Le Sri Lanka revoit sa politique étrangère pour donner la priorité au Moyen-Orient

Le ministre sri lankais des Affaires étrangères, Ali Sabry, s’exprime lors d’une conférence de presse à Colombo. (AFP)
Le ministre sri lankais des Affaires étrangères, Ali Sabry, s’exprime lors d’une conférence de presse à Colombo. (AFP)
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Publié le Jeudi 31 août 2023

Le Sri Lanka revoit sa politique étrangère pour donner la priorité au Moyen-Orient

  • Les engagements croissants avec le Moyen-Orient se concentreront immédiatement sur les relations entre les peuples, tout en œuvrant, à plus long terme, à faciliter les relations commerciales durables 
  • Les pays majeurs pour le Sri Lanka sont membres du Conseil de coopération du Golfe – une région qui est déjà une destination privilégiée pour les expatriés sri lankais, puisque plus d’un million d’entre eux y travaillent 

COLOMBO: Le Sri Lanka réoriente sa diplomatie pour donner la priorité au Moyen-Orient, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères du pays, après un examen parlementaire des relations diplomatiques. 

La commission parlementaire sri lankaise, chargée des relations internationales, s’est réunie la semaine dernière pour discuter des politiques liées aux pays du Moyen-Orient et elle a jugé qu’elles devaient être renforcées. 

Le ministre des Affaires étrangères, Ali Sabry, déclare à Arab News que de nouveaux efforts viseront à créer davantage de possibilités pour les pays du Moyen-Orient afin de «tirer parti de la situation géographique et de la politique étrangère du Sri Lanka» pour faire du commerce avec la région au sens large. 

«Tout le monde a énormément à gagner. En tant que point d'accès à l'Asie du Sud, le Sri Lanka offre une opportunité idéale pour les investisseurs», précise-t-il. 

«Le Moyen-Orient est très important pour le Sri Lanka et il constitue une priorité de sa politique étrangère.» 

Les engagements croissants avec le Moyen-Orient se concentreront immédiatement sur les relations entre les peuples, tout en œuvrant, à plus long terme, à faciliter les relations commerciales durables. 

«À court terme, nous voulons renforcer les liens entre les peuples, davantage de vols directs, davantage de possibilités d’emploi pour les travailleurs sri lankais qualifiés et semi-qualifiés au Moyen-Orient, ainsi que davantage de touristes en provenance du Moyen-Orient», ajoute M. Sabry. 

«À moyen terme, nous envisageons un partenariat global, un certain nombre d’accords de libre-échange, un accord de protection des investissements, un accord de transfert de prisonniers, un accord pour éviter la double imposition, soit un cadre adéquat pour faire des affaires à long terme.» 

Les pays majeurs pour le Sri Lanka sont membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) – une région qui est déjà une destination privilégiée pour les expatriés sri lankais, puisque plus d’un million d’entre eux y travaillent. 

Les travailleurs expatriés constituent la principale source de devises pour le pays, qui est aux prises depuis l’année dernière avec sa pire crise financière. En 2022, les envois de fonds se sont élevés à 3,8 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) et ils devraient être encore plus élevés cette année puisqu’ils ont atteint 2,8 milliards de dollars entre janvier et juin. 

«Quelque 80 à 85% des travailleurs migrants temporaires sont actuellement employés au Moyen-Orient, notamment en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis (EAU), au Qatar, à Oman, à Bahreïn et au Koweït. Un certain nombre de personnes travaillent toujours en Jordanie, ainsi qu’au Liban», précise Ali Sabry. 

«Ces pays jouent un rôle essentiel dans le soutien de l’économie du Sri Lanka. Ces travailleurs migrants sri lankais envoient régulièrement leurs fonds au Sri Lanka, ce qui permet à l’économie sri lankaise de continuer à fonctionner.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.