La création d'emplois en Arabie saoudite se poursuivra au-delà de 2030

Le taux de croissance de la population active en Arabie Saoudite est très dynamique et il se maintiendra même si le pays s'éloigne lentement du pétrole (Photo, SPA).
Le taux de croissance de la population active en Arabie Saoudite est très dynamique et il se maintiendra même si le pays s'éloigne lentement du pétrole (Photo, SPA).
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Publié le Dimanche 23 juillet 2023

La création d'emplois en Arabie saoudite se poursuivra au-delà de 2030

  • Project Management Institute: L'Arabie saoudite devrait connaître une augmentation des emplois axés sur la gestion de projet
  • «Le Royaume d’Arabie saoudite est bien placé pour tirer parti de l'IA grâce à sa population jeune et instruite, ainsi qu’à son engagement fort en faveur de l'innovation», a déclaré Karan Bhatia

RIYAD: La diversification économique de l'Arabie saoudite a fait du pays un centre d'opportunités d'emploi grâce à ses grands projets audacieux, dont NEOM, qui attirent de nouveaux talents dans le secteur de la construction.

Ces développements massifs s'inscrivent dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à réduire la dépendance du pays à l'égard du pétrole et à renforcer le secteur privé.

Dans ce contexte de création d'emplois au cours des dernières années, certains sceptiques ont exprimé la crainte que cette tendance ne prenne fin une fois que les giga-projets seraient achevés.

Toutefois, on estime de plus en plus que cette trajectoire de l'emploi se poursuivra une fois que le projet de la Vision 2030 sera achevé. 

Grace Najjar, directrice régionale du Project Management Institute MENA, basé aux États-Unis, considère que les développements économiques sont bien ancrés et a déclaré: «Dans les années à venir, alors que le pays achèvera ses giga-projets, le gouvernement saoudien poursuivra ses investissements massifs dans les infrastructures, le tourisme et les mégaprojets de transport, continuant ainsi à créer de nouveaux emplois.»

Elle a ajouté: «L’Arabie saoudite continuera à se concentrer non seulement sur les projets susmentionnés, mais aussi sur l'expansion de la 5G, la mise à niveau des services informatiques et l'amélioration de l'intelligence artificielle.»

L'avenir du marché de l'emploi en Arabie saoudite

Selon Najjar, l'Arabie saoudite devrait connaître une augmentation des emplois axés sur la gestion de projet.

Elle a indiqué que certains des secteurs qui connaîtront une demande massive pour ces postes sont l'industrie manufacturière et la construction, la finance et l'assurance, l'information et l'édition, ainsi que les services de gestion et les services professionnels.

«La croissance dans tous ces secteurs entraîne une demande accrue de compétences en gestion de projet, ce qui créera encore plus d'emplois dans le domaine de la gestion des petites et moyennes organisations et entrepreneuriat (PMOE) au cours des dix prochaines années. Le taux de croissance du PMOE au sein des industries de projet devrait être plus élevé que celui de l'emploi global dans ces industries. Cela indique une plus grande demande de postes — et de personnes qualifiées pour les occuper», a précisé Najjar.

Elle a ajouté que si certains secteurs devraient connaître une augmentation substantielle des emplois liés à des projets, le taux de croissance dans les secteurs du pétrole et du gaz devrait être légèrement inférieur.

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Grace Najjar, directrice régionale du Project Management Institute MENA (Photo fournie).

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«Dans les années à venir, alors que le pays achèvera ses giga-projets, le gouvernement saoudien poursuivra ses investissements massifs dans les infrastructures, le tourisme et les mégaprojets de transport, continuant ainsi à créer de nouveaux emplois.»

Grace Najjar, directrice régionale du Project Management Institute MENA

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«Cela pourrait s'expliquer par le fait que les principaux exportateurs de pétrole et de gaz de la région continueront à réinvestir les recettes énergétiques dans de vastes projets d'infrastructure tout en s'efforçant de se diversifier dans de nouveaux domaines», a ajouté Najjar.

Elle a également souligné que le taux de croissance de la main-d'œuvre en Arabie saoudite est très dynamique et qu'il se maintiendra même si le pays s'éloigne lentement du pétrole.

«Alors que le Royaume d'Arabie saoudite et la région s'éloignent de la dépendance au pétrole, les différents secteurs sont prometteurs en termes d'emplois. L’Arabie saoudite, par exemple, est en tête de tous les pays du G20 pour ce qui est du taux de croissance de la main-d'œuvre, et les possibilités d'emploi continuent d'augmenter, ayant presque doublé au cours des cinq dernières années pour atteindre 33% en 2022», a mentionné Najjar.

