PARIS: Le Premier ministre Jean Castex se rendra au Tchad auprès des soldats français pour le réveillon du Nouvel An, indique-t-il dans le quotidien régional l'Indépendant publié dimanche.
« Je serai en qualité de Premier ministre au Tchad, avec les troupes françaises chargées de lutter contre Daech au Sahel », précise-t-il. Le Sahel est confronté à des violences jihadistes et une crise sécuritaire qui ont fait des milliers de morts civils et militaires ces dernières années.
La France y est présente dans le cadre de l'opération Barkhane, qui engage plus de 5 000 hommes depuis l'envoi de 600 soldats supplémentaires en 2020, face à la dégradation de la situation. Paris se penche sur un retour aux effectifs antérieurs.
Avant ce réveillon, ajoute Jean Castex, « je vais passer Noël en famille et ce sera dans les Pyrénées-Orientales ». Il y aura « six adultes plus les enfants », précise l'ex-maire de Prades, soit le nombre maximum d'adultes préconisé face à l'épidémie de coronavirus.
Sur les mesures sanitaires prises, « voyez ce que font tous les pays européens. Je suis sidéré car on a l’impression que la France est une île. Personne ne regarde ce qui se passe à côté. Les Italiens interdisent les déplacements entre les régions, y compris pour les vacances de fin d’année ; les Allemands commencent à refermer leurs commerces et semblent regretter de ne pas l’avoir fait plus tôt », relève le chef du gouvernement, selon qui « la France a pris les bonnes décisions au bon moment ».
Et d'ajouter, après les annonces jeudi d'un déconfinement prudent pour la période des fêtes : « Nous devons être fermes dans les contrôles. Ce sera le cas pour les déplacements après 20 heures et sur le respect des jauges et des protocoles, notamment dans certaines grandes surfaces ».
« Cela fait neuf mois que le pays est confronté à une crise difficile et je comprends parfaitement que mes concitoyens soient épuisés et parfois exaspérés », poursuit Castex, confronté aussi au mécontentement du monde de la culture qui devait initialement rouvrir le 15 décembre.
Le Premier ministre avertit : « ce n’est pas avant la fin du printemps ou le début de l’été que nous aurons vacciné un nombre suffisant de Français pour atteindre une immunité suffisante et pour protéger les personnes vulnérables. Cela veut dire que tout le reste – tester, alerter, isoler, les gestes barrières – va continuer au moins jusqu’à l’été prochain ».