Suspension des organisations internationales au Niger: l'ONU va contacter les autorités

Des soldats nigériens montent la garde alors que des partisans du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger manifestent devant la base aérienne nigéro-française de Niamey, le 30 août 2023, pour exiger le départ de l'armée française du Niger. (Photo, AFP)
Des soldats nigériens montent la garde alors que des partisans du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger manifestent devant la base aérienne nigéro-française de Niamey, le 30 août 2023, pour exiger le départ de l'armée française du Niger. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 01 septembre 2023

Suspension des organisations internationales au Niger: l'ONU va contacter les autorités

  • Les militaires au pouvoir au Niger ont annoncé jeudi soir la suspension de toutes les activités des organisations internationales, ONG et agences onusiennes dans les « zones d'opérations» militaires
  • L'ONU souhaite « mieux comprendre ce que cela signifie et quelles sont les conséquences pour l'activité humanitaire»

GENÈVE: Les Nations unies ont annoncé vendredi vouloir prendre contact avec les militaires ayant pris le pouvoir au Niger après la suspension des activités des ONG et organisations internationales dans certaines zones, a indiqué une porte-parole vendredi.

"Nous avons pris connaissance des informations" et "nous sommes en train de prendre contact avec les autorités de facto au Niger", a déclaré une porte-parole de l'ONU à Genève, Alessandra Vellucci, interrogée à ce sujet lors d'un point de presse.

L'ONU souhaite "mieux comprendre ce que cela signifie et quelles sont les conséquences pour l'activité humanitaire", a-t-elle ajouté.

Les militaires au pouvoir au Niger ont annoncé jeudi soir la suspension de toutes les activités des organisations internationales, ONG et agences onusiennes dans les "zones d'opérations" militaires en raison de la "situation sécuritaire du moment", mais sans préciser les régions concernées.

Le Niger est confronté depuis plusieurs années à la violence des groupes djihadistes, dans sa partie sud-ouest, près des frontières du Burkina Faso et du Mali et dans sa partie sud-est près du bassin du lac Tchad et de la frontière avec le Nigeria.

Les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet ont notamment invoqué la "dégradation de la situation sécuritaire" pour justifier leur prise de pouvoir. Depuis le coup d'Etat, les attaques se sont poursuivies.

Les violences ont provoqué le déplacement de plus de 20.000 personnes depuis le coup d'Etat, a rapporté mardi le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).

Le Niger compte actuellement plus de 710 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays, dont des réfugiés et des demandeurs d'asile, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Genève.

Environ 5.000 migrants, principalement originaires d'Afrique de l'Ouest et centrale, qui participent au programme d'aide au retour volontaire, sont bloqués dans les centres de transit de l'OIM au Niger. Quelque 1 400 autres migrants attendent par ailleurs une aide à l'extérieur de ces centres.

L'OIM a demandé la mise en place d'un couloir humanitaire qui permette de délester les centres de transit installés au Niger, où des milliers de migrants sont coincés.

"Pour l'instant, nous n'avons pas la possibilité d'organiser des vols charters et, par conséquent, les gens vont rester sur place pendant des semaines, voire des mois", a déclaré Christopher Gascon, directeur régional de l'OIM, lors du point de presse à Genève.

"Nous avons vu ce genre de situation se produire pendant la période du Covid. Les gens sont restés bloqués pendant plusieurs mois et, bien sûr, la situation est rapidement devenue désastreuse", a-t-il dit.

Le responsable a indiqué que la plupart des migrants qui sont bloqués dans les centres de transit viennent du Mali, de Guinée, du Sénégal et du Nigeria.

Le couloir humanitaire permettrait aux humanitaires d'acheminer les migrants vers l'aéroport et d'organiser "des vols charters" pour qu'ils puissent retourner dans leur pays, a indiqué M. Gascon.

L'établissement d'un couloir humanitaire devrait pouvoir permettre aussi d'acheminer de l'aide dans le pays pour aider les populations dans les régions touchées par le conflit, selon l'OIM.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.