À l’aéroport de Djeddah, un artiste saoudien emmène les passagers dans un voyage à travers le temps

L’artiste saoudien Ibrahim Bugis est né à La Mecque en 1953. Ses peintures affichent des couleurs vives et incluent des motifs culturels traditionnels et de la calligraphie arabe sous des formes abstraites. (Photo fournie)
L’artiste saoudien Ibrahim Bugis est né à La Mecque en 1953. Ses peintures affichent des couleurs vives et incluent des motifs culturels traditionnels et de la calligraphie arabe sous des formes abstraites. (Photo fournie)
L’artiste saoudien Ibrahim Bugis est né à La Mecque en 1953. Ses peintures affichent des couleurs vives et incluent des motifs culturels traditionnels et de la calligraphie arabe sous des formes abstraites. (Photo fournie)
L’artiste saoudien Ibrahim Bugis est né à La Mecque en 1953. Ses peintures affichent des couleurs vives et incluent des motifs culturels traditionnels et de la calligraphie arabe sous des formes abstraites. (Photo fournie)
L’artiste saoudien Ibrahim Bugis est né à La Mecque en 1953. Ses peintures affichent des couleurs vives et incluent des motifs culturels traditionnels et de la calligraphie arabe sous des formes abstraites. (Photo fournie)
L’artiste saoudien Ibrahim Bugis est né à La Mecque en 1953. Ses peintures affichent des couleurs vives et incluent des motifs culturels traditionnels et de la calligraphie arabe sous des formes abstraites. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 03 août 2023

À l’aéroport de Djeddah, un artiste saoudien emmène les passagers dans un voyage à travers le temps

  • La peinture murale longue de trente-six mètres de l’artiste recouvre le mur d’une allée piétonne à l’intérieur de l’aéroport international Roi-Abdelaziz
  • Au cours de ses voyages, Ibrahim Bugis a visité des galeries d’art et des musées internationaux pour acquérir des connaissances et y puiser de l’inspiration

DJEDDAH: Ibrahim Bugis est un artiste saoudien prolifique dont la dernière exposition a eu lieu en mars à l’Abstract Art Gallery de Riyad.

Ses peintures intègrent des motifs culturels traditionnels et de la calligraphie arabe sous des formes abstraites.

Il déclare à Arab News: «Je me retrouve naturellement plus dans les arts manuels que dans les arts numériques. Mon parcours artistique a commencé avec des travaux manuels, qui m'ont inspiré pour créer des images originales. J'ai ensuite traduit ces idées en œuvres crédibles et innovantes, donnant ainsi naissance à un résultat artistique authentique.»

«J’utilise un inventaire visuel et intellectuel de ce que je fais afin de recourir à l’expérience que j’ai accumulée au cours de ma carrière artistique et de la cristalliser en une œuvre d’art créative unique.»

Les passagers qui passent par l’aéroport de Djeddah sont invités à un voyage culturel à travers ses œuvres.

La peinture murale longue de trente-six mètres de l’artiste recouvre le mur d’une allée piétonne à l’intérieur de l’aéroport international Roi-Abdelaziz.

L’œuvre d’art colorée a été conçue pour offrir aux voyageurs un aperçu visuel dynamique de la ville portuaire historique de la mer Rouge.

Ibrahim Bugis explique: «J’ai été choisi parmi un groupe d’artistes talentueux représentant différents styles. Le but était d’ajouter des touches artistiques et esthétiques qui correspondent au rôle de l’aéroport en tant que porte d’entrée pour les pèlerins, les touristes et les visiteurs.»

«La fresque murale se doit de donner aux visiteurs une image esthétique, culturelle et progressive qui reflète la valeur artistique et culturelle du Royaume», poursuit-il.

Selon M. Bugis, le collage représente sa propre vision de Djeddah et de son identité, en utilisant des nuances de bleu et de rouge pour symboliser la mer Rouge. On y trouve des motifs islamiques récurrents et des arabesques habilement entrelacées entre des bâtiments, des mosquées et des palmiers.

L’artiste a participé à plus de cinquante expositions à l’intérieur et à l’extérieur du Royaume, dont l’exposition de l’Association des explorateurs de l’espace à Riyad en 1991, la Semaine culturelle saoudienne de 1998 en Espagne et l’exposition sur les beaux-arts et le patrimoine saoudiens en République tchèque en 1999.

En 1992, il a reçu une médaille de la ville de Djeddah et il a remporté le prix du logo Coca-Cola accompagnant les matchs de l’équipe nationale saoudienne lors de la Coupe du monde de football, organisée par la Corée du Sud et le Japon en 2002.

Né à La Mecque en 1953, il aimait l’art dans son enfance.

Il déclare: «Dans mon enfance, j'avais l'habitude de gribouiller et de dessiner sur n'importe quel espace disponible, qu'il s'agisse d'une page blanche ou d'un mur.»

«J’aimais dessiner et, même à l’école, j’ai vu l’admiration dans les yeux de mes camarades et de mes professeurs, en particulier le professeur d’art qui m’a guidé et m’a donné la possibilité de participer à des expositions scolaires.»

En 1979, Ibrahim Bugis est encouragé à participer à un concours organisé par l’Association de la culture et des arts et, bien qu’il n’ait pas étudié l’art à l’université, il a continué à développer son talent, suivant de près la scène artistique du monde entier. Au cours de ses voyages, il a visité des galeries d’art et des musées internationaux pour acquérir des connaissances et y puiser de l’inspiration.

M. Bugis renchérit: «La période actuelle est l’occasion pour les artistes de mettre en valeur leurs compétences grâce au soutien du Royaume à travers la Société saoudienne des beaux-arts et de la fondation culturelle et artistique Misk.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).