L’innovation au coeur des préoccupations à Bahreïn, affirme la ministre du développement durable

Noor Al-Khulaif s'est entretenue avec Arab News en marge du Forum politique de haut niveau sur les objectifs de développement durable, à New York (Photo AN).
Noor Al-Khulaif s'est entretenue avec Arab News en marge du Forum politique de haut niveau sur les objectifs de développement durable, à New York (Photo AN).
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Publié le Mardi 25 juillet 2023

L’innovation au coeur des préoccupations à Bahreïn, affirme la ministre du développement durable

  • Noor Al-Khulaif affirme que l'engagement à «ne laisser personne de côté» ainsi que l'adoption de la technologie ont été des facteurs cruciaux de réussite
  • Elle attribue le succès de la réaction à l’orientation claire données au gouvernement et aux institutions par les dirigeants de Bahreïn

NEW YORK: À la suite de la pandémie du coronavirus, Bahreïn a reçu de nombreux éloges pour sa réaction positive qui, selon les experts, a maintenu un équilibre entre la crise de santé publique et les objectifs de développement durable, d'une manière qui a démontré l'engagement du pays à «ne laisser personne de côté» et à adopter la technologie pour stimuler l'innovation.

Dans une interview exclusive avec Arab News à New York, en marge du Forum politique de haut niveau sur les objectifs de développement durable, Noor Al-Khulaif, ministre du Développement durable de Bahreïn, a mis en lumière les stratégies et les initiatives qui ont façonné l'approche du gouvernement pour lutter contre la pandémie.

Le forum est une plate-forme des Nations Unies qui a réuni des dirigeants mondiaux et des parties prenantes pour examiner et discuter des progrès, des solutions et des défis liés à la mise en œuvre des ODD.

Les ODD sont un ensemble de 17 objectifs mondiaux adoptés par tous les États membres de l'ONU en 2015. Ils constituent un appel universel à agir pour mettre fin à la pauvreté, protéger la planète et assurer la prospérité pour tous d'ici 2030.

Ils visent à résoudre un large éventail de problèmes liés les uns aux autres, notamment la pauvreté, la faim, la santé, l'éducation, l'égalité des sexes, l'eau potable, l'action climatique et la croissance économique durable, entre autres. Chaque objectif a des cibles et des indicateurs spécifiques pour mesurer les progrès vers un monde plus durable et plus équitable.

Noor Al-Khulaif a affirmé qu'elle était fière de la gestion de la pandémie par Bahreïn, et des efforts qui ont conduit à l’appréciation de l'Organisation mondiale de la santé. Elle a attribué ce succès aux lignes directrices décisives et l’orientation claire données au gouvernement et aux institutions par les dirigeants du pays, le roi Hamad, et le prince héritier et Premier ministre Salman ben Hamad Al-Khalifa. Elle a indiqué qu'ils avaient joué un rôle crucial dans l’élaboration de la réaction à la pandémie, qui comprenait l'égalité d'accès aux soins de santé pour tous, quelle que soit la nationalité.

«Nous sommes vraiment très fiers de la façon dont Bahreïn a géré la pandémie, l’appréciation reçue de l'Organisation mondiale de la santé reflétant de façon explicite les efforts qui ont été déployés pour répondre à la pandémie», a ajouté Noor Al-Khulaif.

La stratégie clé de Bahreïn était de donner la priorité à la santé publique, tout en relevant les défis sociaux et économiques liés à la pandémie.

La ministre a affirmé: «Donc, au début, l'accent a été mis sur le côté sanitaire: comment puis-je m'assurer de limiter la propagation du virus étant donné qu'il y avait très peu d'informations à travers le monde?

«Aussi, dès le début, Sa Majesté avait-elle donné les instructions suivantes: «Assurez-vous du fait que tout le monde reçoit les mêmes soins, qu'il n'y a pas de distinction entre les Bahreïnis et les résidents», et que tout le monde a reçu gratuitement les mêmes tests, traitements et vaccins.

