JDD version Bolloré : plusieurs lignes au gouvernement

Logo de l'hebdomadaire français Le Journal du Dimanche (JDD) sur la façade d'entrée de l'immeuble Lagardère News. (AFP)
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Publié le Lundi 07 août 2023

JDD version Bolloré : plusieurs lignes au gouvernement

  • De nombreux responsables de gauche ont déploré la démarche de la secrétaire d’État, accusant la macronie d'«accélérer la banalisation» du journal
  • Plusieurs voix du Rassemblement national se sont félicitées de cette première parution du JDD nouvelle formule

PARIS: Parler, ou non, au JDD depuis sa reprise en main par le journaliste d'extrême droite Geoffroy Lejeune et la fin de la grève historique de la rédaction : face à ce dilemme, des membres du gouvernement tergiversent et divergent.

"Chacun fait ses choix en conscience", a déclaré lundi matin sur RMC le ministre des Transports Clément Beaune, alors que sa collègue Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'Etat chargée de la Ville, a accordé un entretien au JDD ce dimanche, dans le premier numéro sous la houlette de Geoffroy Lejeune.

"On peut parler de tout mais pas avec n'importe qui, ou à n'importe quel moment". Figure de l'aile gauche de l'exécutif, Clément Beaune a clairement pris ses distances avec la démarche de Sabrina Agresti-Roubache.

De son côté, la secrétaire d'Etat, nommée au gouvernement lors du dernier remaniement, invoque la liberté d'expression et le besoin de pluralisme pour justifier son choix : "Le pluralisme, c'est accepter la confrontation", explique-t-elle au cours de l'interview, invoquant l'esprit de Charlie Hebdo, et se revendiquant "fille de Cabu", du nom du dessinateur assassiné dans l'attentat islamiste du 7 janvier 2015 visant le journal satirique.

Une position aux antipodes de celles de Clément Beaune qui, toujours sur RMC, "regrette" que le JDD ait perdu "sa ligne historique, ses valeurs, son ADN" depuis l'arrivée de Geoffroy Lejeune et la prise de contrôle du journal par le milliardaire Vincent Bolloré aux idées réputées ultra-conservatrices.

Le ministre des Transports n'est pas le seul à exprimer des réserves quant au "choix" de Sabrina Agresti-Roubache.

La secrétaire d’État chargée de l'Europe, Laurence Boone, a expliqué lundi sur LCI que la nouvelle ligne éditoriale du journal, auparavant classé au centre-droit, n'est pas sa "tasse de thé à ce stade".

Quant à savoir si elle accorderait à l'avenir des interviews au JDD, Laurence Boone s'est montrée plus prudente. "Ça donne pas envie", a-t-elle d'abord répondu, avant de préciser ensuite, dans un messsage publié sur le réseau "X" (anciennement Twitter), qu'elle irait "défendre partout les positions du gouvernement".

Proche d'Emmanuel Macron et de son épouse, Sabrina Agresti-Roubache se rendait régulièrement sur le plateau de la chaîne d'information continue CNEWS lorsqu'elle était encore simple députée des Bouches-du-Rhône.

La secrétaire d’État à la ville s'était rendue sur la chaîne, également propriété de Vincent Bolloré, pour sa première interview en tant que membre du gouvernement, quelques jours après le remaniement.

"Matignon n'a pas été prévenu en amont de cet entretien", a assuré à l'AFP une source au sein de l'exécutif, rappelant que "les membres du gouvernement préviennent normalement avant de s'exprimer dans les médias".

De nombreux responsables de gauche ont déploré la démarche de la secrétaire d’État, accusant la macronie d' "accélérer la banalisation" du journal.

Plusieurs voix du Rassemblement national se sont en revanche félicitées de cette première parution du JDD nouvelle formule.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.