Les «Cyber-Basijs» auraient ciblé des dissidents lors d'une conférence en ligne

Le régime iranien a organisé une campagne massive sur les réseaux sociaux pour tenter de perturber et de discréditer une conférence en ligne de dissidents, selon un rapport publié vendredi. (Photo Fournie / NCRI)
Le régime iranien a organisé une campagne massive sur les réseaux sociaux pour tenter de perturber et de discréditer une conférence en ligne de dissidents, selon un rapport publié vendredi. (Photo Fournie / NCRI)
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Publié le Samedi 12 décembre 2020

Les «Cyber-Basijs» auraient ciblé des dissidents lors d'une conférence en ligne

  • La campagne des gardiens de la révolution et du ministère du renseignement et de la sécurité a mis à profit des milliers de faux comptes sur les réseaux sociaux
  • Le rapport a été rédigé par Treadstone 71, un cabinet de conseil en cyber-intelligence et menaces

CHICAGO: Le régime iranien a organisé une grande campagne sur les réseaux sociaux dans le but de perturber et de discréditer une conférence en ligne de dissidents, selon un rapport publié vendredi.

L'événement du 17 juillet, considéré comme le plus important du genre, a appelé les États-Unis, l'ONU et l'UE à imposer des sanctions plus sévères à Téhéran. Cette conférence était organisée par des groupes d’opposition et l’Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI / MEK) ainsi que le Conseil national de la résistance iranienne.

On compte parmi les participants qui étaient plus de 1 000, des hommes politiques et des responsables gouvernementaux, dont des chefs d'État et des ministres des Affaires étrangères. Parmi les personnalités politiques américaines de premier plan figurait l'ancien maire de New York Rudy Giuliani et le sénateur américain Joseph Lieberman.

L'événement du 17 juillet, considéré comme le plus important du genre, a appelé les États-Unis, l'ONU et l'UE à imposer des sanctions plus sévères à Téhéran. Cette conférence était organisée par des groupes d’opposition et l’Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI / MEK) ainsi que le Conseil national de la résistance iranienne. (Photo Fournie / NCRI)

Le rapport a été rédigé par Treadstone 71, un cabinet de conseil en cyber-intelligence et menaces. Il a affirmé que des hackers connus sous le nom d’Unités Cyber Basij (UCB), une branche paramilitaire du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et du ministère iranien du renseignement et de la sécurité (MIRS), qui a pour mission la tâche d’«étouffer» les voix sur les réseaux sociaux qui appellent à un changement radical du régime iranien en créant des milliers de faux comptes.

Les experts de la firme, spécialisée dans la surveillance des opérations cybernétiques et d'influence iraniennes et dans la recherche de groupes de hackers, ont révélé qu'au cours de la conférence, ils avaient repéré «des pics très inhabituels d'activité sur les réseaux sociaux qui, à première vue, semblaient aléatoires».

L'analyse a montré «qu'au moins 35 à 45% des comptes ont participé à cette campagne depuis l'intérieur de l'Iran, sans inclure les participants iraniens probables utilisant des RVP (réseaux virtuels privés) et des serveurs mandataires. Les RVP et les serveurs mandataires sont généralement utilisés pour masquer l'emplacement géographique des utilisateurs.

Le rapport poursuit: «La Cyber unité des gardiens de la révolution (CUGR) a dirigé des opérations d'influence bien organisées. Selon les données, près de 46% des comptes impliqués dans la campagne étaient des faux comptes et des spams».

Les auteurs du rapport ont dévoilé que 26 431 comptes de médias sociaux avaient été utilisés dans la campagne, dont 11 294 étaient des faux comptes ou «peu suivis» qui avaient été nouvellement créés ou étaient auparavant des comptes inactifs.

Selon le même rapport, «La CUGR a inscrit 1 622 comptes Twitter en juin et juillet, au sein du mois suivant la conférence en ligne». Aussitôt après la conférence, 3 453 comptes ont été supprimés et 1 168 sont devenus inactifs. La campagne a également utilisé des «bots», des programmes automatisés qui peuvent rechercher automatiquement sur Internet des données spécifiques.

Les UCB sont connues pour avoir créé des centaines de milliers de faux comptes Twitter, piraté des comptes sur les réseaux sociaux, perturbé et vandalisé des sites Web et volé des informations à des militants anti-régime.

Le porte-parole de l'OMPI / MEK, Shahin Gobadi, installé à Paris, a indiqué que le rapport est la preuve tangible que les leaders iraniens craignent l'organisation et montre avec certitude pourquoi ce régime doit être sanctionné.