«Pour ce faire, bien sûr, vous aviez besoin de gouvernance et vous aviez besoin de gestion. Ainsi, à Bahreïn, avant même que le premier cas ne soit signalé, nous avions déjà un centre de crise qui avait été mis en place.»

Bahreïn a détecté son premier cas de coronavirus le 24 février 2020, le nombre de cas étant resté relativement faible pendant la pandémie, avec seulement des poussées de courte durée en raison des variants Delta et Omicron (Photo, AFP).

Le centre de crise était essentiellement dirigé par de jeunes personnes compétentes qui surveillaient la situation et donnaient leurs recommandations pour une prise de décision rapide.

Résilience économique

Bahreïn, une petite nation insulaire du Golfe arabique, possède une histoire et un patrimoine culturel riches datant de milliers d'années. En tant que l'un des plus anciens carrefours commerciaux du monde, Bahreïn a été un point de passage significatif pour de nombreuses cultures et civilisations.

Au cours des dernières décennies, le pays a fait des progrès importants en matière de diversification économique et de développement durable. Son emplacement stratégique, associé à une vision dynamique de l'avenir, en ont fait un centre financier et commercial régional.

L'économie de Bahreïn s'appuie principalement sur les ressources pétrolières et gazières, sachant que la vision à long terme du gouvernement, résumée dans la Vision économique de Bahreïn de 2030, se concentre sur la réduction de la dépendance aux revenus pétroliers et sur la diversification de l'économie. Les objectifs à tenir portent sur le développement durable, le développement du capital humain et l'innovation.

Avec une population d'environ 1,5 million d'habitants, Bahreïn a investi dans divers secteurs, notamment le tourisme, l'informatique, les services financiers et la logistique, pour créer une économie solide et durable.

La réponse du pays à la pandémie ne s'est pas limitée au secteur de la santé, s’étendant aussi aux aspects économiques et sociaux.

Au début de la pandémie, à la mi-mars 2020, Bahreïn a lancé le premier cycle d'un plan de relance d'une valeur de plus de 4,5 milliards de dinars bahreïnis (environ 11,9 milliards de dollars). Il comprenait des exonérations de frais pour les citoyens, les résidents et les entreprises, ainsi qu'un soutien ciblé aux métiers de première ligne, telles que les chauffeurs de taxi et les enseignants des écoles maternelles. Des initiatives ont également été mises en œuvre pour stabiliser le marché du travail et soutenir les marchés financiers.

«Nous avions un fonds de soutien dont le niveau de liquidités a doublé afin que les entreprises puissent y accéder si elles se trouvaient en difficulté. D'autres initiatives ont été lancées pendant un certain temps pour assurer la stabilité du marché du travail afin que les salaires des Bahreïnis soient payés, de même que pour alléger une partie du fardeau des entreprises», a ajouté Noor Al-Khulaif.

EN CHIFFRES

* 696 614 cas confirmés de Covid-19.

* 1 536 décès liés à la Covid-19.

* 3 476 633 doses de vaccin administrées.

* Taux de mortalité de 0,2 %.

L'adoption de la technologie et de l'innovation était au cœur de la réaction de Bahreïn. Le pays a rapidement développé une application globale– appelée BeAware Bahrain – qui a permis aux citoyens et aux résidents d'avoir accès à des informations vitales, de réserver des vaccinations et des rendez-vous pour des tests, et de recevoir les dernières mises à jour sur la pandémie.

Noor Al-Khulaif a souligné le fait que la pandémie avait accéléré le rythme de l'innovation à Bahreïn, le Circuit international de Bahreïn y contribuant en concevant et en fabriquant des ventilateurs.

«Il faut parfois une pandémie ou quelque chose de ce genre pour amener les gens à changer de rythme et à agir de façon vraiment rapide dans ce qu'ils font», a-t-elle indiqué, ajoutant que l'esprit d'innovation et l'engagement en faveur du développement durable et de la diversification économique se sont poursuivis après la fin de la pire période de la pandémie.

