Japon: l'appétit des touristes étrangers pour le sumo aiguisé par la pandémie

Cette photo prise le 3 juillet 2023 montre d'anciens lutteurs de sumo faisant une démonstration d'un rituel de sumo devant des touristes étrangers au restaurant Yokozuna Tonkatsu Dosukoi Tanaka à Tokyo. (AFP).
Cette photo prise le 3 juillet 2023 montre d'anciens lutteurs de sumo faisant une démonstration d'un rituel de sumo devant des touristes étrangers au restaurant Yokozuna Tonkatsu Dosukoi Tanaka à Tokyo. (AFP).
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Publié le Dimanche 13 août 2023

Japon: l'appétit des touristes étrangers pour le sumo aiguisé par la pandémie

  • Le restaurant Yokozuna Tonkatsu Dosukoi Tanaka a ouvert en novembre dernier, un mois après la levée des restrictions d'entrée dans l'archipel en raison de la pandémie
  • Aidé par le bouche-à-oreille, il joue à guichets fermés ses spectacles de sumo, à l'heure du déjeuner

TOKYO : Au milieu d'un restaurant bondé de Tokyo, deux lutteurs s'adonnent à une démonstration de sumo sous les acclamations des convives avides de découvrir le sport national japonais, comme de plus en plus de touristes étrangers depuis la réouverture des frontières nippones.

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Cette photo prise le 9 juin 2023 montre des lutteurs de sumo balayant le ring à la fin d'une séance d'entraînement à l'écurie de sumo Tamanoi-beya à Tokyo. (AFP). 

Le restaurant Yokozuna Tonkatsu Dosukoi Tanaka a ouvert en novembre dernier, un mois après la levée des restrictions d'entrée dans l'archipel en raison de la pandémie. Aidé par le bouche-à-oreille, il joue à guichets fermés ses spectacles de sumo, à l'heure du déjeuner.

Sous les applaudissements et les rires du public, un animateur commente en anglais l'action se déroulant sur le "dohyo", le gigantesque podium d'argile trônant au milieu des tables, avant d'inviter les spectateurs à y monter pour affronter l'un des colosses.

"Quand on est professionnel, notre vie dépend du sumo" et on ne peut "pas prendre ça à la légère", raconte la star du show, Takayuki Sakuma, 35 ans, qui combattait jusqu'à sa retraite sportive fin 2022 sous le nom de Jokoryu.

"Mais pour animer la salle on ajoute de l'humour. Le plus important est de faire apprécier le sumo en tant que culture", explique-t-il à l'AFP.

"C'était très fun, l'un des points forts de notre séjour" au Japon, sourit Kiernan Riley, un touriste américain de 42 ans venu avec sa famille.

Mont Fuji, Kyoto, sumo

"Quand les gens viennent au Japon, ils veulent voir le mont Fuji, ils veulent voir Kyoto, ils veulent voir du sumo", résume Jeff, qui n'a souhaité donner que son prénom, fondateur de BuySumoTickets, un site en anglais facilitant l'acquisition de billets pour les tournois et événements concernant ce sport.

Il dit avoir vu ses ventes exploser en 2019, année record pour le tourisme dans le pays, avant de s'effondrer pendant la pandémie. Mais "cela n'a pas pris longtemps pour que les gens reviennent. Au tournoi de janvier nous étions à 90% de notre niveau d'avant-Covid et en mars à 100%", affirme-t-il.

L'intérêt des étrangers pour le sumo est en augmentation depuis cinq à dix ans, estime John Gunning, commentateur de sumo sur la chaîne de télévision publique nipponne NHK.

"Mais je pense que le Covid et les confinements ont donné aux gens l'occasion de réellement découvrir le sumo" sur internet, où l'Association japonaise de sumo a notamment lancé en 2022 une chaîne YouTube en anglais.

La série "Sanctuary" diffusée sur Netflix cette année a permis au sport de toucher un public encore plus vaste, selon lui.

L'afflux de touristes a aussi pris de court les professionnels du tourisme proposant des visites dans les heya, les "écuries" où les lutteurs vivent et s'entraînent ensemble, car la pandémie a forcé beaucoup de guides à changer d'activité.

«En phase avec notre époque»

Jusqu'à 2018-2019, "il était possible d'arriver simplement devant une heya et de rentrer pour regarder l'entraînement matinal, mais face à l'afflux de visiteurs, beaucoup ont décidé de ne plus accepter les touristes individuels", raconte la formatrice de guides Yuriko Kimura.

"Je dis aux guides l'importance de témoigner du respect aux heya et aux lutteurs, et d'expliquer aux touristes les faux-pas à éviter lors d'une visite", où il faut généralement rester assis sans parler pour ne pas troubler l'entraînement.

Pour les visiteurs souhaitant un rapide aperçu du sport, une adresse circule sur les forums de voyage: celle de la heya Arashio, en plein centre de Tokyo, qui offre littéralement une fenêtre sur le monde du sumo, une grande baie vitrée par laquelle des dizaines de personnes assistent chaque jour depuis la rue à l'entraînement des sumotoris.

"Autrefois on ne montrait pas les sumos comme ça mais je me dis que c'est en phase avec notre époque", commente le maître de la heya, lui aussi nommé Arashio.

Yuka Suzuki, l'épouse de l'ancien maître qui a eu cette idée, raconte que l'intention était alors de rompre avec les préjugés du voisinage sur le milieu du sumo, réputé très fermé. "Mais plutôt que les gens du quartier, ce sont des visiteurs du monde entier qui ont commencé à venir".

Elle espère que cet afflux incitera les Japonais, qui se désintéressent du sumo, à redécouvrir leur sport national, condition essentielle de sa survie, pense-t-elle.

Les lutteurs "sont de jeunes Japonais comme les autres qui rentrent dans ce monde un peu spécial et se donnent à fond tous les jours". Mais, regrette Mme Suzuki, "ils sont de moins en moins nombreux à choisir cette vie et le sumo risque de disparaître".


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com