PARIS: C’est un pas révolutionnaire pour l'art. Samuel Peralta, physicien et collectionneur d'art canadien, a décidé de lancer un projet fou: la création d’un musée numérique sur la Lune, baptisé «Lunar Codex», qui abritera une collection de 30 000 œuvres d’art contemporain issues des sept continents. Il s'agit de la collection d'art la plus vaste envoyée dans l'espace.
Le musée comprendra aussi bien un portrait fait de Lego que des chants de Noël ou des gravures sur bois imprimées sur le sol ukrainien. La collection a pour enjeu principal la diversité. En envoyant ces archives sur la Lune, Samuel Peralta espère transmettre un message dans une bouteille aux générations futures, si l'humanité venait à disparaître un jour.
Les collections du Lunar Codex («Code lunaire»), qui proviennent de 157 pays différents, vont être envoyées sur la Lune à travers quatre capsules temporelles qui seront lancées dans l’espace l’hiver prochain.
«Notre espoir est que les futurs voyageurs qui trouveront ces capsules découvriront une partie de la richesse de notre monde actuel… Cela témoigne de l'idée que, malgré les guerres, les pandémies et les bouleversements climatiques, l'humanité a trouvé le temps de rêver, le temps de créer de l'art», a écrit l’amateur d’art sur le site du projet dans le but d’immortaliser l'étendue de la créativité humaine.
Le physicien canadien a choisi de numériser les œuvres envoyées dans l’espace afin de gagner de la place. Une fois numérisées, elles seront stockées sur une carte mémoire ou gravées au laser sur des NanoFiche en attendant de prochaines missions spatiales qui transporteront le matériel vers la Lune.
Ce n’est pas la première fois que l’être humain envoie ses créations sur la Lune. Des dessins d’Andy Warhol ainsi que d’autres artistes avaient été transportés par la mission Apollo 12 en 1969.