Somalie: Une milice s'empare d'une importante base de l'armée du Somaliland

Une milice loyale au gouvernement somalien a annoncé vendredi s'être emparée d'une base importante de l'armée du Somaliland dans le sud de cette république autoproclamée (Photo, AFP).
Une milice loyale au gouvernement somalien a annoncé vendredi s'être emparée d'une base importante de l'armée du Somaliland dans le sud de cette république autoproclamée (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 août 2023

Somalie: Une milice s'empare d'une importante base de l'armée du Somaliland

  • «Nous avons pris le contrôle de toutes les bases militaires qu'elles détenaient à l'extérieur de Las Anod» a déclaré un des commandants de la milice loyale
  • Les affrontements qui ont éclaté autour de cette ville le 6 février ont fait des centaines de morts

MOGADISCIO: Une milice loyale au gouvernement somalien a annoncé vendredi s'être emparée d'une base importante de l'armée du Somaliland dans le sud de cette république autoproclamée, près de la ville de Las Anod, théâtre de combats depuis plus de six mois.

Les affrontements qui ont éclaté autour de cette ville le 6 février ont fait des centaines de morts. Ils opposent les combattants d'une milice clanique, connue sous le nom de SSC, aux forces du Somaliland, région séparatiste de Somalie qui a proclamé son indépendance en 1991 mais n'est pas reconnue par la communauté internationale.

Un des commandants de cette milice, Abdiqani Mohamed, a affirmé à l'AFP que les combattants SSC se sont emparés de la base militaire de Goojacade, une des plus importantes de la région située à une dizaine de kilomètres de Las Anod, après "une attaque majeure" lancée vendredi matin.

"Nous avons pris le contrôle de toutes les bases militaires qu'elles (les forces somalilandaises) détenaient à l'extérieur de Las Anod, y compris la base principale de Goojacade", a-t-il déclaré.

"Il y a des victimes des deux côtés", a-t-il indiqué, ajoutant que des armes avaient également été saisies et des soldats capturés.

Plusieurs habitants de Las Anod joints par téléphone ont déclaré avoir entendu de violents combats vendredi matin et que des miliciens ont plus tard exhibé des véhicules présentés comme des prises faites à l'armée.

Un autre commandant des SSC, Abdullahi Muhidin, a précisé qu'outre la base de Goojacade, les miliciens "ont aussi pris contrôle du poste militaire avancé de Maraaga et de plusieurs checkpoints".

Dans un communiqué, le ministère de la Défense du Somaliland a affirmé que l'armée avait "quitté ses positions dans l'est de Sool (sous-région où se trouve Las Anod, ndlr) à des fins militaires stratégiques".

"L'armée nationale est en phase de réorganisation et de préparation pour contrer l'ennemi", a-t-il ajouté.

Les tensions autour de Las Anod, carrefour commercial revendiqué par le Somaliland et la région somalienne voisine du Puntland, durent depuis plusieurs mois.

Des combats ont éclaté en février entre les forces somalilandaises et la milice SSC, après que des chefs de clans locaux eurent publié une déclaration s'engageant à soutenir "l'unité et l'intégrité de la République fédérale de Somalie" et exhortant les autorités du Somaliland à retirer leurs forces de la région.

Les combats ont tué au moins 210 civils et en ont blessé 680, avait affirmé le maire de Las Anod le 2 mars. Aucun bilan n'a été communiqué depuis, alors que les violences, notamment des bombardements d'artillerie, ont continué.

Médecins sans frontières a annoncé le 24 juillet être contraint de cesser ses activités dans l'hôpital général de Las Anod en raison des "attaques récurrentes contre les installations médicales et (du) niveau de violence extrême" dans la zone.

Le 16 février, le bureau local de l'agence humanitaire de l'ONU (Ocha) avait déclaré que plus de 185.000 personnes avaient fui les violences.

Région pauvre et isolée de 4,5 millions d'habitants, le Somaliland a connu une relative stabilité depuis la proclamation de son indépendance, alors que la Somalie a été ravagée par des décennies de guerre civile et d'insurrection islamiste.


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.


L'UE appelle les 27 à scruter les investissements des entreprises à l'étranger pour endiguer les fuites de technologies

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  • La Commission européenne a recommandé aux États membres de l'UEd'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies
  • Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers »

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé mercredi aux États membres de l'UE d'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies dans trois secteurs clés : les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et le quantique.

Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers » dans ces trois domaines.

La Commission ne mentionne pas l'invasion russe en Ukraine, la concurrence de la Chine ou l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, mais le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, évoque le contexte « géopolitique » et les « risques potentiels » qu'il peut entraîner.

« L'objectif est d'empêcher les investissements sortants de l'UE d'avoir une incidence négative sur la sécurité économique de l'Union en veillant à ce que des technologies et un savoir-faire essentiels ne tombent pas entre de mauvaises mains », a expliqué la Commission.

Le réexamen demandé par Bruxelles « doit durer 15 mois et couvrir les transactions en cours et passées, en remontant jusqu'au 1^(er) janvier 2021 ».

Les États membres sont invités à fournir un premier rapport d'avancement pour le 15 juillet, puis un rapport complet sur les risques identifiés pour le 31 mars 2026.

La souveraineté industrielle est au cœur du nouveau mandat de l'exécutif européen, dans le sillage du rapport de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien Premier ministre italien, qui doit être publié en 2024.

L'Europe accuse un retard économique par rapport aux États-Unis et accroît sa dépendance envers la Chine, a-t-il mis en garde.