La marche dans les centres commerciaux: La toute dernière tendance fitness en Arabie saoudite

La marche dans les centres commerciaux en tant que forme d'exercice est devenue courante dans la région, car les centres commerciaux sont des espaces sûrs et confortables, en particulier pendant les mois d'été (Photo, Shutterstock).
La marche dans les centres commerciaux en tant que forme d'exercice est devenue courante dans la région, car les centres commerciaux sont des espaces sûrs et confortables, en particulier pendant les mois d'été (Photo, Shutterstock).
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Publié le Dimanche 23 juillet 2023

La marche dans les centres commerciaux: La toute dernière tendance fitness en Arabie saoudite

  • Manal Alanazi : «J'aime me promener la nuit, et le centre commercial est ma meilleure option car je m'y sens plus en sécurité que dans mon quartier — il y a un agent de sécurité à chaque porte et tout autour du centre commercial»
  • La tendance à la marche dans les centres commerciaux indique que les habitants de l’Arabie saoudite ont trouvé des moyens créatifs pour améliorer leur condition physique

RIYAD: Dans les centres commerciaux d'Arabie saoudite, on voit de plus en plus souvent des personnes se dégourdissant les jambes et se promenant aux côtés des acheteurs.

La marche dans les centres commerciaux, ou le «mallercise», est une option sûre — et gratuite — pour les personnes qui souhaitent être physiquement actives et préfèrent ne pas payer des frais élevés pour rejoindre une salle de sport. Cette idée est particulièrement attrayante lorsque la chaleur rend les activités en plein air trop inconfortables. En effet, la marche dans les centres commerciaux est devenue courante parmi les habitants de l'Arabie saoudite, ce qui permet de surveiller les soldes tout en brûlant des calories.  

La marche est largement considérée comme l'une des meilleures formes d'exercice physique de base, et le fait de compter ses pas est une excellente tactique de motivation pour atteindre ses objectifs de remise en forme. Pour beaucoup d'hommes et de femmes, une heure de marche au centre commercial, c'est du deux pour un. 

Manal Alanazi, une Saoudienne de 40 ans qui réside à Riyad, a déclaré à Arab News: «J'aime me promener la nuit, et le centre commercial est ma meilleure option car je m'y sens plus en sécurité que dans mon quartier — il y a un agent de sécurité à chaque porte et tout autour du centre commercial.»

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«Je suis agent de sécurité depuis longtemps et je peux dire au moment où les gens entrent dans le centre commercial s'ils sont là pour faire du shopping ou pour faire de l'exercice.»

Ahmed Saeed, agent de sécurité d’un centre commercial

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Selon Ahmed Saeed, agent de sécurité au centre commercial Al-Nakheel de Riyad, il y a plus d'hommes que de femmes qui se promènent dans les centres commerciaux.

«Je suis agent de sécurité depuis longtemps et je peux dire au moment où les gens entrent dans le centre commercial s'ils sont là pour faire du shopping ou pour faire de l'exercice», a-t-il affirmé, ajoutant que la marche dans le centre commercial est particulièrement populaire pendant le Ramadan. «C'est la période la plus chargée. En partie à cause des achats de l'Aïd, mais surtout parce que les gens essaient de maintenir leur poids ou de perdre du poids avant l'Aïd.»

L'augmentation du nombre de centres commerciaux en Arabie saoudite s'accompagne d'une augmentation du nombre de promeneurs. Toutefois, comme l'a fait remarquer Saeed Abdellah, un ingénieur en retraite de 58 ans originaire de la province orientale, tous les centres commerciaux ne sont pas adaptés à la pratique de l'exercice physique. 

«Je vis à Dammam, et bien qu'il y ait plusieurs centres commerciaux ici, je ne vais que dans un centre particulier pour ma marche quotidienne, car il est conçu comme une piste de course intérieure», a-t-il expliqué.

La marche dans les centres commerciaux est particulièrement adaptée aux personnes âgées qui n'ont pas envie de se rendre dans une salle de sport bondée — et pour qui de nombreux sports peuvent désormais présenter un risque physique. Fatmah Alomar, préparatrice physique dans une salle de sport de Riyad, a signalé: «Nous ne voyons pratiquement pas de personnes âgées. La plupart de nos membres sont des jeunes filles et des femmes d'âge moyen.»

