Une ONG fermée au Liban en raison de la traite d’enfants et de plaintes pour harcèlement sexuel

L’ONG Village of Love and Peace a été fermée samedi puisqu’elle présente un «danger imminent» pour les enfants. (Facebook)
L’ONG Village of Love and Peace a été fermée samedi puisqu’elle présente un «danger imminent» pour les enfants. (Facebook)
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Publié le Dimanche 23 juillet 2023

Une ONG fermée au Liban en raison de la traite d’enfants et de plaintes pour harcèlement sexuel

  • L’ONG Village of Love and Peace prétendait offrir protection et hébergement aux enfants abandonnés ou menacés par leurs parents
  • La directrice de l’ONG aurait délibérément vendu une enfant à une famille contre de l’argent, falsifiant des documents d’hôpital, entre autres

BEYROUTH: Une organisation non gouvernementale du Mont-Liban a été fermée samedi puisqu’elle présente un «danger imminent» pour les enfants.

L’ONG Village of Love and Peace prétendait offrir protection et hébergement aux enfants abandonnés ou menacés par leurs parents.

L’avocate Diane Assaf affirme sur les réseaux sociaux que l’ONG avait commis des crimes contre des enfants libanais et syriens.

«Des cas de harcèlement sexuel avaient été recensés auparavant dans l’ONG mais il y a également un vrai crime de traite des êtres humains», déclare l’avocate dans une vidéo publiée sur sa page Instagram. «La directrice de l’ONG a délibérément vendu une enfant à une famille contre de l’argent, falsifiant des documents d’hôpital, entre autres. Cet acte est considéré comme une traite d’êtres humains dans le code pénal.»

L’ONG s’occupe de plusieurs filles, des nourrissons jusqu’à l’âge de dix-sept ans.

Selon un rapport de la juge Joelle Bou Haidar, publié à la suite d’enquêtes préliminaires, Norma Saeed, la directrice de l’ONG, «a commis le crime de traite des êtres humains en induisant certaines familles en erreur. En effet, elle leur a fait croire que les nourrissons dont elle s’occupait – et qui étaient là sur décision de justice –, pouvaient être adoptés sans recourir au tribunal en falsifiant leurs documents avec l’aide d’un chef de village et de l’un des hôpitaux en échange d’une contrepartie financière».

Le rapport poursuit: «Elle a recouru à des manœuvres frauduleuses, prétendant avoir deux filles en bas âge à sa charge, alors qu’elle les a en fait remises à deux familles non apparentées à l’insu du tribunal et sans aucun justificatif légal.»

«La directrice de l’ONG savait également que deux mineures dont elle s’occupait avaient été harcelées sexuellement par un homme du nom de Jebran, qui les a encouragées, ainsi que d’autres mineures, à se livrer à des activités sexuelles et à consommer de la drogue. L’une des filles est même tombée amoureuse de lui.»

On peut y lire: «La jeune fille a dit aux enquêteurs qu’elle souhaitait mourir puisqu’il était déjà marié et ne pouvait pas être avec elle. La directrice n’a pris aucune mesure contre Jebran et n’a pas informé le tribunal compétent à son sujet, ce qui la rend complice de son crime.»

Le rapport indique également que Norma Saeed «a emmené des mineures dans une boîte de nuit pour fêter son anniversaire, leur permettant de consommer de l’alcool jusqu’à l’ivresse. L’une d’elle a tenté de mettre fin à ses jours sans motif connu.»

Le rapport souligne que la directrice Saeed «menaçait les mineures de prison si jamais elles racontaient au tribunal ce qui se passait au sein de l’ONG. Elle a utilisé un langage abusif et des insultes à leur encontre. Elle a également emmené certaines filles chez elle pour passer la nuit sans l’autorisation du tribunal, en violation des règlements de l’ONG, et les a forcées à faire des travaux de ménage dans la maison.»

L’enquête soupçonne également l’ONG de «collaborer avec de fausses organisations pour obtenir des dons et des sommes financières afin de remplir sa mission».

Cette affaire fait l’objet d’une enquête par les autorités judiciaires «et s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la corruption dont les enfants paient le prix».

Le rapport note que l’ONG ne garantit pas «les droits humains les plus élémentaires, comme la sécurité physique, mentale et sanitaire, puisqu’elle ne respecte pas les normes de propreté minimales».

La juge Bou Haidar «enquête sur l’ONG depuis un certain temps. Il s’avère que la souffrance dure depuis trois ans», soutient l’avocate Assaf.

La juge a arrêté la directrice de l’ONG et ses complices présumés pour traite d’êtres humains, alors que les allégations de harcèlement sexuel contre Jebran sont toujours examinées par le parquet, selon l’avocate.

Les juges de tout le Liban ont reçu l’ordre de retirer tous les enfants de l’ONG puisqu’elle constitue une «source de danger imminent» pour eux. Ils ont été transférés vers une autre organisation.

Dans sa demande adressée au ministère de l’Intérieur, l’ONG, créée en 2020, affirme que son objectif est de «fournir un abri et une réadaptation aux personnes à risque, en particulier aux moins de sept ans, en plus de de garantir tout ce qui contribue au développement et à l’amélioration de leurs capacités physiques et mentales».

Cette affaire est la plus récente d’une série de scandales en lien avec les enfants au Liban ces dernières semaines, notamment des révélations d’abus dans une crèche privée, avec l’arrestation de la directrice et d’une employée, ainsi que des cas de nourrissons abandonnés dans la rue.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: un chef d'un groupe islamiste tué dans une frappe israélienne

 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
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  • Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya
  • Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien

BEYROUTH: Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais.

Selon la Défense civile libanaise, "un drone israélien a visé une voiture" près de la ville côtière de Damour, à une vingtaine de km de Beyrouth, et les secouristes ont extirpé un mort du véhicule.

Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya.

Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien.

La Jamaa islamiya a revendiqué des attaques contre Israël depuis le sud du Liban dans les premiers mois du conflit qui a éclaté en octobre 2024 entre le Hezbollah et ses alliés et Israël, avant de dégénérer en guerre ouverte en septembre 2024.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre 2024, que le Hezbollah affirme respecter. Depuis, des tirs de roquettes ont visé à deux reprises Israël depuis le Liban les 22 et 28 mars, sans être revendiqués.

L'armée libanaise a annoncé la semaine dernière avoir arrêté plusieurs Libanais et Palestiniens à l'origine de ces tirs, parmi lesquels trois membres du Hamas, selon un responsable de la sécurité.

En dépit du cessez-le-feu, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah. Dimanche, elle a annoncé avoir tué deux cadres de la formation pro-iranienne dans une série de frappes aériennes.

Au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, tirant des roquettes sur son territoire, affirmant agir ainsi en soutien au mouvement palestinien.


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
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  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.