AL-MUKALLÂ: L'ONU a annoncé que le pétrolier FSO Safer, en détérioration au large des côtes occidentales du Yémen, a été vidé avec succès de sa cargaison et que l'équipe de sauvetage a quitté le site, neutralisant ainsi la menace que représentait le pétrolier pour la mer Rouge.
«C'est un honneur d'être à bord du navire polyvalent Ndeavor avec les professionnels qui ont mené à bien l'opération de sauvetage #FSOSafer et qui sont maintenant sur le chemin du retour. Nous avons quitté les eaux yéménites à 18h13 aujourd'hui», a déclaré David Gressly, coordonnateur résident et humanitaire de l'ONU au Yémen, sur X, la plate-forme de réseaux sociaux anciennement connue sous le nom de Twitter, lundi.
En mai, les Nations unies ont lancé l'opération tant attendue de sauvetage du pétrolier Safer, vieux de quarante-sept ans, en envoyant une équipe d'ingénieurs en mer Rouge qui a commencé à vider le pétrole du Safer vers un nouveau navire.
Le pétrolier FSO, échoué au large de la ville d’Al-Hodeïda, dans l'ouest du Yémen, a attiré l'attention de la communauté internationale lorsque du pétrole a commencé à s'infiltrer à l'intérieur du navire après que la rouille a rongé ses parois, menaçant ainsi de provoquer une importante marée noire dans la mer Rouge. Le pétrolier n'a pas été entretenu depuis que les Houthis ont pris le contrôle de la province occidentale d’Al-Hodeïda au début de l'année 2015.
S'adressant aux journalistes à New York lundi, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que la première partie de l'opération de sauvetage avait été menée à bien et que l'ONU avait évité une catastrophe majeure en mer Rouge.
«Les Nations unies et le large groupe de partenaires qui soutiennent le projet Safer ont jusqu'à présent réussi à empêcher le pire scénario, à savoir une marée noire massive en mer Rouge avec des répercussions environnementales, humanitaires et économiques catastrophiques évidentes», a assuré Dujarric, ajoutant que les Nations unies ont encore besoin de 22 millions de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro) supplémentaires pour mener à bien la deuxième partie de l'opération qui consiste à amarrer le nouveau pétrolier à une bouée et à recycler le pétrolier rouillé.
«Nous comptons sur une nouvelle aide généreuse pour mener à bien cette mission essentielle», a indiqué Dujarric.
Le Safer, plus une menace
Le gouvernement yéménite a confirmé que le risque de déversement de pétrole du Safer a été éliminé après que les équipes de l'ONU ont transféré toute la cargaison du pétrolier FSO vers le nouveau pétrolier.
«Aujourd'hui, le pétrolier Safer ne constitue plus une menace, et le nouveau pétrolier est aussi bon que n'importe quel navire en mer et ne nécessite pas l'assistance de l'ONU», a déclaré mardi à Arab News le capitaine Yeslem Mubarak, vice-président de l'Autorité des affaires maritimes et chef par intérim du Comité national du Safer.
Le nouveau pétrolier restera à côté du Safer jusqu'à ce que le gouvernement yéménite et les Houthis se mettent d'accord sur la répartition des ventes de brut.
L'annonce des Nations unies est intervenue alors que l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, est arrivé mardi à Aden, la capitale provisoire du Yémen, où il doit rencontrer les dirigeants du gouvernement yéménite.
Le voyage de Grundberg à Aden coïncide avec l'intensification des efforts diplomatiques déployés par les médiateurs internationaux et régionaux pour persuader les factions yéménites de prolonger le cessez-le-feu conclu sous l'égide des Nations unies et d'entamer des négociations en vue de parvenir à un accord de paix.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com