Dans les Landes, l'engouement pour le surf fait des vagues

Cette photo prise le 18 juillet 2023 montre un homme tenant une planche de surf qui passe devant un marchand de glaces près d'une plage à Moliets-et-Maa, dans le sud-ouest de la France. (Photo par Philippe LOPEZ / AFP)
Cette photo prise le 18 juillet 2023 montre un homme tenant une planche de surf qui passe devant un marchand de glaces près d'une plage à Moliets-et-Maa, dans le sud-ouest de la France. (Photo par Philippe LOPEZ / AFP)
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Publié le Samedi 22 juillet 2023

Dans les Landes, l'engouement pour le surf fait des vagues

  • D'un côté, la zone régie par la mairie, où exercent les écoles françaises de surf; au nord, une zone non réglementée: le terrain de jeu des «surf camps», en plein essor
  • «Ça devient dangereux de se baigner avec 200 surfeurs à l'eau. On en a ras-le bol de ne pas pouvoir profiter de la plage correctement», râle le président de l'association de quartier locale

MOLIETS-ET-MAÂ, France : Effarouchant oiseaux et naturistes au passage, un véhicule de la police municipale sillonne le sable en direction d'une cohorte de surfeurs: à Moliets-et-Maâ (Landes) où la pratique a explosé, la plage est sous surveillance pour apaiser les conflits de voisinage.

Au cœur des tensions, l'embouchure du courant d'Huchet, entre océan, dunes et réserve naturelle de l'Amazonie landaise. Un paysage de carte postale où se pressent chaque été des milliers d'adeptes.

D'un côté, la zone régie par la mairie, où exercent les écoles françaises de surf; au nord, une zone non réglementée: le terrain de jeu des «surf camps», en plein essor. Un camping de 23 hectares en accueille sept à lui tout seul, proposant hébergement et cours à une clientèle étrangère et jeune, pas toujours bien vue des locaux.

Le site, préservé, se transforme l'été «en zone de non-droit», selon la municipalité. «Par moments, ils s'appropriaient les lieux et priaient les vacanciers, pêcheurs et riverains de partir», décrit Aline Marchand, maire de cette petite commune de 1.300 habitants qui accueille plus de 20.000 vacanciers.

Chargée de la sécurité des plages, l'édile a passé la saison dernière à gérer les conflits entre moniteurs et les plaintes de plagistes et riverains. Une pétition en ligne - «Stop à la surpopulation des camps de surfs étrangers» - lancée par des habitants de Moliets-et-Maâ a fini d'exacerber les tensions.

- Marée humaine -

«Ça devient dangereux de se baigner avec 200 surfeurs à l'eau. On en a ras-le bol de ne pas pouvoir profiter de la plage correctement», râle Daniel Latour, président de l'association de quartier locale, à l'origine du texte.

Et d'évoquer d'autres nuisances liées, selon lui, à la «marée humaine» venue des surf camps: détritus et excréments retrouvés dans sa propriété, grillage défoncé, bruit à toute heure...

D'aucuns, dans la commune, soupçonnent une poignée de riverains d'avoir déclenché une «querelle de clochers» pour avoir leur «plage privée». «On veut un respect et non un envahissement de la plage», rétorque le président.

Cet hiver, des réunions ont été organisées par la mairie pour calmer les esprits. Une «charte de bonne conduite» a été signée avec les gérants des camps pour assurer la sécurité dans l'eau et protéger l'environnement, en limitant le nombre de cours.

«Il fallait que chacun revoie son modèle économique, qui consistait jusqu'ici à amener autant d'élèves que possible sur la plage, sans compter», assure Aline Marchand, dont le fils dirige une école, ce qui lui vaut des critiques. «C'était ça ou le pugilat.»

De l'avis de tous, l'ambiance semble s'être apaisée cet été. Les inscriptions «Surf camps, go home» ciblant la clientèle étrangère s'effacent sur le bitume. Les flots ayant dispersé les bancs de sable, les surfeurs sont moins les uns sur les autres.

- Réglementation -

Lors de leur patrouille, la police vérifie les autorisations des moniteurs. Sans anicroche.

«Il y a de la place pour tout le monde», juge l'un d'eux, Pablo Orihuela, originaire des îles Canaries, qui enseigne le surf à une famille de Danois débutants. «Les contrôles sont nécessaires pour diminuer les risques, sinon on aura des moniteurs sans diplôme et plus de dangers sur la plage».

