Les Pays-Bas veulent envoyer à l'UE l'ancienne bête noire du Sud de l'Europe

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, participe à une conférence de presse après s'être entretenu avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, à Pékin, en Chine, le 23 mai 2023. (Photo par Thomas Peter / POOL / AFP)
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, participe à une conférence de presse après s'être entretenu avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, à Pékin, en Chine, le 23 mai 2023. (Photo par Thomas Peter / POOL / AFP)
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Publié le Vendredi 25 août 2023

Les Pays-Bas veulent envoyer à l'UE l'ancienne bête noire du Sud de l'Europe

  • A 47 ans, le chrétien-démocrate Wopke Hoekstra, anciennement ministre des Finances, a dans son curriculum vitae une longue carrière politique à La Haye mais aussi une série de querelles avec des pays du sud de l'Europe et la France
  • M. Hoekstra est l'un des personnages clé de la création en 2018 de la «Nouvelle ligue hanséatique», un groupe de plusieurs pays du Nord de l'Europe prônant une orthodoxie budgétaire en Europe

LA HAYE, Pays-Bas : Le gouvernement néerlandais veut envoyer à la Commission européenne son actuel ministre des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, afin d'y remplacer Frans Timmermans qui a quitté Bruxelles pour devenir tête de liste des socio-démocrates  et des verts aux législatives de novembre, ont annoncé jeudi plusieurs médias.

A 47 ans, le chrétien-démocrate Wopke Hoekstra, anciennement ministre des Finances, a dans son curriculum vitae une longue carrière politique à La Haye mais aussi une série de querelles avec des pays du sud de l'Europe et la France.

«Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra devrait être nommé vendredi commissaire européen, en remplacement de Frans Timmermans, parti pour briguer le poste de Premier ministre des Pays-Bas», a rapporté jeudi le journal britannique Financial Times.

«Des sources proches du dossier confirment l'information du Financial Times. Le gouvernement annoncera la décision vendredi après le Conseil des ministres», a écrit, de son côté, l'agence de presse néerlandaise ANP.

Avant d'être ministre des Affaires étrangères, M. Hoekstra a été ministre des Finances de 2017 à 2022, mandat pendant lequel ses prises de position vis-à-vis de la gestion financière des gouvernements de plusieurs pays du sud de l'Europe lui ont valu l'ire de ses derniers.

En 2020, le Premier ministre portugais Antonio Costa avait critiqué la position jugée «répugnante» et la «mesquinerie récurrente» de M. Hoekstra qui avait suggéré d'enquêter sur le manque de marge budgétaire de certains pays européens pour faire face à la pandémie de Covid-19.

L'incursion de l'Etat néerlandais au sein du capital du groupe aérien Air France-KLM, orchestrée par M. Hoekstra, a provoqué début 2019 la stupéfaction en France, Paris qualifiant la décision «d'inamicale» et «d'inattendue».

La Haye avait annoncé par surprise avoir acquis sur le marché pour 12,68% du capital du groupe franco-néerlandais. L’État néerlandais a dit vouloir obtenir une participation équivalente à celle de l’État français, qui détient 14,3% du groupe.

M. Hoekstra est également l'un des personnages clé de la création en 2018 de la «Nouvelle ligue hanséatique», un groupe de plusieurs pays du Nord de l'Europe prônant une orthodoxie budgétaire en Europe.

Chargé en tant que ministre des Finances de lutter contre l'évasion fiscale, M. Hoekstra a été cité en octobre 2021 dans les Pandora Papers pour avoir investi dans une société basée aux Îles Vierges britanniques.

La Commission européenne a annoncé mardi la démission de son vice-président en charge du Pacte vert, le Néerlandais Frans Timmermans.

Son poste est confié à un autre vice-président de la Commission, le Slovaque Maros Sefcovic, jusqu'à la nomination d'un nouveau commissaire néerlandais, a annoncé mardi la Commission européenne dans un communiqué.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.