«Ces dernières années, nous avons ajouté une piste de course à l'intérieur de nos salles de sport  afin d'attirer davantage de personnes âgées, et nous disposons d'un ensemble de machines pour aider les personnes souffrant de douleurs au genou», a poursuivi Alomar.

La tendance à la marche dans les centres commerciaux indique que les habitants de l’Arabie saoudite ont trouvé des moyens créatifs pour améliorer leur condition physique. Le Sports Boulevard, l'un des mégaprojets en cours de développement à Riyad, rendra également plus accessibles aux habitants de la ville des espaces sûrs et confortables pour la marche.

Prévu pour être le plus grand parc linéaire du monde, le Sports Boulevard comprendra plus de 50 installations sportives «pour promouvoir la santé physique et sociale de tous les habitants de Riyad, en offrant une option alternative, permanente et supérieure à ceux qui font de l'exercice dans les centres commerciaux», a mentionné Ahmed ben Askar, directeur de la communication chez Sports Boulevard.

L'un des principaux objectifs du Sports Boulevard est d'encourager les habitants de toutes les tranches d'âge, notamment les personnes âgées, à pratiquer des sports de base. Il s'agira d'une combinaison de «vie écologique grâce à des infrastructures et des installations de pointe», selon Ben Askar.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Arab News rend hommage à ses fondateurs et annonce son expansion dans 50 langues

Le prince Turki Al-Faisal, ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis et au Royaume-Uni ; Abdullah Al-Maghlouth, vice-ministre des médias ; Dya-Eddine Bamakhrama, ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite ; Faisal J. Abbas, rédacteur en chef d'Arab News, remettent un trophée au chroniqueur d'Arab News Talaat Hafiz, qui représentait les frères Hafiz, fondateurs d'Arab News, lors du dîner de gala du doyen des ambassadeurs marquant le jubilé d'or d'Arab News, dimanche à Riyad. (Photo AN de Huda Bashatah)
Le prince Turki Al-Faisal, ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis et au Royaume-Uni ; Abdullah Al-Maghlouth, vice-ministre des médias ; Dya-Eddine Bamakhrama, ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite ; Faisal J. Abbas, rédacteur en chef d'Arab News, remettent un trophée au chroniqueur d'Arab News Talaat Hafiz, qui représentait les frères Hafiz, fondateurs d'Arab News, lors du dîner de gala du doyen des ambassadeurs marquant le jubilé d'or d'Arab News, dimanche à Riyad. (Photo AN de Huda Bashatah)
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  • « Depuis cinquante ans, Arab News est la voix modérée et l’image rayonnante de l’Arabie Saoudite dans la langue anglaise », a déclaré le prince Turki Al-Faisal

RIYAD: Les frères fondateurs d’Arab News, Mohammad et feu Hisham Ali Hafez, ont été honorés dimanche lors d’un gala organisé par le doyen du corps diplomatique d’Arabie saoudite, marquant le jubilé d’or du journal.

Pour célébrer cet anniversaire emblématique, un trophée a été remis à l’économiste et chroniqueur renommé Talaat Hafiz par SAR le prince Turki Al-Faisal, le vice-ministre des Médias Abdullah Al-Maghlouth, le doyen du corps diplomatique Dya-Eddine Saïd Bamakhrama — ambassadeur de Djibouti — ainsi que le rédacteur en chef actuel du journal, Faisal Abbas.

Le prince Turki a rappelé la création du journal sous le règne de son père, feu le roi Faisal, qui avait saisi l’importance du projet et l’avait approuvé avant son décès en 1975. Il a raconté l’histoire de la fondation du quotidien, à laquelle il a participé aux côtés du défunt cheikh Kamal Adham et des frères Hafez.

« Depuis cinquante ans, ce journal est la voix modérée et l’image rayonnante de l’Arabie Saoudite en anglais. Ce parcours remarquable n’aurait pas été possible sans le dévouement de toutes les personnes ayant œuvré à son succès », a-t-il ajouté.

Au cours de la soirée, Faisal Abbas a annoncé un développement majeur : le journal — fondé en 1975 comme le premier quotidien saoudien en anglais — sera prochainement disponible en 50 langues, en partenariat avec l’entreprise technologique CAMB.AI, spécialisée dans la traduction et la synthèse vocale par intelligence artificielle.

« Cela signifie que nos actualités, opinions et analyses seront accessibles à plus de 6,5 milliards de personnes, soit 80 % de la population mondiale », a déclaré Abbas.

