RIYAD : Les militants du sud du Yémen ont annoncé mercredi renoncer à leur autonomie et se sont dit prêts à mettre en œuvre l'accord de Riyad, qui prévoit un partage du pouvoir dans le sud entre le gouvernement et eux. Le Conseil de transition du sud (STC) "annonce qu'il renonce à sa déclaration d'autonomie" afin de permettre la mise en place de l'accord de Riyad, a écrit sur Twitter le porte-parole du STC, Nizar Haitham.
Réagissant à l’annonce, le ministre saoudien des Affaires étrangères Fayçal ben Farhane a indiqué sur son compte Twitter que « l’entente à laquelle sont parvenus le gouvernement yéménite et le conseil de transition d’appliquer l’accord de Riyad est de nature à consolider la confiance » entre les parties. Il a ajouté que « le mécanisme de mise en application de l’accord permet au gouvernement d’exercer ses fonctions a partir d’Aden ».
Plus tôt dans la journée, c’est le ministre d’Etat pour les Affaires étrangères Adel Jubeir qui a affirmé sur Twitter que « le mécanisme mis en place pour accélérer la concrétisation de l’accord de Riyad est un pas important dans la réactivation des institutions yéménites »
Le vice-ministre de la Défense Khaled ben Salman s’est également exprimé sur le sujet dans un Tweet : « Les efforts déployés par l’Arabie pour rapprocher les points de vue des leaders au Yémen et parvenir à un consensus démontrent la possibilité d’une solution pacifique du conflit, par le biais du dialogue et loin de l’usage de la force ». Et d’ajouter que l’un des principaux objectifs de la coalition au Yémen dans son soutien pour le gouvernement yéménite légitime est de garantir la sécurité, la stabilité » du pays.
Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, exilé en Arabie saoudite, avait exhorté fin juin les séparatistes à "mettre fin à l'effusion de sang" et à respecter un accord de partage du pouvoir, lors de sa première prise de parole depuis leur déclaration d'autonomie du Sud en avril.
L'accord dit "de Riyad" a été signé en novembre 2019 et prévoit un partage du pouvoir dans le sud du Yémen entre le gouvernement et les séparatistes. Mais ses dispositions n'ont pas été respectées.
Fin juin, la coalition militaire menée par Riyad au Yémen avait déployé des observateurs saoudiens pour surveiller un cessez-le-feu décrété entre les forces progouvernementales, qu'elle soutient, et les combattants séparatistes, après des accrochages dans le Sud.
Le gouvernement yéménite doit à présent former un gouvernement de 30 portefeuilles qui doit inclure des représentants du STC.