PARIS: La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a jugé dimanche que le rappeur Médine, invité aux universités d'été des écologistes, avait eu ces dernières années des "propos et attitudes problématiques", allant d'un geste à un tweet récent, tous deux "antisémites".
Lors des rencontres du parti EELV, puis d'un débat aux journées d'été de LFI, fin août, Médine a assuré qu'il n'était pas antisémite, plaidant des erreurs et maladresses, comme dans le tweet controversé visant l'essayiste Rachel Khan --juive et petite-fille de déporté-- pour lequel il a dû s'excuser.
"Médine, ces dernières années a eu quand même un certain nombre de propos et d'attitudes très problématiques", a estimé Rima Abdul Malak, invitée dimanche de l'émission "Softpower" sur France Culture.
"De la quenelle qui est un geste très clairement antisémite, à des paroles de chanson comme 'je vais scier l'arbre de la laïcité' (...) jusqu'à un tweet récent qui sent un relent assez fort d'antisémitisme attaquant Rachel Kahn, des propos homophobes, on va pas tous les lister", a-t-elle poursuivi.
Plus grave qu’une maladresse
Pour la ministre, "tout ça ne peut pas être qualifié simplement comme ça en toute légèreté de 'maladresse'. C'est bien plus grave qu'une maladresse et pour moi c'est inadmissible".
Selon Mme Abdul Malak, "aujourd'hui, la lutte contre l'antisémitisme ne doit avoir aucune ambiguïté". Les écologistes "se sont fourvoyés dans une tentative de buzz et d'ailleurs ça a marché", a-t-elle encore dit. "Ça a fait une formidable publicité à Médine, que je regrette".
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran avait fait part fin août de son indignation quant à la venue de Médine aux universités d'été d'EELV.