Ukraine: François Hollande répond à Sarkozy

L'ancien président socialiste François Hollande a pointé jeudi "les erreurs" de Nicolas Sarkozy sur l'Ukraine, en affirmant, contrairement à son prédécesseur, qu'il fallait continuer à soutenir l'Ukraine et lui fournir des armes (Photo d'illustration, AFP).
L'ancien président socialiste François Hollande a pointé jeudi "les erreurs" de Nicolas Sarkozy sur l'Ukraine, en affirmant, contrairement à son prédécesseur, qu'il fallait continuer à soutenir l'Ukraine et lui fournir des armes (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Vendredi 25 août 2023

Ukraine: François Hollande répond à Sarkozy

  • François Hollande a pointé jeudi «les erreurs» de Nicolas Sarkozy sur l'Ukraine, en affirmant qu'il fallait continuer à soutenir Kiev
  • Dans un entretien au Figaro mi-août, l'ancien président Nicolas Sarkozy a estimé que l'Ukraine, envahie le 24 février 2022 par la Russie, devait «rester neutre»

BLOIS: L'ancien président socialiste François Hollande a pointé jeudi "les erreurs" de Nicolas Sarkozy sur l'Ukraine, en affirmant, contrairement à son prédécesseur, qu'il fallait continuer à soutenir l'Ukraine et lui fournir des armes, lors d'un séminaire devant des élus socialistes à Blois.

L'ex-chef de l'Etat a également insisté pour que les socialistes européens - donc y compris les socialistes français - soient "à l'initiative sur cette question", une manière d'inviter à refuser une liste commune aux Européennes avec la Nupes.

Dans un entretien au Figaro mi-août, l'ancien président Nicolas Sarkozy a estimé que l'Ukraine, envahie le 24 février 2022 par la Russie, devait "rester neutre" et ne rejoindre ni l'OTAN, ni l'Union européenne, suggérant "un accord international prévoyant des assurances de sécurité extrêmement fortes pour la protéger contre tout risque".

Nicolas Sarkozy a jugé par ailleurs qu'en Crimée, annexée en 2014 par la Russie, "tout retour en arrière est illusoire". Pour lui, "un référendum incontestable (...) sera nécessaire pour entériner l'état de fait actuel".

Intervenant lors d'un séminaire de formation de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR) en amont des journées d'été du PS, François Hollande a affirmé que Nicolas Sarkozy avait fait "deux erreurs" dans son analyse.

"Il y avait déjà des garanties de sécurité accordées à l'Ukraine au moment de l'indépendance de l'Ukraine", a ainsi rappelé l'ancien président socialiste, en notant que "lorsque les référendums sont organisés en territoire russe, il y a toujours le même résultat".

Alors que Nicolas Sarkozy défend "la diplomatie, la discussion, l'échange" avec le chef du Kremlin, François Hollande estime que Poutine "a fait de la guerre son idéologie".

"C'est la guerre qui lui donne sa légitimité (...) Il a besoin de la guerre, de l'agression, de l'offensive", donc "cette proposition de négociation ne peut pas tenir", a-t-il jugé.

Pour François Hollande, il faut "mobiliser les opinions publiques" pour "ne pas se lasser et ne pas négliger" ce conflit, "continuer à soutenir l'Ukraine" et à lui "fournir des armements".

A l'approche des élections européennes, où "des voix vont s'élever, notamment à l'extrême droite, pour dire 'est-ce qu'on a besoin encore de soutenir l'Ukraine?'", il prône "que les socialistes européens puissent être à l'initiative sur cette question et puissent tenir ce discours de vérité".


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".