Cisjordanie: attaque près d'un checkpoint, un soldat israélien et l'assaillant palestinien tués

Un expert médico-légal israélien prend des photos d'un véhicule endommagé à côté d'un point de contrôle à l'extérieur du village palestinien de Nilin, à la suite d'une attaque à la bélier contre un autre point de contrôle près de Modiin, en Cisjordanie occupée, le 31 août 2023. (Photo AHMAD GHARABLI / AFP)
Un expert médico-légal israélien prend des photos d'un véhicule endommagé à côté d'un point de contrôle à l'extérieur du village palestinien de Nilin, à la suite d'une attaque à la bélier contre un autre point de contrôle près de Modiin, en Cisjordanie occupée, le 31 août 2023. (Photo AHMAD GHARABLI / AFP)
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Publié le Jeudi 31 août 2023

Cisjordanie: attaque près d'un checkpoint, un soldat israélien et l'assaillant palestinien tués

  • Le conducteur était un Palestinien de Cisjordanie âgé de 41 ans et doté d'un permis de travail en Israël, a indiqué un haut responsable de la police, Avi Bitton, sur les lieux de l'attaque
  • Depuis le début de l'année, les violences liées au conflit israélo-palestinien ont coûté la vie à au moins 224 Palestiniens, 32 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien

JÉRUSALEM: Un Palestinien a été abattu jeudi matin après avoir tué un soldat israélien dans une attaque au camion bélier près d'un point de contrôle en Cisjordanie occupée.

La région connaît depuis le début de l'année une recrudescence des violences liées au conflit israélo-palestinien.

Jeudi matin, la police a reçu des informations sur un incident impliquant un véhicule à proximité du point de contrôle israélien de Maccabim, a indiqué la police israélienne dans un communiqué.

"Le conducteur du camion s'est enfui et a été neutralisé près du checkpoint de Hashmonaim", à l'ouest de la ville palestinienne de Ramallah, a-t-elle ajouté.

Le conducteur était un Palestinien de Cisjordanie âgé de 41 ans et doté d'un permis de travail en Israël, a indiqué un haut responsable de la police, Avi Bitton, sur les lieux de l'attaque.

"Les personnes touchées par son camion étaient des soldats", a-t-il précisé.

L'assaillant, Daoud Abdelrazeq Fayez, résidait dans le camp de réfugiés de Deir Ammar près de Ramallah, a déclaré à l'AFP une source de sécurité palestinienne sous couvert d'anonymat.

Il a mené l'attaque du côté israélien du checkpoint, a indiqué un responsable israélien de la Défense, ne souhaitant pas être identifié, ajoutant que l'assaillant avait précipité son véhicule sur un groupe de soldats qui n'étaient pas en service.

Plusieurs attaques

Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a fait état de cinq autres personnes blessées, dont deux soldats, un Palestinien de 15 ans et un couple dans une voiture que le camion a percuté durant sa fuite.

Cette attaque intervient quelques heures après que l'armée israélienne a fait état de quatre soldats blessés par un engin explosif sur une route où ils sécurisaient l'accès des pèlerins se rendant sur un lieu saint du judaïsme à Naplouse, en Cisjordanie occupée.

L'un des soldats a été modérément blessé, les autres légèrement, a indiqué l'armée dans un communiqué.

Mercredi, un Palestinien de Jérusalem-Est âgé de 14 ans a blessé un civil à l'aide d'un couteau dans une station de tramway à Jérusalem. L'assaillant a été tué sur les lieux par un policier israélien.

Mercredi matin, l'armée israélienne a indiqué avoir "neutralisé" un Palestinien ayant blessé légèrement un soldat dans une attaque à la voiture bélier près d'une position militaire près de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie.

Le mouvement palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza a salué les récentes attaques.

"Cette opération (au véhicule bélier), outre celle héroïque à Naplouse, affirme la capacité de la résistance à passer de la défense à l'attaque et à surprendre l'armée d'occupation (israélienne) là où elle ne s'y attend pas", a déclaré le Hamas dans un communiqué.

Depuis le début de l'année, les violences liées au conflit israélo-palestinien ont coûté la vie à au moins 224 Palestiniens, 32 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles.

Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils, et côté israélien, en majorité des civils et trois membres de la minorité arabe.

Hors Jérusalem-Est occupée et annexée, près de trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Environ 490.000 colons juifs y habitent aussi dans des colonies considérées par l'ONU comme illégales au regard du droit international.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.