Stress hydrique: La Banque mondiale soutient le Maroc à hauteur de 317 millions d’euros

Avec seulement 32,1% de remplissage des barrages à la date du 18 mai 2023, contre 33,8% l'année précédente, les ressources en eau du Maroc sont sous pression (Photo, AFP).
Avec seulement 32,1% de remplissage des barrages à la date du 18 mai 2023, contre 33,8% l'année précédente, les ressources en eau du Maroc sont sous pression (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 26 juillet 2023

Stress hydrique: La Banque mondiale soutient le Maroc à hauteur de 317 millions d’euros

  • La Banque mondiale annonce que le Programme vise à soutenir le gouvernement marocain dans la mise en œuvre de son Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation
  • Axé sur trois piliers, il entend renforcer la gouvernance du secteur de l’eau, améliorer la viabilité financière et l’efficacité de l’utilisation de l’eau, ainsi qu’intégrer des ressources en eau non conventionnelles

RABAT: Le Maroc, confronté à des «défis majeurs» liés au climat et à l’approvisionnement en eau, va bénéficier d’un Programme ambitieux de la Banque mondiale d'une valeur de 350 millions de dollars (317 millions d’euros ; 1 dollar = 0,91 euro) pour renforcer la sécurité de l'eau dans le pays, a annoncé l’institution ce lundi.

Dans son communiqué, la Banque mondiale indique que le Programme vise à soutenir le gouvernement marocain dans la mise en œuvre de son Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation dans le cadre du Plan national de l’eau sur 30 ans.

Axé sur trois piliers, il entend renforcer la gouvernance du secteur de l’eau, améliorer la viabilité financière et l’efficacité de l’utilisation de l’eau, ainsi qu’intégrer des ressources en eau non conventionnelles, telles que le dessalement et la réutilisation des eaux usées.

Marcus J. Wishart, spécialiste principal de la gestion des ressources en eau et coresponsable du Programme à la Banque mondiale, a déclaré que ce Programme soutiendra les efforts du gouvernement pour renforcer la «reconnaissance de la valeur de l’eau», «accroître la transparence des coûts tout au long de la chaîne de valeur de l’eau», et «favoriser une utilisation plus efficace et rationnelle des rares ressources en eau».

Carolina Dominguez Torres, spécialiste senior en approvisionnement en eau et assainissement et responsable du Programme à la Banque mondiale, a fait savoir que le Programme vise à «économiser 25 millions de m3 d’eau potable dans les réseaux de distribution» et «à mettre à disposition 52 millions de m3 d’eaux usées traitées pour réutilisation».

Par ailleurs, l’institution rappelle que le Maroc «approche du seuil critique de 500 mètres cubes d’eau par personne et par an d’ici 2030». Elle avertit que le changement climatique risque d’«exacerber les effets cumulatifs et en cascade sur la sécurité de l’eau» dans le pays. 

Jesko Hentschel, Directeur pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, a estimé pour sa part que «garantir l’accès aux ressources naturelles, notamment à l’eau, tout en les préservant, est essentiel pour construire un avenir durable au Maroc», ajoute le communiqué de la Banque mondiale.

Été difficile

Le Maroc affronte un été difficile en raison du stress hydrique causé par une année pauvre en pluie et un printemps particulièrement chaud.

Avec seulement 32,1% de remplissage des barrages à la date du 18 mai 2023, contre 33,8% l'année précédente, les ressources en eau du pays sont sous pression. 

Le barrage Al Massira, deuxième en capacité au Maroc, ne compte que 3,7% d'eau, contre 7,5% en 2022. Cette situation inquiétante menace l'approvisionnement en eau potable, notamment dans les grandes villes comme Marrakech. 

Le gouvernement marocain intensifie ses efforts pour résoudre cette crise et accélère la construction de l'ambitieuse «autoroute de l'eau», reliant l'oued du Sebou à l'oued Bouregreg pour transférer l'excédent en eau. 

L'agriculture, secteur le plus gourmand en eau, représente 87% de la consommation directe annuelle, et le dessalement de l'eau apparaît comme une alternative essentielle pour l'avenir. 

Le Maroc prévoit de passer de 9 à 20 stations de dessalement d'ici 2030, avec une capacité de 1,3 milliards de m3.


Deux explosions signalées près d'un navire au large du Yémen

Image satellite d'une photo d'archive publiée par Maxar Technologies le 2 mars 2024 et datée du 1er mars, montrant le cargo Rubymar battant pavillon du Belize, endommagé lors d'une frappe de missile le 19 février revendiquée par les rebelles Houthis soutenus par l'Iran, flottant dans la mer Rouge (Photo ,AFP).
Image satellite d'une photo d'archive publiée par Maxar Technologies le 2 mars 2024 et datée du 1er mars, montrant le cargo Rubymar battant pavillon du Belize, endommagé lors d'une frappe de missile le 19 février revendiquée par les rebelles Houthis soutenus par l'Iran, flottant dans la mer Rouge (Photo ,AFP).
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  • UKMTO, dirigée par la marine britannique, n'a pas fourni de détails sur le navire ou la nature de l'attaque
  • Vendredi, ils ont menacé d'étendre leurs opérations pour cibler les navires à destination d'Israël en Méditerranée

DUBAÏ: Un navire marchand traversant le golfe d'Aden au large du Yémen a signalé deux explosions à "proximité immédiate", a rapporté mardi l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO.

