DUBAI: Les autorités yéménites ont identifié l'auteur présumé du meurtre d'un responsable jordanien du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, abattu dans le sud du Yémen en guerre, a-t-on appris vendredi soir de source sécuritaire.
L'attaque "criminelle" a eu lieu dans la province de Taëz, ont annoncé vendredi les autorités yéménites.
Le suspect était "présent à Taëz depuis 2017, après avoir fui la province d'Aden en raison des opérations menées contre les éléments d'Al-Qaïda", a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat un responsable sécuritaire de cette province, sans toutefois confirmer explicitement si le suspect était membre du groupe jihadiste.
Un mandat d'arrêt a été émis contre lui, selon une note du ministère de l'Intérieur consultée par l'AFP.
Le gouvernement reconnu par la communauté internationale s'est installé à Aden depuis que les Houthis ont pris le contrôle de la capitale Sanaa en 2014.
Le chaos provoqué par la guerre a profité aux groupes jihadistes, notamment Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), considéré par les Etats-Unis comme la branche la plus dangereuse du réseau.
Les attaques menées par ce groupe, tant contre les rebelles que les forces gouvernementales, ont toutefois reculé ces dernières années.
"Le PAM est profondément attristé par la mort d'un membre dévoué de son personnel au Yémen, tué aujourd'hui par des hommes armés inconnus", a déclaré vendredi une porte-parole du PAM, dont la mission est de lutter contre la faim dans le monde.
L'agence onusienne n'avait d'abord pas précisé le nom et l'identité de la victime, mais dans une autre déclaration vendredi soir, elle a indiqué qu'il s'agissait de Moayad Hameidi, un Jordanien.
M. Hameidi est "décédé peu après avoir été transféré à l'hôpital", a souligné le PAM.
Cet "humanitaire dévoué a travaillé pour le PAM pendant 18 ans, y compris un précédent passage au Yémen ainsi qu'au Soudan, en Syrie et en Irak".
Il était récemment arrivé au Yémen comme chef de bureau à Taëz.
C'est une "tragédie inacceptable", a déclaré le directeur de l'organisation au Yémen, Richard Ragan, appelant à traduire les auteurs en justice.