Presque 3 millions de millionnaires en France: La gauche s'insurge contre les inégalités

«Les millionnaires français peuvent dire merci aux cadeaux fiscaux de Macron», a réagi la cheffe de file de La France Insoumise au parlement européen, Manon Aubry (Photo, AFP).
«Les millionnaires français peuvent dire merci aux cadeaux fiscaux de Macron», a réagi la cheffe de file de La France Insoumise au parlement européen, Manon Aubry (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 17 août 2023

Presque 3 millions de millionnaires en France: La gauche s'insurge contre les inégalités

  • Un chiffre en légère hausse par rapport à l'année dernière, avec 25 000 millionnaires supplémentaires, mais qui reste stable sur deux ans
  • Seulement 400 000 en 2000, les millionnaires français pourraient être plus de 4 millions en 2027, d'après le rapport publié par UBS

PARIS: Un rapport de la banque UBS plaçant la France sur le podium des pays comptant le plus de millionnaires provoquait mercredi l'indignation de plusieurs responsables politiques de gauche, qui dénoncent une explosion des inégalités et la politique d'Emmanuel Macron.

"Les millionnaires français peuvent dire merci aux cadeaux fiscaux de Macron", a réagi sur X (ex-Twitter) la cheffe de file de La France Insoumise au parlement européen, Manon Aubry.

Le "Global Wealth Report", rapport annuel de la banque suisse UBS publié mardi, dénombre en 2022 plus de 2,8 millions de personnes dans l'Hexagone dont le patrimoine immobilier et financier dépasse un million de dollars (environ 915 000 euros).

Un chiffre en légère hausse par rapport à l'année dernière, avec 25 000 millionnaires supplémentaires, mais qui reste stable sur deux ans, d'après les précédents rapports du Crédit Suisse - récemment racheté par UBS.

"Pendant ce temps, il y a 300 000 SDF, 10 millions de pauvres, un Français sur deux est obligé de sauter un repas", s'indigne le député insoumis Thomas Portes.

Olivier Faure, lui, se concentre sur une autre donnée du rapport : les 3 890 "ultra-riches", qui disposent d'un patrimoine supérieur à 50 millions de dollars. "Qui sont les spoliés ?", fait mine de s'interroger le premier secrétaire du Parti socialiste, qui oppose ces millionnaires aux 9 millions de personnes sous le seuil de pauvreté.

«Président des riches»

D'autres, comme l'écologiste Sandrine Rousseau, raillent l'image d'"enfer fiscal" régulièrement accolée à la France, pour mieux pointer du doigt la politique économique et fiscale du président de la République. "Elle est là l'américanisation de la France imposée à marche forcée par Emmanuel Macron".

Le nombre de millionnaires dans le pays n'est pas le seul angle d'attaque de la gauche, qui dénonce Emmanuel Macron comme le "président des riches" depuis le début de son mandat, et notamment la suppression de l'impôt sur la fortune.

La fortune de personnalités comme Bernard Arnault, à la tête du groupe LVMH, qui dispute régulièrement le titre d'homme le plus riche du monde à Elon Musk, est également mise en avant comme une preuve des inégalités.

"La famille Arnault a bénéficié cette année de 2,9 milliards supplémentaires de dividendes. (...) Il faudrait une meilleure répartition des richesses, pour que tous, nous vivions mieux", a dit le député insoumis Alexis Corbière sur Europe 1.

Seulement 400 000 en 2000, les millionnaires français pourraient être plus de 4 millions en 2027, d'après le rapport publié par UBS.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.