Iran: Londres sous pression pour inclure les gardiens de la révolution sur la liste terroriste

Des députés britanniques ont réclamé que le Corps des gardiens de la révolution islamique soit considéré comme un groupe terroriste en raison de son «soutien évident et continu aux terroristes et aux milices qui minent la stabilité dans la région» (Reuters, Photo).
Des députés britanniques ont réclamé que le Corps des gardiens de la révolution islamique soit considéré comme un groupe terroriste en raison de son «soutien évident et continu aux terroristes et aux milices qui minent la stabilité dans la région» (Reuters, Photo).
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Publié le Jeudi 17 décembre 2020

Iran: Londres sous pression pour inclure les gardiens de la révolution sur la liste terroriste

  • Selon le rapport du Comité des affaires étrangères, l’approche du Royaume-Uni envers les détenus binationaux «ne fonctionne pas»
  • Le rapport plaide en faveur d’une renégociation de l’accord sur le nucléaire afin de consolider l’engagement de Téhéran à abandonner son programme de missiles balistiques

LONDRES : Le Royaume-Uni devrait ajouter le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien à sa liste de groupe terroristes, et considérer la détention de citoyens britanniques binationaux par Téhéran comme une prise d’otages, a déclaré un groupe de députés britanniques.

Le Comité des affaires étrangères de la Chambre des communes du Royaume-Uni a présenté ces propositions dans un nouveau rapport qui se concentre sur la menace posée par l’Iran. Selon ce rapport, l’approche du Royaume-Uni envers les détenus binationaux «ne fonctionne pas».

Quatre citoyens irano-britanniques, dont Nazanin Zaghari-Ratcliffe, encourent désormais des peines de prison et d’autres sanctions en Iran.

«Le gouvernement britannique doit décrire la détention arbitraire de ressortissants telle qu’elle est, c’est une prise d’otage», a déclaré le président du comité restreint, Tom Tugendhat. «L’accusation, le procès, et la condamnation de citoyens britanniques en Iran sont un simulacre de procès. Se servir de jeunes mères et de retraités comme monnaie d’échange et moyen de pression est une forme de diplomatie inacceptable. Le bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement est critiqué pour son inertie apparente et sa réponse médiocre à la prise d’otages parrainée par l’État, et il est clair qu’une approche plus décisive et mieux coordonnée est nécessaire», a-t-il ajouté.

Selon le rapport, le bureau des Affaires étrangères devrait prendre une position plus «ferme» dans la négociation de la libération des citoyens britanniques binationaux. Un premier pas serait d’avertir le président iranien Hassan Rouhani que le respect des droits de la personne est nécessaire pour maintenir de bonnes relations avec l’Occident.

Les mécanismes dont dispose le Royaume-Uni pour sécuriser les libérations sont «totalement inefficaces», ajoute le rapport.

Le comité insiste que le Royaume-Uni «devrait exiger l’ajout d’une clause distincte à la Convention des otages de 1979, pour définir la «prise d’otage par l’État» et en interdire la pratique».

Les députés ont réclamé que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) soit considéré comme un groupe terroriste en raison de son «soutien évident et continu aux terroristes et aux milices qui minent la stabilité dans la région ».

«La philosophie destructrice et la violence de cet organisme en Iran et dans toute la région offre un motif impérieux aux sanctions».

Le rapport plaide en faveur d’une renégociation de l’accord sur le nucléaire afin de consolider l’engagement de Téhéran à abandonner son programme de missiles balistiques.

À la suite de la victoire de Joe Biden aux élections des États-Unis, l’Iran s’est dit «prêt à se conformer» à l’accord si Washington lève les sanctions, sans pour autant être disposé à en renégocier les termes.

Les députés ont souligné qu’une approche qui mise sur le long terme permettrait au gouvernement britannique d’aborder la stratégie de déstabilisation de Téhéran en «remplaçant complètement l’accord».

Ils ont ajouté que le Royaume-Uni devrait établir une stratégie commune avec les États-Unis et les alliés du Golfe afin de limiter l’influence de l’Iran dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.