«Depuis sa création, le régime religieux iranien s’est engagé dans une campagne de diabolisation et de désinformation contre ses opposants, en particulier le principal groupe de résistance: l’Organisation des Moudjahiddines du peuple iranien, l’OMPI», a-t-il ajouté.

«La campagne de diabolisation fait partie intégrante de son instrument terroriste à l'intérieur ainsi qu’à l'extérieur de l'Iran. En tant que tels, les mollahs ont consacré d'énormes ressources matérielles et humaines dans le but de diffuser des mensonges et de calomnies contre l'OMPI dans la cybersphère au fil des années.

Gobadi a déclaré que le rapport confirme ce que tout le monde connait déjà: «La principale source de mensonges et d'allégations contre l'OMPI est le régime clérical, en particulier le ministère Iranien du renseignement et de la sécurité (MIRS) et le Corps des Gardiens de la révolution Islamique (CGRI), qui ont tous deux des sections bien structurées consacrées carrément aux cyber-activités».

La conférence des dissidents a suscité des condamnations de la brutalité du régime iranien et de ses actes terroristes. Parmi les orateurs figuraient les militantes des droits de l'homme Ingrid Betancourt et Linda Chavez, ainsi que des représentants des parlements européen, allemand, français et italien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.


Les Émirats arabes unis inaugurent leur premier avion de combat Rafale de fabrication française à Paris

Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
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  • L'accord entre la France et les Émirats arabes unis représente un accord de défense clé entre les deux alliés
  • Les Émirats arabes unis souhaitent renforcer leurs capacités de défense en modernisant leur flotte aérienne

LONDRES : Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré son premier avion de combat Rafale de fabrication française, marquant ainsi un renforcement significatif des capacités des forces armées émiraties.

Le ministère a déclaré jeudi que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'un accord signé avec l'entreprise aérospatiale française Dassault Aviation, soulignant ainsi le solide partenariat stratégique entre Paris et Abou Dhabi.

Le Rafale, de fabrication française, est considéré comme l'un des avions de combat multirôles les plus avancés au monde.

Les Émirats arabes unis entendent renforcer leurs capacités de défense en modernisant la flotte de l'armée de l'air grâce à l'acquisition d'avions de combat Rafale, afin de relever les défis régionaux et mondiaux en matière de sécurité, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency.

La cérémonie de lancement a eu lieu à Paris en présence de Mohamed bin Mubarak Fadhel Al-Mazrouei, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé des affaires de défense, et de Sébastien Lecornu, ministre français de la défense.

M. Al-Mazrouei a déclaré que la "stratégie des Émirats arabes unis est axée sur l'acquisition des armes et des systèmes les plus avancés, qui s'adaptent à la nature évolutive de la guerre moderne et aux progrès technologiques, améliorant ainsi l'efficacité de combat globale de notre système de défense national".

L'accord avec Rafale comprendra un programme de formation pour qualifier les pilotes et les techniciens émiratis, garantissant ainsi le niveau de préparation du personnel national, a ajouté WAM.

Le général de brigade Mohamed Salem Ali Al-Hameli, de l'armée de l'air et de la défense aérienne des Émirats arabes unis, a déclaré que l'avion Rafale était doté de technologies avancées pour la reconnaissance et les attaques précises sur des cibles terrestres et maritimes, ce qui en fait un ajout précieux à l'armée de l'air des Émirats arabes unis.

L'accord de 16,6 milliards d'euros (17,3 milliards de dollars) entre les Émirats arabes unis et Dassault Aviation est un accord de défense clé dans les relations franco-émiraties, qui prévoit la production de 80 avions de combat avancés dotés de technologies de pointe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Algérie : Une experte de l'ONU «profondément déçue» du traitement des défenseurs des droits

 La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
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  • Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques"
  • L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie"

GENEVE: La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati.

Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues, telles que 'porter atteinte à la sécurité nationale'".

L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie".

Elle a mis en exergue le cas de Merzoug Touati "l’un des cas les plus alarmants que j’ai récemment examinés", a souligné Lawlor, qui s'est rendue en Algérie fin 2023.

Selon l'experte, M. Touati a été détenu à trois reprises depuis 2024.

"Lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours. Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération", écrit Mme Lawlor.

Elle juge "tout aussi préoccupante" l’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag ainsi que Yuba Manguellet.

Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des Familles de Disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées.

Selon l'experte, les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, "auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions".

"Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme", a déclaré la Rapporteure spéciale.

"Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit dans des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter", insiste t-elle.