Nouvelles attaques de drones ukrainiens à Moscou et en Crimée

Des policiers bloquent une zone autour d'un immeuble de bureaux endommagé du Centre d'affaires international de Moscou (Moskva City) à la suite d'une attaque de drone signalée à Moscou le 30 juillet 2023 (AFP).
Des policiers bloquent une zone autour d'un immeuble de bureaux endommagé du Centre d'affaires international de Moscou (Moskva City) à la suite d'une attaque de drone signalée à Moscou le 30 juillet 2023 (AFP).
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Publié le Dimanche 30 juillet 2023

Nouvelles attaques de drones ukrainiens à Moscou et en Crimée

  • L'aéroport international Vnoukovo, dans le sud-ouest de Moscou, a été brièvement fermé au trafic et les vols déroutés
  • Les attaques contre Moscou et ses environs, situés à près de 500 kilomètres de la frontière ukrainienne, étaient assez rares depuis le début du conflit en février 2022

MOSCOU: La Russie a annoncé dimanche avoir repoussé dans la nuit deux attaques distinctes de drones ukrainiens, qui ont visé un important quartier d'affaires de Moscou et la Crimée annexée, sans faire de victime.

En Crimée, "seize drones ukrainiens ont été détruits par la défense anti-aérienne", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

"Neuf autres drones ukrainiens ont été neutralisés par des moyens de guerre électronique et se sont écrasés dans la mer Noire", a-t-il ajouté, précisant que l'attaque n'avait pas fait de victimes.

Plus tôt, le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, avait annoncé sur Telegram que "des drones ukrainiens ont attaqué cette nuit. Les façades de deux tours de bureaux de la ville ont été légèrement endommagées. Il n'y a pas de victimes ni de blessés".

Plusieurs fenêtres de ces bâtiments du quartier d'affaires de "Moscou City", le plus important de la capitale russe, ont été soufflées, des poutres en acier rendues visibles et des documents éparpillés au sol, selon un photographe de l'AFP.

L'attaque de trois drones au total a elle aussi été déjouée, l'un a été abattu et les deux autres "neutralisés par la guerre électronique", s'écrasant sur un complexe de bâtiments, selon le ministère russe.

Sans évoquer cette attaque, Kiev ayant pour habitude de ne pas revendiquer ses éventuelles opérations menées en Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a noté dimanche que la "guerre" arrive "sur le territoire de la Russie, dans ses centres symboliques et ses bases militaires".

"C'est un processus inévitable, naturel et absolument juste", a-t-il ajouté en marge d'une visite à Ivano-Frankivsk (ouest), où il a prévenu que l'Ukraine devait se préparer à de nouvelles attaques contre ses infrastructures énergétiques, comme celles ayant touché le pays durant l'hiver 2023.

Plusieurs précédents

L'aéroport international de Vnoukovo, dans le sud-ouest de Moscou, a été brièvement fermé au trafic et les vols déroutés, a affirmé l'agence de presse publique russe TASS, citant les "services d'aviation", avant d'annoncer leur reprise peu après.

Les attaques contre Moscou et ses environs, situés à environ 500 kilomètres de la frontière ukrainienne, étaient rares depuis le début du conflit en février 2022. Ces derniers mois toutefois, plusieurs incursions de drones ont visé la capitale russe, dont une contre le Kremlin en mai 2023.

En juillet, la Russie a aussi affirmé avoir abattu cinq drones ukrainiens qui avaient déjà perturbé le fonctionnement de l'aéroport de Vnoukovo.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a condamné ces attaques qui "seraient impossibles sans l'aide apportée au régime de Kiev par les Etats-Unis et ses alliés de l'Otan", selon lui.

Trois morts en Ukraine

Vendredi, le Kremlin avait déjà dit avoir intercepté deux missiles ukrainiens S-200 au-dessus du sud-ouest de son territoire, les débris du premier ayant fait au moins 16 blessés dans leur chute sur Taganrog, proche de la frontière avec l'Ukraine.

Si les régions frontalières russes ont souvent été la cible de drones et de tirs d'obus depuis le début du conflit, les attaques de missiles sont elles beaucoup plus rares.

Le ministère russe de la Défense a déclaré que le premier missile visait des "infrastructures résidentielles" de Taganrog, le second, dont les débris sont tombés sur une zone non habitée, ayant été abattu près de la ville voisine d'Azov.

Côté ukrainien, la ville de Soumy (nord) a été frappée samedi soir par un missile russe. Selon le conseil municipal local, deux personnes sont mortes et 20 ont demandé une assistance médicale, dont trois ont été hospitalisées, dans cette attaque qui a touché un établissement d'enseignement supérieur.

D'après le média public Suspilne, l'un des bâtiments du complexe a été détruit par l'explosion qui s'est produite à 20H00 locales (17H00 GMT). Début juillet, une attaque de drones russes avait frappé un immeuble d'habitation à Soumy, faisant trois morts.

Plus tôt samedi, un homme et une femme avaient aussi été tués dans une attaque à Zaporijjia, grande ville du sud de l'Ukraine, ont rapporté les autorités locales.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.