Le taux d'encadrement est fixé à huit personnes par moniteur depuis un arrêté préfectoral de 2021. Le responsable doit porter un maillot spécial - la mairie en a moins distribué cette année - et disposer d'une trousse de secours, ainsi que d'une planche ou d'une paire de palmes pour intervenir au large si besoin.

Face à l'afflux des planches sur la côte landaise, l'heure est à la réglementation. La commune de Soorts-Hossegor a mis en place, en 2021, une nouvelle procédure d'attribution des autorisations d'exercer. Le 13 juillet, la justice administrative, saisie par une école de surf, a toutefois retoqué des arrêtés de la mairie de Capbreton.

Dans les camps de Moliets, on joue l'apaisement. «On a diminué nos cours de 30%, on fait de la pédagogie», assure Aaron Twellmann, cofondateur franco-allemand du Vegan Surf Camp. «Le côté positif, c'est qu'on a appris à se connaître», souligne sa collègue Virginia Stopschinski, qui aimerait monter un festival avec les écoles locales.


Les 80 ans de Dave: «pour un beatnik, faire carrière est un gros mot!»

Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris
  • Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965

PARIS: "A 20 ans, je rêvais de vivre en chantant, surtout pas faire carrière! Pour le beatnik que j'étais, c'était un gros mot!": à 80 ans, Dave, l'interprète des indémodables "Vanina" et "Du côté de chez Swann", n'en revient pas d'être devenu un chanteur populaire mais refuse de songer à des adieux.

"J'aimerais bien chanter jusqu’à la fin. La scène, c'est le nirvana et on nous paie pour ça, en plus!", confie à l'AFP le plus Français des Néerlandais, connu aussi pour son franc-parler.

Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris, avant une nouvelle tournée qui passera par Amsterdam et Bruxelles.

"Quand je suis devenu chanteur populaire, je n'ai rien compris. En plus, je n'étais pas du tout branché +variétoche+...", ajoute celui qui est toujours fan de jazz.

Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965: "je faisais la manche dans le Quartier latin. En m'accompagnant à la guitare, je reprenais les succès du moment", raconte Dave, qui vient de publier une autobiographie, "Comment ne pas être amoureux de vous" (Talent Editions).

"On m'a conseillé d'aller plutôt à Saint-Tropez. (...) Maintenant, j'y retourne, mais comme client!", ajoute le chanteur vite remarqué par le producteur Eddie Barclay.

En 1972, il est enrôlé dans l'opéra-rock "Godspell". Deux ans après, il perce enfin avec la reprise de "Sugar Baby Love" des Rubbets, adapté en français par son compagnon Patrick Loiseau, qui deviendra son parolier attitré. La même année, "Vanina" dépasse le million d'exemplaires.

Après "Dansez maintenant" et "Mon cœur est malade", deux autres tubes, Dave se maintient au sommet du hit-parade avec "Du côté de chez Swann", une ballade romantique signée encore Patrick Loiseau et devenue l'une des chansons emblématiques des seventies.

«Comme Henri Salvador»

"Quand Patrick m'a proposé ce texte, je lui ai demandé s’il n'était pas fou. Cela me semblait trop littéraire et je pensais que ça ne marcherait jamais... Finalement, le succès a été énorme. Ma seule chanson diffusée sur France Inter!", ironise-t-il.

"Sans prétention, les textes étaient plutôt intéressants à l'époque. Aujourd'hui, ils ont perdu un peu en qualité", juge-t-il. Dans la jeune génération, Zaho de Sagazan et Vianney sont toutefois ses préférés.

"Depuis toujours, j'aime amuser la galerie avec des blagues caustiques mais je suis un gentil avec un bon fond", assure le chanteur, victime d'une lourde chute en 2022 qui a entraîné quatre jours de coma, avec, pour seules séquelles, la perte de l'odorat et du goût.

A 80 ans, le chanteur rêve d'un album "à un million d’exemplaires, comme Henri Salvador à la fin de sa vie".

"Pour le plus tard possible", Dave a laissé des instructions pour qu'on grave sur son urne funéraire le mot "ouf": "parce que je serai probablement content que cela se termine et parce que +ouf+ en verlan, veut dire fou. Un bon résumé de ma vie".


Boxe: à Riyad, 25 ans après, les lourds ont un nouveau roi avec l’Ukrainien Usyk

Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • Galvanisé par des chants «Usyk! Usyk!» et sous les yeux du footballeur Cristiano Ronaldo ou encore d'Anthony Joshua, autre top boxeur des lourds, l'Ukrainien a envoyé un premier sérieux avertissement dans le huitième round au Britannique Fury
  • Désormais champion incontesté de la catégorie reine, Usyk rejoint des légendes de la boxe à avoir réussi une telle performance, parmi lesquelles Mohamed Ali, Joe Louis ou «Iron» Mike Tyson

RYAD : Le combat «d'une génération» a tenu ses promesses: Oleksandr Usyk est devenu dimanche à Ryad le nouveau champion incontesté des lourds, une première en 25 ans, grâce à sa victoire aux points contre Tyson Fury.