«Ainsi, fin 2021, sortant peut-être de la période la plus dure de la pandémie, nous avons lancé le plan de relance économique, et cela a vraiment stimulé l'économie.

«Nous avons vu des résultats positifs tout de suite après, sachant que nous avons eu des initiatives de soutien aux principaux secteurs, le lancement d'un ensemble de projets d'infrastructure, davantage d'initiatives pour soutenir les marchés du travail, et davantage de travail également sur la viabilité budgétaire du gouvernement.»

Noor Al-Khulaif a mis en avant le deuxième examen national volontaire de Bahreïn au Forum politique de haut niveau sur le développement durable (HLPF), qui a présenté les réalisations et les progrès du pays.

La réponse de Bahreïn à la pandémie étant ancrée dans le principe de ne laisser personne de côté. Les ateliers des parties prenantes ont veillé à ce que diverses perspectives, du secteur privé aux ONG, aux femmes et aux groupes de jeunes, en passant par l'Assemblée nationale, soient prises en compte dans la production du rapport annuel sur les progrès accomplis dans la réalisation des ODD, reflétant l'unité et l'engagement de Bahreïn en faveur de l'intégration, a-t-elle précisé.

«Notre examen national couvre ou reflète vraiment les points de vue de différents segments et parties prenantes», a-t-elle ajouté.

La ministre a déclaré que l'esprit d'innovation et l'engagement en faveur du développement durable et de la diversification économique restaient entiers à Bahreïn, même après la pandémie du coronavirus (Photo, AN).

Concernant les groupes vulnérables tels que les femmes et les travailleurs étrangers, Noor Al-Khulaif a réaffirmé le principe de ne laisser personne de côté. Bahreïn offrait aux travailleurs étrangers un accès égal aux services de santé, ainsi que des visas prolongés sans frais supplémentaires. L'accent mis par le gouvernement sur le soutien aux femmes pendant la pandémie leur a permis de travailler à partir de leur domicile.

Elle a indiqué: «En outre, les maris des femmes qui étaient en première ligne étaient également autorisés à travailler à domicile car ils devaient subvenir aux besoins de la famille.»

Concernant la réponse de Bahreïn à l'impact de la pandémie sur l'éducation, Noor Al-Khulaif a ajouté: «En très peu de temps, il y a eu une plate-forme éducative qui disposait de tout le matériel auquel les étudiants pouvaient avoir accès. L'éducation est rapidement passée en ligne et tout le monde a poursuivi ses études. Il y avait des cours à la télévision ainsi que sur YouTube.

La pandémie a mis en évidence les disparités mondiales dans la distribution des vaccins, les pays développés vaccinant leurs populations à un rythme plus rapide que les pays en développement. Bahreïn, cependant, était considéré comme un modèle d'engagement envers les partenariats mondiaux et l'accès équitable aux vaccins.

Le pays a participé à des essais de vaccins et a rejoint l'initiative COVAX, affichant son engagement à garantir un accès équitable aux vaccins pour tous, a déclaré Noor Al-Khulaif.

L'initiative COVAX est une collaboration mondiale dirigée conjointement par l'OMS, la Vaccine Alliance, et la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations. Elle vise à garantir un accès équitable aux vaccins contre la Covid-19 pour tous les pays, en particulier les pays à revenu faible et moyen, quelle que soit leur aptitude à en assumer les coûts ou à produire des vaccins au niveau national.

Noor Al-Khulaif a mis en relief les enseignements tirés de la pandémie: le fait de disposer d'un plan solide, tel que le plan de relance économique, et de s'associer au secteur privé, était essentiel pour la diversification et la résistance économiques. Le système de santé et le capital humain solides de Bahreïn ont également été un soutien à sa réaction.

En tant que ministre du Développement durable, Noor Al-Khulaif a souligné le fait que la pandémie a offert une expérience précieuse. Le plan de relance économique de Bahreïn, lancé fin 2021, s'est concentré sur le soutien des secteurs clés, des projets d'infrastructure, des marchés du travail et de la viabilité budgétaire.