« Restez à l’écoute pour l’annonce officielle lors du FIPP World Media Congress à Madrid, où Arab News tiendra une session spéciale pour marquer son anniversaire le 22 octobre », a-t-il ajouté, remerciant la direction de SRMG, les anciens rédacteurs en chef et les membres actuels de l’équipe pour leurs contributions remarquables.

CAMB.AI, dirigée par Avneesh Prakesh, représente un autre succès régional ayant atteint une reconnaissance mondiale, notamment avec sa participation à la conférence IBM 2025.

Pour sa part, Abbas a salué ce partenariat comme « une initiative qui fera de la voix d’une région en transformation, la voix de chacun pour sa propre transformation », ajoutant ses remerciements au groupe SRMG — maison mère d’Arab News — ainsi qu’à sa direction pour leur soutien.

L’événement s’est tenu au Palais Culturel du Quartier Diplomatique de Riyad. Dans son discours, l’ambassadeur Bamakhrama, hôte de la soirée, a salué Arab News pour sa capacité à accompagner les tendances de transformation numérique et médiatique.

« Arab News a investi dans l’information multilingue — non seulement pour la relater, mais pour en faire un véritable outil diplomatique, créant ainsi une synergie unique entre journalisme et diplomatie publique. Dans notre monde numérique en perpétuelle mutation, médias et diplomatie sont devenus indissociables », a-t-il affirmé.

« Le journaliste avisé d’aujourd’hui comprend que la diplomatie n’est plus le domaine exclusif des ambassadeurs ; elle est devenue un outil quotidien permettant de construire un récit médiatique responsable et porteur de ponts entre les nations », a-t-il ajouté.

L’ambassadeur Dya a également exprimé sa gratitude envers Amsa Hospitality, Teeb Made et le Palais Culturel pour leur soutien à la réussite de l’événement.

L’événement a réuni plusieurs ambassadeurs éminents en Arabie saoudite, ainsi que des figures influentes du paysage médiatique régional — notamment la princesse Lamia bent Majed Al Saoud, PDG de Rotana Media Group et secrétaire générale d’AlWaleed Philanthropies, Caroline Faraj (VP de CNN et rédactrice en chef de CNN Arabic), Saleh Al Dowais (COO de SRMG), entre autres. La soirée a été animée par Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d’Arab News, en tant que maîtresse de cérémonie.

La soirée a également été marquée par une performance spéciale de Sawsan Bahiti, première chanteuse d’opéra saoudienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


«La sécurité commune du Golfe est menacée», avertit le prince Turki Al-Faisal

Le prince Turki Al-Faisal s'exprime lors du gala d'Arab News. (Photo AN)
Le prince Turki Al-Faisal s'exprime lors du gala d'Arab News. (Photo AN)
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  • L'ancien chef des services de renseignement estime qu'il ne faut pas laisser le champ libre à l'État paria qu'est Israël
  • Le prince Turki a qualifié de "perfide" l'agression israélienne du 9 septembre, qui a visé des dirigeants du Hamas au Qatar alors qu'ils discutaient d'un accord de cessez-le-feu qui mettrait fin à la guerre israélienne contre Gaza

RIYAD: Le prince Turki Al-Faisal, ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis et au Royaume-Uni, a averti dimanche que la sécurité des États du Golfe était menacée par un "État paria" à la suite de la récente attaque israélienne contre le Qatar.

Le prince Turki a qualifié de "perfide" l'agression israélienne du 9 septembre, qui a visé des dirigeants du Hamas au Qatar alors qu'ils discutaient d'un accord de cessez-le-feu qui mettrait fin à la guerre israélienne contre Gaza, et a appelé les États du Golfe à repenser leur approche de la sécurité en conséquence.

S'exprimant lors du dîner de gala organisé par le doyen des ambassadeurs à l'occasion du jubilé d'or d'Arab News au Palais de la culture, dans le quartier diplomatique de Riyad, le prince Turki a déclaré : "La région du Golfe est aujourd'hui le témoin d'un conflit entre le Qatar et l'Arab News : "La région du Golfe est aujourd'hui témoin d'une attaque agressive et perfide d'Israël contre la souveraineté du Qatar. Cette attaque rappelle à tous les pays du Golfe que leur sécurité commune est menacée par un État paria qui ne tient compte d'aucune loi ou règle régissant les relations internationales".

