LONDRES: Le dollar américain gagnait du terrain mardi face aux principales autres devises, profitant de signaux encourageants de l'économie américaine malgré les hausses de taux de la Fed, quand le dollar australien souffrait pour sa part d'une pause dans le resserrement monétaire de la RBA.
Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le billet vert prenait 0,23% à 1,0971 dollar pour un euro.
"Bien que le marché ne prévoie plus de nouvelles hausses des taux de la Fed cette année, la dynamique semble être liée à la résilience de l'économie américaine", commente James Harte, de chez Tickmill.
La semaine dernière, les chiffres sur la croissance des Etats-Unis au deuxième trimestre avaient déjà fourni un solide soutien au dollar américain en déjouant les pronostics pessimistes. La croissance du PIB s'est établie à 2,4% en rythme annualisé contre 2,0% au premier trimestre.
"La question se pose maintenant de savoir si les signaux économiques de cette semaine confirmeront également l'idée d'un atterrissage en douceur pour l’économie américaine après le cycle de hausse des taux agressif de la Fed (Réserve fédérale américaine)", relève Esther Reichelt, analyste chez Commerzbank.
Le marché attend désormais des indicateurs sur le secteur manufacturier et le marché de l'emploi américains.
Par ailleurs, le dollar australien subissait de fortes pertes mardi face aux principales autres devises après la réunion de politique monétaire de la Banque de réserve australienne (RBA), qui a laissé inchangé son taux directeur.
Il s'agit de la deuxième pause consécutive pour le taux directeur, stable à 4,1% depuis juin, après une série d'augmentations pour tenter de juguler l'inflation.
Le dollar australien cédait 1,19% à 1,5067 dollar australien pour un dollar américain.
La banque centrale a cependant "réaffirmé son message préalable selon lequel elle est disposée à resserrer davantage si nécessaire", précise James Harte.
Mais pour l'analyste, la "vision du marché a maintenant changé, les investisseurs sentant que la banque en aura fini avec le resserrement monétaire à moins que nous ne voyions une surprise inflationniste à la hausse dans les mois à venir".