Le "navire et tout l'équipage sont en sécurité", précise UKMTO ajoutant que les "autorités enquêtent" sur les explosions qui ont eu lieu au sud de la ville yéménite d'Aden.

UKMTO, dirigée par la marine britannique, n'a pas fourni de détails sur le navire ou la nature de l'attaque.

Depuis novembre, les Houthis du Yémen ont lancé des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.

Alliés de l'Iran, ils disent agir en solidarité avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre déclenchée en octobre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Menaces 

Vendredi, ils ont menacé d'étendre leurs opérations pour cibler les navires à destination d'Israël en Méditerranée.

Face aux attaques houthies, les Etats-Unis, soutien d'Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation en mer Rouge et lancé en janvier, avec l'aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen.

Mais ces frappes n'ont pas dissuadé les Houthis, qui contrôlent de larges pan du Yémen, et disent cibler désormais les navires liés à Israël, ainsi que les navires américains et britanniques.

Lundi, les forces militaires américaines ont abattu un drone lancé par les Houthis au-dessus de la mer Rouge, a indiqué le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué.

Le drone "représentait une menace imminente pour les forces américaines de la coalition et les navires marchands dans la région", a-t-il ajouté.


Le ministre saoudien de la Justice inaugure une conférence internationale sur la formation judiciaire

Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
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  • Le Centre de formation judiciaire est dédié à l’amélioration des compétences des magistrats et des juristes du Royaume grâce à des collaborations avec ses partenaires
  • Un domaine clé de développement est la transformation numérique et l’intégration de l’intelligence artificielle, que le ministère met en avant pour améliorer la qualité judiciaire

RIYAD: Le ministre saoudien de la Justice, Walid al-Samaani, a inauguré, lundi à Riyad, la Conférence internationale sur la formation judiciaire.

Le ministre a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier.

Il a mis en lumière les progrès réalisés par le Royaume dans le secteur judiciaire depuis le lancement de son initiative Vision 2030.

M. Al-Samaani a également souligné l’engagement du ministère à améliorer l’efficacité du système judiciaire et «le rôle central de la formation, des compétences et de la gestion des connaissances juridiques pour que justice soit rendue».

Le Centre de formation judiciaire est dédié à l’amélioration des compétences des magistrats et des juristes du Royaume grâce à des collaborations avec ses partenaires. Il a par ailleurs joué un rôle déterminant en dotant les juges des compétences nécessaires et en assurant la formation des avocats, des auxiliaires de justice et des notaires, déclare le ministre.

M. Al-Samaani a également commenté la transformation du système judiciaire, menée par le prince héritier, Mohammed ben Salmane. Elle s’est concentrée sur le renforcement des principes juridiques, l’intégration des valeurs de transparence et la garantie de la sécurité juridique.

Un domaine clé de développement est la transformation numérique et l’intégration de l’intelligence artificielle, que le ministère met en avant pour améliorer la qualité judiciaire, conclut-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite et le Canada ambitionnent de promouvoir des partenariats d’échanges efficients et productifs dans le secteur éducatif

Session plénière lors du Forum Arabie saoudite Canada dans le secteur éducatif
Session plénière lors du Forum Arabie saoudite Canada dans le secteur éducatif
Session plénière lors du Forum Arabie saoudite Canada dans le secteur éducatif
Session plénière lors du Forum Arabie saoudite Canada dans le secteur éducatif
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  • Lors de son allocution, le ministre saoudien de l’éducation, Youssef Al-Benyan, a essentiellement mis l’accent sur les priorités de l’Arabie saoudite dans le secteur éducatif à savoir la mise en place de partenariats efficients et productifs.
  • Ce que nous souhaitons en organisant ce forum, c’est d’établir de nouvelles formes de partenariat qui répondent concrètement aux ambitions du secteur académique en Arabie saoudite et le Canada est le partenaire idéal pour soutenir le Royaume dans ls réali

RIYAD : Le ministère saoudien de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et l'ambassade du Canada accréditée en Arabie saoudite organisent un Forum de partenariat dédié exclusivement au domaine de l’éducation entre le Royaume et le Canada du 5 au 7 mai 2024.

