WASHINGTON: La police du comté de Géorgie où Donald Trump a été inculpé pour tentative de manipulation de l'élection de 2020 a annoncé jeudi enquêter sur des menaces visant les membres du grand jury qui a validé les poursuites contre l'ex-président.
Un grand jury - panel de citoyens investis de pouvoirs d'enquête - constitué par la procureure du comté d'Atlanta, la capitale de la Géorgie, a inculpé lundi M. Trump et 18 autres personnes pour leurs tentatives présumées illicites d'obtenir l'inversion du résultat dans cet Etat clé du sud-est du pays.
Le bureau du shérif du comté de Fulton a affirmé dans un communiqué "avoir connaissance de la diffusion sur divers réseaux d'informations personnelles sur les membres du grand jury".
"Nos enquêteurs travaillent étroitement avec les services de police locaux, de l'Etat et au niveau fédéral pour identifier l'origine des menaces dans le comté de Fulton et d'autres juridictions", ajoute-t-il.
Trump propose 2026 comme date pour son procès fédéral à Washington sur l'élection de 2020
La défense de Donald Trump a proposé jeudi que son procès devant un tribunal fédéral à Washington pour ses tentatives présumées frauduleuses d'inverser le résultat de l'élection de 2020 se tienne en avril 2026, bien après la présidentielle de novembre 2024.
"L'intérêt du public repose dans un procès juste et équitable, et non dans la précipitation d'un jugement", ont défendu jeudi les avocats de Donald Trump dans leur proposition de calendrier.
Selon eux, le seul examen des pièces constituant le dossier pourrait prendre plusieurs années.
La date d'avril 2026, soit dans plus de deux ans et demi, leur permettrait de préparer la juste défense de leur client, et de ne pas interférer avec les autres poursuites visant l'ex-président, plaident-ils.
Le bureau du shérif dit "prendre cette question très au sérieux" et se coordonner avec ses partenaires pour "réagir rapidement à toute menace crédible et assurer la sécurité des personnes qui ont rempli leur devoir civique" en participant à ce grand jury.
Contrairement aux règles régissant les grands jurys fédéraux et ceux dans de nombreux Etats, en Géorgie, l'identité des 23 jurés apparaît dans l'acte d'accusation.
A la suite de la publication des poursuites visant Donald Trump et ses 18 coprévenus lundi soir, leurs noms et leurs possibles adresses ont commencé à circuler sur des sites d'extrême droite ou complotistes, parfois accompagnés de commentaires menaçants, selon les médias.