le couperet des droits de douane de Trump

La demande intérieure de produits de raffinage a augmenté de 210 000 bpj en glissement annuel, atteignant 2,56 millions de bpj. Shutterstock
La demande intérieure de produits de raffinage a augmenté de 210 000 bpj en glissement annuel, atteignant 2,56 millions de bpj. Shutterstock
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  • Le marché du pétrole devrait se montrer « attentiste » jusqu'à ce que les plans tarifaires de Donald Trump soient plus clairs, selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
  • Depuis le début de l'année, le cours du pétrole fait « des montagnes russes entre des sanctions » américaines qui font monter les prix et des droits de douane qui les tirent à la baisse », résume M. Schieldrop.

LONDRES : Les cours du pétrole ont pataugé mercredi, à quelques heures d'une possible annonce par les États-Unis d'une nouvelle salve de droits de douane tous azimuts.

Le marché du pétrole devrait se montrer « attentiste » jusqu'à ce que les plans tarifaires de Donald Trump soient plus clairs, selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

« Demain, c'en sera fini de dépouiller l'Amérique », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, indiquant que les nouvelles taxes entreraient en vigueur « immédiatement ».

Elles doivent être exposées mercredi, « jour de la libération », selon Donald Trump, à 16 heures, heure des Etats-Unis (20 heures, GMT).

« Nous savons que ce sera négatif pour le commerce, pour la croissance économique et donc pour la demande de pétrole », souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, « mais nous ne savons pas à quel point ce sera grave, car les effets ne se feront sentir qu'un peu plus tard ».

Vers 9 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait à peine 0,11 % à 74,41 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, reculait tout juste de 0,08 % à 71,14 dollars.

Depuis le début de l'année, le cours du pétrole fait « des montagnes russes entre des sanctions » américaines qui font monter les prix et des droits de douane qui les tirent à la baisse », résume M. Schieldrop.

De 82,63 dollars après les sanctions de Joe Biden contre la Russie, le prix du baril de Brent était tombé à 68,33 dollars début mars en raison des annonces tarifaires de Donald Trump et de sa volonté de « forer à tout-va ». Il s'était ensuite redressé, notamment avec le renforcement des sanctions américaines contre le secteur pétrolier de l'Iran et du Venezuela.

En arrière-plan, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), menée par l'Arabie saoudite, s'affaire à maintenir une stabilité des prix dans un environnement géopolitique mouvementé.

Elle dispose d'une énorme capacité de production excédentaire qu'elle tente de réintroduire progressivement sur le marché, sans faire dégringoler le cours du brut.

Le cartel a ainsi ajouté 138 000 barils quotidiens en avril à sa production programmée. Selon les analystes de DNB Markets, « les rumeurs indiquent qu'une augmentation similaire de la production en mai sera confirmée demain ».

Parallèlement, l'organisation cherche à renforcer le respect des quotas par ses membres et, en mars, la production de l'OPEP était en baisse de 110 000 barils par jour par rapport au mois de février, selon Bloomberg. 


De nouvelles lois simplifient l'enregistrement des entreprises saoudiennes

Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024. Shutterstock
Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024. Shutterstock
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  • la nouvelle loi sur le registre du commerce et la loi sur les noms commerciaux entreront en vigueur le 3 avril. 
  • Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024, avec 521 969 délivrés par rapport à l'année précédente.

RIYAD : L'Arabie saoudite s'apprête à introduire des changements importants dans son système d'enregistrement des entreprises lorsque la nouvelle loi sur le registre du commerce et la loi sur les noms commerciaux entreront en vigueur le 3 avril. 

Abdulrahman Al-Hussein, porte-parole officiel du ministère du Commerce, a souligné que l'un des changements majeurs comprend l'abolition des registres subsidiaires, rendant suffisant un registre commercial unique, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

Les lois, annoncées en septembre, suppriment également l'obligation de spécifier la ville d'enregistrement, ce qui signifie qu'un seul enregistrement commercial sera valable dans toutes les régions du Royaume, a ajouté M. Al-Hussein. 

Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024, avec 521 969 délivrés par rapport à l'année précédente, selon le ministère du Commerce.

Ces mesures s'inscrivent également dans le cadre des efforts de diversification économique du Royaume, qui visent à réduire la dépendance au pétrole et à augmenter la contribution du secteur privé au produit intérieur brut, celle-ci devant passer de 40 % à 65 % d'ici 2030. 

M. Al-Hussein a déclaré que la loi sur le registre du commerce « annule la date d'expiration du registre du commerce et n'exige qu'une confirmation annuelle des données ».

Il a souligné que le numéro d'enregistrement commercial servira désormais de numéro unifié de l'établissement, commençant par « 7 ». 

Les registres subsidiaires existants disposeront d'un délai de grâce de cinq ans pour se conformer à la nouvelle réglementation. 

En outre, la nouvelle loi sur les noms commerciaux autorise désormais la réservation et l'enregistrement de noms commerciaux en anglais, y compris les lettres et les chiffres, contrairement à la règle précédente qui n'autorisait que les noms arabes sans caractères ou chiffres étrangers. 

Cette modification permet également de gérer séparément les noms commerciaux de l'établissement, ce qui permet de transférer la propriété. Elle empêche l'enregistrement de noms identiques ou similaires pour différentes entreprises, quelles que soient leurs activités. 

M. Al-Hussein a ajouté que cette loi comprend des dispositions permettant de réserver les noms de famille comme noms commerciaux et fixe des normes pour les noms interdits ou trompeurs. 

Le cabinet saoudien a approuvé ces changements le 17 septembre, le gouvernement souhaitant rationaliser les opérations commerciales et améliorer l'environnement de travail dans son ensemble. 

Dans un message publié sur son compte X, le ministre du commerce, Majid bin Abdullah Al-Qasabi, a souligné que ces changements permettraient de rationaliser les procédures de réservation et d'enregistrement des noms commerciaux, protégeant et renforçant ainsi leur valeur, conformément aux avancées économiques et technologiques décrites dans la Vision 2030. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com