BEYROUTH: Quatre militaires syriens et deux combattants pro-iraniens ont été tués lundi à l'aube lors de frappes israéliennes sur des positions militaires et des dépôts d'armes dans la périphérie de Damas, a indiqué une ONG.
L'agence officielle syrienne avait fait état de quatre militaires tués et quatre autres blessés dans ces frappes.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources sur le terrain, "quatre militaires syriens dont un officier ont été tués, ainsi que deux combattants pro-iraniens".
Deux soldats syriens et cinq combattants étrangers ont également été blessés dans les raids qui visé "des positions et des dépôts d'armes et de munitions", notamment près de l'aéroport international de Damas.
Selon l'OSDH, des dépôts d'armes et de munitions des milices pro-iraniennes, alliées au régime syrien, ont été détruits.
L'agence Sana s'est bornée de son côté à indiquer que les raids avaient provoqué des dégâts matériels, ajoutant que la défense aérienne syrienne avait intercepté certains des missiles.
Un correspondant de l'AFP à Damas a dit avoir entendu plusieurs explosions dans la nuit.
"A 02H20 (23H20 GMT dimanche), l'ennemi israélien a mené une attaque aérienne depuis le Golan occupé, visant des zones dans la périphérie de Damas", a indiqué l'agence.
Pas de commentaire
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'armée israélienne a affirmé "ne pas commenter les informations dans les médias étrangers".
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre des positions du régime syrien ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah, alliés de Damas et ennemis jurés d'Israël.
Dès le début du conflit, qui a fait plus de 500 000 morts, Téhéran a envoyé des militaires présentés comme des conseillers, en soutien à l'armée syrienne. Plusieurs d'entre eux ont été tués dans des frappes israéliennes.
Israël commente rarement ces frappes au cas par cas, mais affirme vouloir empêcher l'Iran de s'implanter à ses portes.
Le 19 juillet, trois combattants pro-régime avaient été tués et quatre blessés dans des frappes israéliennes nocturnes contre des positions de l'armée et de groupes pro-iraniens près de Damas, selon l'OSDH.
Damas, qui avait pour sa part fait état de deux blessés, avait appelé l'ONU et le Conseil de sécurité à "prendre des mesures immédiates" pour "faire cesser ces politiques criminelles d'Israël".
Début juillet, d'après l'OSDH, Israël avait également visé des sites du Hezbollah et des dépôts de munition dans la périphérie nord-est de Homs (centre), tuant un membre des Gardiens de la Révolution islamique, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, et en blessant quatre autres.
Israël avait également ciblé une base de défense aérienne dans la province de Tartous, sur la côte, selon la même source.