Soulignant la croissance de la création d'emplois en Arabie saoudite, un rapport publié par le ministère de l'Économie et de la Planification au début de ce mois indique que le taux de chômage des Saoudiens a atteint 8,5% au premier trimestre de 2023, contre 10,1% au premier trimestre de 2022.

Au premier trimestre de 2023, le taux de chômage des hommes saoudiens a baissé à 4,6%, contre 5,1% au même trimestre de 2022.

En outre, le taux de chômage en Arabie saoudite est tombé à un niveau historiquement bas de 8% au quatrième trimestre de 2022.

Tout cela s'inscrit dans le contexte de l'objectif de l’Arabie saoudite de ramener le taux de chômage à 7% d'ici à 2030.

«La baisse continue du taux de chômage chez les Saoudiens s'explique par l'intensification des efforts déployés par le gouvernement pour offrir des possibilités d'emploi aux citoyens, grâce à une série de programmes et d'initiatives, ainsi que par le rôle du secteur privé dans les processus d'emploi», a déclaré le ministère lors de la publication des chiffres en juillet.

L'intelligence artificielle n'aura pas d'impact sur la création d'emplois

Face à l'adoption généralisée de l'intelligence artificielle dans tous les secteurs, Najjar estime que cette technologie avancée n'aura pas d'impact négatif sur la création d'emplois, car l'intelligence artificielle ne peut pas reproduire l'intelligence émotionnelle.

Le travail qui repose sur la conscience humaine est ce que le Project Management Institute a appelé les «Power Skills». Parmi ces compétences, l'intelligence émotionnelle se distingue par le fait qu'elle ne peut pas être reproduite par l'intelligence artificielle. L'intelligence émotionnelle englobe la capacité de comprendre, d'utiliser et de gérer efficacement les émotions. Elle comprend quatre aspects clés: la gestion de soi, la conscience de soi, la conscience sociale et la gestion des relations», a expliqué Najjar.

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Ali Matar, responsable des marchés de croissance pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique au sein de LinkedIn (Photo fournie).

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«L'IA est un outil. Elle va changer notre façon de travailler et, en fonction de la façon dont nous tirons parti de ses avantages, nous pouvons garantir que l’IA peut nous aider à entreprendre des activités professionnelles de manière plus efficaces. Après tout, les systèmes d'IA sont destinés à augmenter les performances humaines et à aider les gens, et non à les remplacer.»

Ali Matar, responsable des marchés de croissance pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique au sein de LinkedIn.

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Ali Matar, responsable des marchés de croissance pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique au sein de LinkedIn, a également fait écho à des points de vue similaires et a indiqué que l'avènement de l'IA assistera les humains dans leurs activités, mais ne les remplacera pas.

«L'IA est un outil. Elle va changer notre façon de travailler et, en fonction de la façon dont nous tirons parti de ses avantages, nous pouvons garantir que l’IA peut nous aider à entreprendre des activités professionnelles de manière plus efficaces. Après tout, les systèmes d'IA sont destinés à augmenter les performances humaines et à aider les gens, et non à les remplacer», a déclaré Matar.

Le responsable de LinkedIn a ajouté que les employeurs devraient identifier les emplois de l'avenir et investir dans ce domaine, et qu'ils devraient également doter les gens des compétences et du soutien nécessaires pour assurer une transition en douceur vers l'IA. 

«Il est important de noter qu'en ce qui concerne les compétences en IA et le recrutement, beaucoup de ces rôles sont nouveaux — beaucoup n'ont jamais existé auparavant — de sorte que l'approche typique du recrutement, qui consiste à rechercher des diplômes spécifiques ou des titres d'emploi antérieurs, ne sert pas vraiment les employeurs dans ce cas», a noté Matar. 

En mai, Karan Bhatia, vice-président de Google pour les affaires publiques mondiales et la politique publique, a déclaré que l'Arabie saoudite, avec les bonnes politiques, peut fournir un environnement propice aux entreprises et aux économies pour maximiser le potentiel de l'IA.

«Le Royaume d’Arabie saoudite est bien placé pour tirer parti de l'IA grâce à sa population jeune et instruite, ainsi qu’à son engagement fort en faveur de l'innovation. Il est important de mettre en place l'environnement, les politiques et les compétences adéquats pour l'IA afin que les personnes, les entreprises et les communautés d'Arabie saoudite puissent bénéficier de l'IA», a soutenu Bhatia.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".