LONDRES: Mercredi, la Grèce a accusé la Turquie d'avoir apporté l'instabilité en Méditerranée orientale alors que la pression internationale sur Ankara continuait de croître.
S'exprimant lors d'une conférence régionale, le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, s’est déclaré déçu. Pour lui, l'Union européenne n’a pas adopté la semaine dernière des mesures assez strictes contre la Turquie pour son exploration énergétique dans les eaux contestées près de la Grèce.
Il note cependant que l'Europe traite désormais la Turquie comme un «problème européen» plutôt que comme un pays qui n'a que des différends individuels avec la Grèce et Chypre.
«La Turquie est considérée comme un facteur de déstabilisation dans notre région, et cela en dit long», a expliqué M. Dendias à la Conférence sur l'Europe du Sud-est et la Méditerranée orientale.
Le ministre a félicité les États-Unis qui, cette semaine, ont imposé des sanctions à la Turquie pour son achat d'un système de défense antimissile russe. Malgré ce que beaucoup considèrent comme une action hostile envers l’Europe et les alliés de Washington au Moyen-Orient, la Turquie demeure membre de l’Organisation de l’Atlantique Nord (Otan), tout comme les États-Unis et la Grèce.
Les tensions entre la Turquie d'un côté et la Grèce et Chypre de l'autre se sont intensifiées à mesure que les nations se sont mobilisées pour sécuriser les ressources énergétiques sous la Méditerranée orientale.
La Turquie a envoyé un navire d'exploration près des îles grecques malgré une condamnation généralisée.
Selon M. Dendias, pour que les négociations reprennent, la Turquie doit cesser ses actions qui enfreignent le droit international.
«Ce que nous disons à la partie turque, c'est qu’elle doit arrêter les provocations», ajoute le ministre. «Nous devons laisser passer un peu de temps pour que les choses se calment. Ensuite, la Grèce sera prête à participer à un dialogue constructif.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com