La catégorie reine a enfin un nouveau roi! En ajoutant le titre WBC de son adversaire du jour à ses trophées WBA, WBO et IBF, l'Ukrainien, désigné vainqueur par décision partagée, a unifié les quatre ceintures poids lourds.

Deux juges ont donné Usyk gagnant 115-112 et 114-113, le troisième prenant le parti de Fury, à 114-113.

Usyk est le premier champion incontesté de la catégorie depuis Lennox Lewis, qui avait atteint le Graal en 1999 à Las Vegas à l'issue de sa victoire face à Evander Holyfield. Seulement, il n'existait à cette époque que trois ceintures.

L'exploit d'Usyk est donc inédit.

«C'est un grand moment, un grand jour», a savouré l'Ukrainien de 37 ans, se disant «prêt pour une revanche».

«Les Ukrainiens frappent fort!», a salué sur Telegram le président ukrainien Volodymyr Zelensky, adressant ses «félicitations au champion».

Le grand moustachu de Simferopol, qui rend malgré tout une quinzaine de centimètres à Fury (2,06 mètres) a attaqué le premier et progressivement pris le contrôle du combat, résistant aux sursauts du «Gypsy King».

A mi-parcours, il comptait le double de coups portés par rapport au rusé Fury, auteur de quelques mauvais gestes.

- Fury sauvé par la cloche -

Galvanisé par des chants «Usyk! Usyk!» et sous les yeux du footballeur Cristiano Ronaldo ou encore d'Anthony Joshua, autre top boxeur des lourds, l'Ukrainien a envoyé un premier sérieux avertissement dans le huitième round au Britannique Fury, qui a continué le combat avec un gros coquard sous l'œil droit.

A la reprise suivante, Usyk est tout simplement passé à quelques secondes d'éteindre la lumière. Sur un enchaînement dévastateur au visage, il a envoyé Fury, titubant, dans un coin du ring. Le «Gypsy King» a été sauvé par la cloche, alors que l'arbitre avait commencé le décompte.

Désormais champion incontesté de la catégorie reine, Usyk rejoint des légendes de la boxe à avoir réussi une telle performance, parmi lesquelles Mohamed Ali, Joe Louis ou «Iron» Mike Tyson.

Avant la rencontre, les deux protagonistes affichaient un bilan impeccable. Et beaucoup craignaient que le choc, qualifié d'affrontement qui «n'arrive qu'une fois par génération» par le promoteur Frank Warren, ne se solde par un nul.

Mais Usyk a collecté une 22e victoire en autant de combats, tandis que Fury a subi sa première défaite (34 victoires, un nul).

Le Britannique de 35 ans a décrit un «combat fantastique avec Oleksandr», estimant toutefois qu'il méritait de gagner à la place d'Usyk, et que la décision avait pu être influencée par le contexte géopolitique et la guerre en Ukraine.

 


Hoor al-Qasimi nommée directrice artistique de la Biennale de Sydney

Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
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  • Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre
  • Depuis 2017, Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique

DUBAÏ : La Biennale de Sydney a annoncé cette semaine la nomination de la commissaire d’expositions émiratie Hoor al-Qasimi au poste de directrice artistique de sa 25e édition, qui se tiendra du 7 mars au 8 juin 2026.

Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre et s’affirme en tant que première biennale établie dans la région Asie-Pacifique.

En 2009, Al-Qasimi a créé la Fondation d'art de Sharjah, dont elle est actuellement la présidente et la directrice. Tout au long de sa carrière, elle a acquis une vaste expérience dans la conception de biennales internationales, notamment en tant que commissaire de la deuxième Biennale de Lahore en 2020 et du Pavillon des Émirats arabes unis à la 56e Biennale de Venise en 2015.

Elle a également cocuraté la sixième édition de la Biennale de Sharjah en 2003 et en assure la direction depuis.

Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique depuis 2017.  Elle a précédemment siégé au conseil d'administration du MoMA PS1 à New York et à celui du Ullens Center for Contemporary Arts (UCCA), à Beijing, entre autres fonctions.

Elle est également directrice artistique de la sixième Triennale d'Aichi, qui se tiendra au Japon en 2025.