Le forum réunit les principaux établissements d'enseignement du Canada et du Royaume afin d'explorer des collaborations institutionnelles, y compris des programmes d'études conjoints, des initiatives de recherche collaborative, l'élaboration de programmes d'études, des échanges d'étudiants et de professeurs, ainsi que des partenariats en matière de formation technique et professionnelle.

Lors de son allocution, le ministre saoudien de l’éducation, Youssef Al-Benyan, a essentiellement mis l’accent sur les priorités de l’Arabie saoudite dans le secteur éducatif à savoir la mise en place de partenariats efficients et productifs qui répondent aux besoins d’une économie en constante évolution et investir massivement dans la recherche appliquée qui peut être transformée en moyens, en produits, en objets réels et tangibles qui aident à faire progresser l'économie. Il a aussi affirmé que les universités doivent jouer un rôle primordial dans le développement de la communauté afin qu’elle atteigne un niveau supérieur.

L’ambassadeur du Canada, Jean-Philippe Linteau a aussi soutenu et affirmé les propos du ministre de l’éducation en affirmant que l’Arabie saoudite et le Canada reconnaissent le pouvoir de l'éducation, et le développement du capital humain et l’importance de l'innovation dans le secteur éducatif et que c’est ce dont ont besoin les deux pays pour un avenir prospère.  

L’ambassadeur du Canada en Arabie saoudite, Mr. Jean Philippe Linteau a déclaré au micro d’Arab News en français : « Le Canada a une grande a une grande expérience dans les partenariats académiques avec l’Arabie saoudite et plus particulièrement dans le domaine de la médecine. Ce que nous souhaitons en organisant ce forum, c’est d’établir de nouvelles formes de partenariat qui répondent concrètement aux ambitions du secteur académique en Arabie saoudite et le Canada est le partenaire idéal pour soutenir le Royaume dans la réalisation de ces objectifs. »

Les échanges dans le domaine éducatif entre deux pays s’avèrent fondamentaux, Ils tracent la voie vers des relations bilatérales non seulement commerciales mais interculturelles qui semblent à bien des égards tout aussi importants puisqu’elles permettent une meilleure compréhension entre les peuples et renforcent les liens entre les pays.   

Jean Philippe Tachdjian, Directeur exécutif de l'éducation internationale aux Affaires Mondiales Canada (Global Affairs Canada) a expliqué au micro d’Arab News en français : « Il faut que l’éducation fasse partie de notre relation bilatérale avec un pays et qu’elle soit considérée comme une plaque tournante.

Il est nécessaire d’élargir les horizons et de bâtir une meilleure collaboration dans différents domaines comme l’éducation. Il faut profiter de l’expérience de l’autre. Le Canada accueille depuis très déjà longtemps des étudiants étrangers notamment des Saoudiens au sein de ses universités et nous continuerons de le faire, mais ce que nous souhaitons aussi, c’est de donner à nos facultés l’opportunité d’aller enseigner à l’étranger. C’est pourquoi ce genre de partenariat est intéressant pour les deux pays puisqu’il s’est avéré que l’on ne plus se contenter de recruter des étudiants.

Nous souhaitons aussi permettre à nos étudiants canadiens d’aller étudier à l’étranger, ce qui leur permettrait d’acquérir des connaissances interculturelles et développer une ouverture d’esprit et les compétences nécessaires pour travailler dans des environnements différents. »

Depuis quelques années l’Arabie saoudite s’est ouverte au tourisme et investit massivement dans ce secteur clé afin de promouvoir la richesse et la diversité de son patrimoine archéologique et de ses merveilles naturelles.   

À ce propos, Mr Linteau a confié au micro d’Arab news en français : « C’est assez extraordinaire ce qui se passe dans le domaine du tourisme en Arabie saoudite concernant le développement de nouvelles infrastructures, de nouvelles destinations destinées à promouvoir ce secteur.  

Dans le secteur touristique, la qualité du service est primordiale et le Canada a une excellente expertise dans le domaine de l’hospitalité. Il est donc nécessaire de créer des partenariats entre les institutions saoudiennes et canadiennes afin d’augmenter le nombre de Saoudiens qui graduent avec des programmes de qualité en hôtellerie et en hospitalité. »   

Ce forum a drainé la participation de prestigieuses universités canadiennes notamment l’université d’Ottawa, l’université McGill et celle de Toronto. Ces établissements d'enseignement supérieur possèdent plusieurs départements et jouissent d'une renommée internationale pour la qualité de leurs programmes académiques et de recherche.

La délégation canadienne rencontrera les hauts responsables des universités saoudiennes notamment l’université du roi Saud, et celle du roi Abdulaziz pour la science et la technologie et de l'Université Princesse Nourah bint Abdulrahman afin d’aborder les différents aspects d’un partenariat d’échange dans les domaines clés identifiés dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, notamment l’éducation, les technologies de l’information, le tourisme et l’hôtellerie, les soins de santé, les énergies propres, les mines et l’agriculture.