Japon: Hakuho, le géant qui a terrassé les records du sumo

Le grand champion de sumo ou "yokozuna" Hakuho de Mongolie effectue une cérémonie d'entrée sur le ring au sanctuaire Meiji à Tokyo le 7 janvier 2020. (Photo, AFP)
Le grand champion de sumo ou "yokozuna" Hakuho de Mongolie effectue une cérémonie d'entrée sur le ring au sanctuaire Meiji à Tokyo le 7 janvier 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 27 septembre 2021

Japon: Hakuho, le géant qui a terrassé les records du sumo

  • En vingt années passées à arpenter les « dohyo » (monticules d'argile où ont lieu les combats), il a battu quasiment tous les records de ce sport traditionnel japonais
  • Un seul record lui échappera : celui de la plus grande série de combats victorieux, établi à 69 dans les années 1930. Hakuho a échoué d'une courte tête, à 63

TOKYO: Son palmarès en fait le plus grand yokozuna (grand champion) de l'histoire du sumo: le lutteur d'origine mongole Hakuho, qui a mis fin lundi à sa carrière à l'âge de 36 ans, se consacrera désormais à former de jeunes talents.

En vingt années passées à arpenter les "dohyo" (monticules d'argile où ont lieu les combats), il a battu quasiment tous les records de ce sport traditionnel japonais: plus grand nombre de tournois remportés (45), de combats gagnés dans une carrière (1.187) et sur une année (86 sur 90 en 2009).

Un seul record lui échappera: celui de la plus grande série de combats victorieux, établi à 69 dans les années 1930. Hakuho a échoué d'une courte tête, à 63. 

Le yokozuna a choisi de demeurer dans le monde du sumo comme entraîneur après sa retraite sportive, ayant acquis en 2019 la nationalité japonaise, condition indispensable pour prendre les commandes d'une "heya" (centre d'entraînement et de vie) au sein de l'Association japonaise de sumo (AJS).

Il était déjà investi depuis longtemps dans la découverte et la formation de nouveaux talents, lançant dès 2011 la "Coupe Hakuho", tournoi annuel permettant à des enfants de s'affronter sous les yeux des plus grands de la discipline nippone.

Plusieurs jeunes recrues qu'il a prises sous son aile sont devenues des "rikishi" (nom donné aux lutteurs) de haut niveau, qui l'accompagneront dans sa nouvelle heya.

Frêle à ses débuts

Lui-même n'était pas destiné au sumo: son père, champion de lutte mongole devenu le premier médaillé olympique de l'histoire de son pays aux Jeux de 1968, voulait en faire un judoka.

Mais le jeune Munkhbat Davaajargal était davantage fasciné par les rikishi, dont les photographies ornaient les pages des magazines de sumo qu'il dévorait.

Il débarque au Japon en 2000, à 15 ans, et son physique à l'époque (1,75 m pour 62 kg) semble si peu prometteur qu'il a d'abord du mal à être recruté dans une heya. Personne ne voulait d'un gamin "pâle et maigrichon comme moi", écrit-il dans son autobiographie parue en 2015.

Le jeune homme monte pour la première fois sur le dohyo en 2001, sous le nom de lutteur "Haku-ho", dont le deuxième caractère, désignant un oiseau de la mythologie chinoise, est emprunté au nom du yokozuna Taiho, légende des années 1960.

A force de "keiko" - l'exténuant entraînement matinal quotidien - et de "chanko", les repas pantagruéliques des sumotoris, il améliore sa technique et sculpte son corps, atteignant 1,92 m pour 158 kg, et gravit les divisions du classement, jusqu'à atteindre en 2007 le rang suprême de yokozuna.

 Un champion souvent décrié 

Sa rivalité féroce avec l'autre yokozuna de l'époque, son compatriote Asashoryu, puis son règne sans partage quand celui-ci est forcé à la démission en 2010, laissent peu de place aux lutteurs japonais: aucun des six tournois annuels ne sera remporté par un champion "maison" entre janvier 2006 et janvier 2016.

Beaucoup de fans japonais se détournent alors du sumo, par ailleurs secoué par divers scandales.

La domination de Hakuho n'est pas du goût de tous: une partie des fans et certains membres de l'AJS, dont les critiques sont abondamment relayées par les tabloïds japonais, lui reprochent son attitude bravache sur le dohyo, ses gestes de triomphe lorsqu'il reçoit les liasses d'enveloppes remises au vainqueur d'un combat ou ses gifles aux adversaires, autant de faits jugés indignes d'un yokozuna.

Fin 2017, il est conspué lorsqu'il conteste l'issue d'un combat, une attitude inouïe alors que les lutteurs ne sont censés montrer aucune émotion et encore moins protester. "Il est clair qu'il n'a rien compris à l'esprit du sumo japonais", tacle alors Mainoumi, ancien lutteur devenu commentateur à la télévision.

N'ayant plus grand-chose à prouver et son corps accumulant les blessures, Hakuho manquait de nombreux tournois depuis quelques années, ce qui lui avait aussi valu critiques et rappels à l'ordre.

Seul au sommet depuis la retraite d'un autre yokozuna, Kakuryu, en mars, Hakuho semblait attendre l'occasion de passer le relais. Le moment est arrivé: un autre lutteur d'origine mongole, Terunofuji, a été sacré yokozuna en juillet et vient de remporter le tournoi d'automne.


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com