Démonstration de force américaine contre l’Iran: deux B-52 survolent le Golfe

Le vol a été coordonné avec l'Arabie saoudite, Bahreïn et le Qatar (Photo, AP).
Le vol a été coordonné avec l'Arabie saoudite, Bahreïn et le Qatar (Photo, AP).
Short Url
Publié le Vendredi 11 décembre 2020

Démonstration de force américaine contre l’Iran: deux B-52 survolent le Golfe

  • Les deux bombardiers lourds dits "Stratofortress", qui peuvent transporter des armes nucléaires, ont décollé de la base aérienne de Barksdale, en Louisiane
  • Les B-52 ont survolé le Golfe avec d'autres appareils de l'US Air Force et des avions de pays partenaires aux USA

WASHINGTON: Deux bombardiers américains B-52 ont survolé jeudi la région du Golfe, dans une démonstration de force dirigée vers les adversaires des Etats-Unis, notamment l'Iran, au moment où l'armée américaine réduit sa présence militaire dans la région.

Les deux bombardiers lourds dits "Stratofortress", qui peuvent transporter des armes nucléaires, ont décollé de la base aérienne de Barksdale, en Louisiane, et les équipages ont été prévenus à la dernière minute, a indiqué dans un communiqué le commandement central de l'armée américaine (Centcom).

Ils ont survolé le Golfe "avec d'autres appareils de l'US Air Force et des avions de pays partenaires", indique le communiqué, précisant qu'il s'agissait du deuxième survol de bombardiers B-52 en deux mois dans cette région.

"Nos adversaires potentiels doivent comprendre qu'aucun pays sur Terre n'est plus préparé et capable (que les Etats-Unis) de déployer rapidement des capacités de combat supplémentaires face à toute agression", a commenté le commandant du Centcom, le général Frank McKenzie.

"Notre capacité à coopérer avec des partenaires sur une mission comme celle-ci prouve que nous sommes prêts à répondre ensemble à toute crise", a-t-il ajouté.

Pour cette mission prévue pour durer 36 heures, les deux bombardiers devaient survoler l'océan Atlantique, l'Europe et la Péninsule arabique avant de survoler le Golfe en effectuant une boucle au large du Qatar et en restant à distance des côtes iraniennes avant de rentrer aux Etats-Unis, a précisé un responsable militaire.

Le vol a été coordonné avec l'Arabie saoudite, Bahreïn et le Qatar.

Au cours d'une conférence en ligne un peu plus tard, le général McKenzie a reconnu que le niveau de menace était élevé dans la région pendant la période de transition à Washington avant l'arrivée au pouvoir du démocrate Joe Biden, et alors que M. Trump a poursuivi une stratégie de "pression maximale" à l'égard de l'Iran.

A cela s'ajoutent l'assassinat il y a deux semaines de l'éminence grise du secteur nucléaire iranien, Mohsen Fakhrizadeh, et l'approche du premier anniversaire de l'attaque américaine ayant tué à Bagdad le puissant général iranien Qassem Soleimani.

L'ambassade des Etats-Unis à Bagdad a décidé de retirer une partie de son personnel pour des raisons de sécurité, a confirmé le commandant du Centcom.

"A l'approche de cette période, y compris le premier anniversaire de la mort de Qassem Soleimani, il a été considéré que réduire notre périmètre  susceptible d'être attaqué était la chose à faire (...) sur la base des menaces que nous constatons là-bas", a-t-il dit lors de cette conférence organisée par la revue spécialisée Defense One.

Il a estimé que le retrait de 500 militaires américains d'Irak d'ici le 15 janvier, décidé par le président sortant Donald Trump, pour ne laisser que 2.500 soldats dans le pays, ne poserait "pas de problème", grâce notamment à des renforts de l'Alliance atlantique.

"Nos partenaires de la coalition et de l'Otan seront à nos côtés", a-t-il dit. "Nous pensons que la mission de l'Otan en Irak", qui aide les autorités irakiennes à solidifier les institutions, "va se renforcer".


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.