Face aux sanctions des USA et de l’UE, Erdogan appelle au dialogue

«l'UE devait faire quelque chose puisque sa crédibilité était en jeu, car au cours des derniers mois, la Turquie n'a rien fait afin d’apaiser les décideurs européens» déclare Karol Wasilewski à Arab News (Photo,AFP).
«l'UE devait faire quelque chose puisque sa crédibilité était en jeu, car au cours des derniers mois, la Turquie n'a rien fait afin d’apaiser les décideurs européens» déclare Karol Wasilewski à Arab News (Photo,AFP).
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Publié le Samedi 12 décembre 2020

Face aux sanctions des USA et de l’UE, Erdogan appelle au dialogue

  • «Nous n'accepterons jamais une politique qui déstabilise les États membres de l'UE et notre environnement régional», a déclaré Macron
  • À ce jour, seuls deux hauts fonctionnaires de la Société pétrolière de l’État turc, ont été inscrits sur la liste des sanctions

ANKARA: Face à la perspective de sanctions à la fois des États-Unis et de l'UE, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé vendredi que les sanctions économiques seraient néfastes pour toutes les parties et que les différends de la Turquie avec ses alliés ne peuvent être résolus que par le dialogue et la coopération.

Les commentaires d'Erdogan sont intervenus quelques heures après que l'UE a donné son feu vert à l'élargissement des sanctions contre la Turquie en raison à son exploration des réserves de gaz dans les eaux de la Méditerranée orientale revendiquées par la Grèce et Chypre, tous deux membres de l'UE.

S'exprimant à Bruxelles après le sommet de l'UE, le président français Emmanuel Macron, a déclaré que l'Europe «reste effectivement toujours ouverte au dialogue mais n'acceptera jamais une politique déstabilisant ses États membres ainsi que son environnement régional».

La Turquie n'a retiré que récemment son navire d’exploration Oruc Reis au port afin de ne pas trop irriter Bruxelles avant le sommet - une décision qui a été décrite d’une façon sarcastique par le président du Conseil européen Charles Michel comme un «jeu du chat et de la souris».

L’année dernière, l’UE a mis en œuvre un programme de sanctions en vue de mettre fin aux activités d’exploration «illégales» dans la zone économique exclusive de Chypre dans la Méditerranée orientale, y compris le gel des avoirs des personnes et des entreprises concernées.

À ce jour, seuls deux hauts fonctionnaires de la Société pétrolière de l’État turc, ont été inscrits sur la liste des sanctions, malgré l’espoir que d'autres personnes y seront ajoutées.

Dans le passé, certaines sanctions, comme la menace de geler les négociations d'adhésion, n’ont fait qu’inciter Ankara à jouer la carte des réfugiés comme monnaie d'échange tout en menaçant de laisser toutes les portes grandes ouvertes devant les vagues de réfugiés qui n’attendent qu’une pareille occasion pour envahir les pays européens.

Pour Karol Wasilewski, analyste à l'Institut polonais des affaires internationales de Varsovie, la décision de l'UE était complétement attendue.

«D'une part, l'UE devait faire quelque chose puisque sa crédibilité était en jeu, car au cours des derniers mois, la Turquie n'a rien fait afin d’apaiser les décideurs européens. D'autre part, avec l'élection de Joe Biden à la tête de l'administration américaine, il y a une plus grande chance pour une approche transatlantique envers la Turquie qui pourrait être plus efficace », a-t-elle déclaré à Arab News.

En attendant, Washington se prépare à exécuter ses sanctions longtemps spéculées contre la Turquie pour son acquisition l'année dernière du système de défense aérien russe les S-400, a rapporté Reuters.

Selon Max Hoffman, un analyste spécialiste de la Turquie du Centre pour le progrès américain, basé à Washington, il semble à première vue une réaction prévue dans le but de faire comprendre à Ankara que les États-Unis prennent cette question très au sérieux et qu’ils sont prêts à aller encore plus loin.

«Mais Washington préférerait malgré tout qu'Erdogan changera d’avis pour que les deux parties évitent un conflit spirale pour le moment», a-t-il révélé à Arab News.

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.