Les Houthis bombardent des villages des provinces yéménites de Dhale, Lahj, Marib et Taiz

Samedi, d'autres Houthis ont bombardé des maisons et des fermes dans les districts d'Al-Dhafer, dans la province méridionale de Lahj, incitant les habitants à fuir leurs maisons (Photo, AFP).
Samedi, d'autres Houthis ont bombardé des maisons et des fermes dans les districts d'Al-Dhafer, dans la province méridionale de Lahj, incitant les habitants à fuir leurs maisons (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 21 août 2023

Les Houthis bombardent des villages des provinces yéménites de Dhale, Lahj, Marib et Taiz

  • Les troupes du gouvernement sont en état d’alerte maximale alors que les attaques et les bombardements se poursuivent
  • Une délégation omanaise est arrivée à Sanaa dans l’espoir de persuader les Houthis d'adhérer aux efforts internationaux de paix et de mettre fin à la guerre

AL-MUKALLA, Yémen : Les Houthis ont intensifié leurs bombardements de villages dans les provinces de Marib, Lahj, Dhale et Taiz au Yémen au cours des dernières 48 heures, tandis que le gouvernement yéménite a ordonné à l'armée de rester en état d'alerte afin de résister contre les attaques des Houthis.

D'après les médias locaux et les témoignages des habitants, les Houthis ont lancé des obus d'artillerie en direction de maison dans la région de Malaa, située au centre de la province, samedi soir.

Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent des flammes jaillissant des maisons visées, sans rapports confirmés de victimes.

D'autres Houthis ont bombardé des maisons et des fermes dans les districts d'Al-Dhafer de la province méridionale de Lahj samedi, incitant les habitants à fuir leurs maisons.

Dans la partie nord de la province de Dhale, un tireur d'élite houthi a blessé un enfant de huit ans, pendant que des zones résidentielles et des villages étaient bombardés.

Les habitants ont déclaré que Najema Mubarak Ali faisait paître son bétail près de sa maison dans la région d'Al-Markhaza à Dhale lorsqu'elle a été touchée aux deux jambes par un tireur d'élite houthi.

Après que les balles aient traversé ses deux jambes et sectionné des nerfs et des artères, elle a été transportée à l'hôpital de la ville d'Aden au sud.

Les attaques houthis les plus récentes dans les trois provinces ont eu lieu quelques jours après que des dizaines d'obus d'artillerie aient frappé des villages dans le district de Mawiyah à Taiz, entraînant la destruction de maisons et de fermes ainsi que la mort de plusieurs animaux.

L'escalade des opérations militaires houthies et les bombardements de zones résidentielles, principalement dans la province de Lahj, ont incité le Premier ministre yéménite, Maeen Abdul Malik Saeed, à organiser une réunion à Aden le samedi. Les responsables du ministère de la Défense, le commandant de la 4e région militaire et le gouverneur de Lahj y ont participé afin de discuter des moyens de contrer les attaques des Houthis et de maintenir l'armée en état d'alerte.

Taiz assiégée

L'organisation internationale de surveillance des droits de l'homme euro-méditerranéenne a quant à elle averti que trois millions de résidents de Taiz endurent des privations fondamentales, notamment en matière d'alimentation et de médicaments, du fait du siège imposé par les Houthis à la ville. Ils se trouvent ainsi exposés au risque imminent d'être victimes de bombardements perpétrés par les Houthis dans les zones résidentielles.

L'organisation a souligné que même si un cessez-le-feu négocié par l'ONU a réduit les hostilités à travers le pays, il n'a pas mis fin au siège imposé par les Houthis à Taiz, ni atténué les souffrances endurées par les habitants.

«Le ralentissement du conflit au Yémen ne devrait pas détourner l'attention de la situation de millions de civils qui meurent lentement en raison du siège imposé à la ville de Taiz depuis des années», a déclaré l'organisation.

Elle a ajouté que le siège de Taiz «constitue une forme de punition collective contre les civils et peut constituer un crime de guerre selon les lois internationales pertinentes.»

Taiz, la troisième plus grande ville du Yémen, est assiégée par les Houthis depuis 2015, lorsqu'ils ont échoué à conquérir le centre-ville en raison de la forte résistance des forces armées et des combattants de la résistance alliée.

Les Houthis ont rejeté toutes les propositions des médiateurs internationaux et les initiatives de paix pour ouvrir des routes à Taiz.

Pendant ce temps, une délégation omanaise est arrivée à Sanaa la semaine dernière dans l’espoir de persuader les Houthis d'adhérer aux efforts internationaux de paix et de mettre fin à la guerre. Cependant, après des rencontres avec les dirigeants houthis, la délégation a quitté la capitale yéménite dimanche. 

Les médias affiliés aux Houthis ont rapporté que lors de leurs entretiens avec les dirigeants houthis, la délégation omanaise a discuté de divers sujets, dont l'éventuelle ouverture de nouvelles destinations à l'aéroport de Sanaa, le paiement des fonctionnaires dans les zones contrôlées par les milices et la prolongation de la période du cessez-le-feu. 

Depuis octobre, les Houthis ont demandé que le gouvernement yéménite paie les fonctionnaires publics dans les régions sous leur contrôle et partage les revenus issus du pétrole pour renouveler le cessez-le-feu.

Le gouvernement yéménite a déclaré qu'il ne paierait les salaires du gouvernement que si les Houthis versaient les revenus de l'État de Hodeidah à la banque centrale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".