Il a ajouté : "Cette attaque nous ouvre les yeux et nous amène à nous interroger sur la crédibilité et la fiabilité des alliances lorsque les menaces proviennent d'Israël. Cela impose à nos États de repenser la nature des menaces et de reconstruire leurs politiques stratégiques afin de préserver leur sécurité par tous les moyens pour faire face à de telles menaces. Israël ne doit pas avoir les coudées franches".

Lors de son allocution, le prince Turki a évoqué la création d'Arab News, qu'il a contribué à fonder en 1975, et a félicité le personnel du journal à l'occasion de son 50e anniversaire.

Dans son discours, il a également abordé le processus de paix israélo-palestinien et le rôle de la communauté internationale, en particulier des États-Unis.

"Je crois qu'aucune région du monde n'a ressenti l'impact de l'incertitude internationale autant que la région du Moyen-Orient", a-t-il déclaré. "La question de savoir qui est à blâmer pour cette situation persistante reste ouverte. Toutefois, si les pays et les dirigeants de la région ont une part de responsabilité, c'est aux États-Unis qu'elle incombe le plus.

"Nous voyons les États-Unis passer du rôle d'intermédiaire honnête à celui d'allié fidèle d'Israël. Le double standard flagrant pratiqué par les États-Unis face à l'occupation israélienne de la Palestine et à sa récente guerre génocidaire contre Gaza et la Cisjordanie est clairement attesté non seulement par les Arabes, mais aussi par tous les peuples du monde.

"Pour que le président (Donald) Trump soit l'artisan de la paix qu'il souhaite être, il doit corriger les erreurs commises dans le passé par les États-Unis à l'égard de la paix et de la sécurité de ses amis et alliés."

Le prince Turki s'est félicité des récents progrès accomplis vers la réalisation d'une solution à deux États, la pression diplomatique exercée par l'Arabie saoudite et la France ayant abouti à une série de reconnaissances de l'État palestinien par les puissances occidentales lors de l'Assemblée générale de l'ONU de la semaine dernière. Il a également réagi aux accusations du gouvernement israélien et de ses partisans, qui considèrent cette reconnaissance comme une récompense pour le Hamas et ses attaques du 7 octobre.

"Parmi les nombreux arguments avancés par le Royaume, la France et tous les pays qui ont reconnu la Palestine en tant qu'État, il y a celui selon lequel il s'agit d'une récompense pour le Hamas. Il s'agit d'une affirmation trompeuse et malveillante visant à priver le peuple palestinien de son droit inaliénable à disposer de son propre État", a-t-il déclaré.

"C'est l'occupation coloniale israélienne de la Palestine, vieille de 80 ans, et le déni du droit à l'autodétermination du peuple palestinien qui récompensent le Hamas et d'autres groupes similaires. Sans l'occupation, il n'y aura pas de résistance".


L'armée israélienne dit avoir frappé un dépôt d'armes du Hezbollah au Liban

De la fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne à la périphérie du village de Jarmaq, dans le sud du Liban, le 28 septembre 2025. (AFP)
De la fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne à la périphérie du village de Jarmaq, dans le sud du Liban, le 28 septembre 2025. (AFP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir ciblé un dépôt du Hezbollah utilisé pour planifier des attaques, dénonçant une violation des accords bilatéraux
  • Malgré le cessez-le-feu de novembre 2024, les frappes israéliennes se poursuivent, alors que le Hezbollah refuse de déposer les armes face aux pressions internes au Liban

Jérusalem: L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir frappé un dépôt d'armes du Hezbollah dans le sud du Liban, dans un communiqué militaire.

"Ce dépôt était utilisé par l'organisation terroriste pour planifier et mener des attaques contre l’État d’Israël", selon le communiqué, qui précise que "la présence de ces infrastructures terroristes constitue une violation des accords conclus entre Israël et le Liban".

Le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, affirmant agir en soutien au Hamas, son allié. Les hostilités ont tourné à la guerre ouverte en septembre 2024, avant un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

Israël continue cependant de frapper régulièrement des cibles du Hezbollah au Liban.

Le Hezbollah, qui dominait la vie politique au Liban, est soumis à une intense pression pour remettre ses armes à l'Etat libanais,et l'armée libanaise a élaboré un plan pour le désarmer, en commençant par le sud du pays, frontalier d'Israël. La formation pro-iranienne refuse de désarmer.