ALGER: Les forces de sécurité en Algérie ont arrêté ces deux dernières semaines dix-sept islamistes accusés d'être liés à des « groupes terroristes » dans plusieurs régions du pays, selon le ministère de la Défense mardi.
En outre, un islamiste armé s'est rendu à Tamanrasset, dans l'extrême sud du pays, non loin de la frontière du Mali a précisé le ministère dans un communiqué. Il était en possession notamment d'une mitrailleuse, de deux charges pour lance-roquettes RPG et de munitions.
Depuis début décembre, 17 éléments accusés « de soutien aux groupes terroristes » au total ont été arrêtés dans plusieurs wilayas (préfectures) du nord, du centre et du sud du pays, selon le ministère de Défense. Des bombes artisanales ont été détruites à Boumerdès (nord) et Sidi Bel Abbès (nord-ouest).
Le 1er décembre, le ministère de la Défense a annoncé la mort de trois « terroristes vétérans » lors d'un accrochage avec l'armée à Jijel (nord-est). Un sergent-chef a été tué.
Selon la presse officielle, l'armée a déjoué un plan de redéploiement de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) après la mort de son chef, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, tué en juin par les forces armées françaises dans le nord du Mali.
L'armée fait régulièrement état de l'arrestation ou de la neutralisation de « terroristes », un terme utilisé par les autorités pour désigner les islamistes armés qui sont actifs dans le pays depuis le début des années 1990.
Malgré la mise en œuvre en 2005 d'une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile (1992-2002) en Algérie qui a fait quelque 200 000 morts, des groupes armés islamistes restent actifs, notamment dans l'est du pays, où ils attaquent les forces de sécurité.