Le Maroc construit des «autoroutes de l’eau» pour faire face aux défis du climat

Le bassin de Bouregreg fournissait déjà de l'eau potable à la région métropolitaine de Casablanca, mais les autoroutes de l'eau étendent cette garantie d'approvisionnement à l'ensemble de la côte entre Rabat et Casablanca. (Photo, MAP)
Le bassin de Bouregreg fournissait déjà de l'eau potable à la région métropolitaine de Casablanca, mais les autoroutes de l'eau étendent cette garantie d'approvisionnement à l'ensemble de la côte entre Rabat et Casablanca. (Photo, MAP)
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Publié le Mercredi 30 août 2023

Le Maroc construit des «autoroutes de l’eau» pour faire face aux défis du climat

  • Le projet des «autoroutes de l'eau» a permis pour la première fois de connecter les bassins de Sebou et de Bouregreg au Maroc, évitant d’importantes pertes en eau
  • Ce projet ambitieux fait du Maroc un pionnier en Afrique dans la gestion de l'eau à l’heure où le continent souffre de pénuries d'eau

CASABLANCA: Le Maroc, confronté aux défis posés par le changement climatique, a réussi lundi l’exploit de relier deux des bassins d’eau les plus importants du pays. Le bassin du Sebou déverse désormais son excédent d’eau, qui se perdait dans l’Atlantique (près de 400 millions de m3 d’eau douce par an), dans celui du Bouregreg. 

Objectif: approvisionner en eau potable l’axe Rabat-Casablanca pour une population estimée à environ 12 millions de personnes, et alléger la pression sur le barrage d’Al-Massira.

Ce projet historique, surnommé les «autoroutes de l'eau», vise à assurer un approvisionnement constant en eau le long de toute la côte reliant les deux villes.

Le bassin de Bouregreg fournissait déjà de l'eau potable à la région métropolitaine de Casablanca, mais les autoroutes de l'eau étendent cette garantie d'approvisionnement à l'ensemble de la côte entre Rabat et Casablanca.

Initialement prévu pour être achevé en 2021, ce projet a été repris par l'équipe gouvernementale actuelle et a coûté plus de 6 milliards de dirhams (environ 542 millions d’euros). Au total, plus de 66,5 kilomètres d'autoroutes de l'eau ont été construites.

Avec une capacité de transport de 3 m3 par seconde (qui devrait augmenter à 15 m3 par seconde d'ici à fin septembre), ces nouvelles canalisations sont destinées à acheminer plus de 400 millions de m3 d'eau à Rabat et Casablanca.

Le système actuel comprend deux stations de pompage et s'étend au-delà des rivières Al-Sebou et Bouregreg, ayant également un impact sur les rivières Oum er-Rbia et Al-Tensift. 

Prendre le taureau par les cornes

Confronté au danger du stress hydrique, le Maroc essaye de prendre les devants. Ce méga projet n'est qu’un début, et s’inscrit dans la lignée des directives royales. Il sera suivi par d’autres: des dizaines de centrales de désalinisation fonctionnant à pleine capacité, l’utilisation efficace de l'énergie hydroélectrique et éolienne, et des projets utilisant l'hydrogène vert. Le gouvernement marocain prévoit également la construction de grands barrages.

Au-delà de l'approvisionnement en eau, le Maroc envisage en outre de réutiliser les eaux usées à des fins agricoles. En combinant des initiatives comme les autoroutes de l'eau, la construction de barrages et le développement de sources d'énergie durables, le Maroc tente de se forger un avenir plus résilient et durable dans un contexte de changement climatique croissant.

Ce projet fait du Maroc un pionnier en Afrique dans la gestion de l'eau à l’heure où le continent souffre de pénuries d'eau. À terme, cette infrastructure permettra de répondre aux besoins industriels, agricoles et domestiques sur un territoire élargi, notamment à Bouznika, Mohammedia, Casablanca, et même jusqu’à Marrakech.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.