Un différend sur la gestion des revenus pétroliers menace les exportations libyennes

Le port pétrolier de Brega à Marsa Brega, 270 km à l’ouest de la ville de Benghazi, dans l’est de la Libye. L’augmentation de l’approvisionnement en pétrole du pays est confrontée à une nouvelle menace en raison d’un bras de fer entre les factions rivales de l’établissement financier du pays. (AFP/Photo)
Le port pétrolier de Brega à Marsa Brega, 270 km à l’ouest de la ville de Benghazi, dans l’est de la Libye. L’augmentation de l’approvisionnement en pétrole du pays est confrontée à une nouvelle menace en raison d’un bras de fer entre les factions rivales de l’établissement financier du pays. (AFP/Photo)
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Publié le Dimanche 13 décembre 2020

Un différend sur la gestion des revenus pétroliers menace les exportations libyennes

  • Le pays a augmenté sa production qui était au ralenti depuis le début de l’année
  • Une dispute sur le contrôle de la Libyan Foreign Bank (LBF) menace de bloquer la réception des revenus pétroliers et d’arrêter à nouveau la production

DUBAÏ : L’augmentation de l’approvisionnement en pétrole de la Libye est confrontée à une nouvelle menace en raison d’un bras de fer entre les factions rivales de l’establishment financier du pays.

Ce pays dévasté par les conflits a surpris les marchés pétroliers mondiaux ces deux derniers mois en augmentant sa production qui était au ralenti depuis le début de l’année.

Au début du mois de décembre, il a été rapporté que la Libye produisait 1,3 millions de barils de pétrole par jour - suffisamment pour inquiéter les décideurs politiques de l’OPEP, dont la Libye est membre.

Maintenant, une dispute sur le contrôle de la Libyan Foreign Bank (LBF) - l’organisme chargé de recevoir l’argent des ventes du pétrole et de transférer les bénéfices à la banque centrale du pays - menace de bloquer la réception des revenus pétroliers et d’arrêter à nouveau la production.

International Crisis Group, un groupe de réflexion indépendant qui surveille les situations de conflit, a récemment déclaré qu’ « il est de plus en plus à craindre que la production s’arrête à nouveau d’ici la fin de l’année si le différend sur la gestion des revenus pétroliers demeure non résolu ». 

Menace sur les calculs de l’OPEP+

La Libye a mis en place de nouveaux mécanismes pour gérer les ventes de pétrole en octobre lorsqu’un cessez-le-feu entre les factions en guerre a permis la reprise de la production. Mais ces mécanismes sont sur le point d’échouer à la suite de différends entre la LBF, la banque centrale et la National Oil Corporation qui appartient à l’État, concernant les flux de revenus.

« Cette impasse soulève la possibilité que les institutions monétaires internationales puissent mettre un terme ou limiter toutes les relations commerciales avec la banque à travers un processus appelé « de-risking ». Une telle mesure aurait des conséquences dévastatrices sur le secteur financier libyen, puisque cette institution (la LBF) est importante pour la gestion des revenus pétroliers et du système d’importations et d’exportations de la Libye », a expliqué Crisis Group.

Certaines grandes banques auraient déjà commencé à atténuer les risques du réseau financier libyen avec l’intensification du différend sur le contrôle.

La nouvelle menace sur le pétrole libyen intervient alors que le pays tente de mettre en place une structure nationale pour garantir que le cessez-le-feu d’octobre continue. Mais les désaccords entre les factions ont ralenti le progrès vers la création d’une infrastructure politique et économique qui ouvre la voie aux élections nationales l’année prochaine.

La flambée des exportations de pétrole de la Libye est considérée comme l’une des raisons pour lesquelles l’OPEP+ a modéré les conditions d’une augmentation prévue de 2 millions de barils par jour ; ceci lors de la dernière réunion de cette alliance de 23 membres, dirigée par l'Arabie saoudite et la Russie.

Le pays avait été exempté du régime de quotas de l’OPEP+ alors que le conflit y faisait rage, mais son retour en tant qu’exportateur de pétrole menace de bouleverser les calculs de l'OPEP+.

« ll est urgent de résoudre le différend sur le contrôle de la Libyan Foreign Bank et de trouver un compromis sur la manière dont les revenus pétroliers sont gérés », a souligné Crisis Group.

La semaine dernière, le pétrole Brent s’est échangé à plus de de 50 $ pour la première fois depuis l’effondrement des prix en mars, lorsque les mesures de confinement dues à la pandémie ont frappé la demande mondiale de pétrole.


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.