«Nous avons eu six stratégies supplémentaires couvrant le tourisme, les ITN et l'économie numérique, le secteur pétrolier et gazier, les services financiers et la logistique. Ainsi, ces secteurs ont maintenant une feuille de route à suivre pour s'assurer que nous continuons à les renforcer», a-t-elle ajouté.

Pour l'avenir, Noor Al-Khulaif a affirmé que Bahreïn restait attaché au développement durable, alignant sa vision sur les attentes internationales, tout en continuant à être un acteur mondial visant à faire avancer les choses pour la réalisation des ODD qui rendront le monde meilleur.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.


Les Émirats arabes unis inaugurent leur premier avion de combat Rafale de fabrication française à Paris

Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
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  • L'accord entre la France et les Émirats arabes unis représente un accord de défense clé entre les deux alliés
  • Les Émirats arabes unis souhaitent renforcer leurs capacités de défense en modernisant leur flotte aérienne

LONDRES : Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré son premier avion de combat Rafale de fabrication française, marquant ainsi un renforcement significatif des capacités des forces armées émiraties.

Le ministère a déclaré jeudi que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'un accord signé avec l'entreprise aérospatiale française Dassault Aviation, soulignant ainsi le solide partenariat stratégique entre Paris et Abou Dhabi.

Le Rafale, de fabrication française, est considéré comme l'un des avions de combat multirôles les plus avancés au monde.

Les Émirats arabes unis entendent renforcer leurs capacités de défense en modernisant la flotte de l'armée de l'air grâce à l'acquisition d'avions de combat Rafale, afin de relever les défis régionaux et mondiaux en matière de sécurité, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency.

La cérémonie de lancement a eu lieu à Paris en présence de Mohamed bin Mubarak Fadhel Al-Mazrouei, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé des affaires de défense, et de Sébastien Lecornu, ministre français de la défense.

M. Al-Mazrouei a déclaré que la "stratégie des Émirats arabes unis est axée sur l'acquisition des armes et des systèmes les plus avancés, qui s'adaptent à la nature évolutive de la guerre moderne et aux progrès technologiques, améliorant ainsi l'efficacité de combat globale de notre système de défense national".

L'accord avec Rafale comprendra un programme de formation pour qualifier les pilotes et les techniciens émiratis, garantissant ainsi le niveau de préparation du personnel national, a ajouté WAM.

Le général de brigade Mohamed Salem Ali Al-Hameli, de l'armée de l'air et de la défense aérienne des Émirats arabes unis, a déclaré que l'avion Rafale était doté de technologies avancées pour la reconnaissance et les attaques précises sur des cibles terrestres et maritimes, ce qui en fait un ajout précieux à l'armée de l'air des Émirats arabes unis.

L'accord de 16,6 milliards d'euros (17,3 milliards de dollars) entre les Émirats arabes unis et Dassault Aviation est un accord de défense clé dans les relations franco-émiraties, qui prévoit la production de 80 avions de combat avancés dotés de technologies de pointe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Algérie : Une experte de l'ONU «profondément déçue» du traitement des défenseurs des droits

 La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
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  • Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques"
  • L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie"

GENEVE: La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati.

Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues, telles que 'porter atteinte à la sécurité nationale'".

L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie".

Elle a mis en exergue le cas de Merzoug Touati "l’un des cas les plus alarmants que j’ai récemment examinés", a souligné Lawlor, qui s'est rendue en Algérie fin 2023.

Selon l'experte, M. Touati a été détenu à trois reprises depuis 2024.

"Lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours. Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération", écrit Mme Lawlor.

Elle juge "tout aussi préoccupante" l’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag ainsi que Yuba Manguellet.

Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des Familles de Disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées.

Selon l'experte, les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, "auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions".

"Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme", a déclaré la Rapporteure spéciale.

"Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit dans des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter", insiste t-elle.