L'université Johns Hopkins rattrapée par le passé esclavagiste de son fondateur

Les figures liées à l’esclavage sont remises en question, comme ici à Manchester au Royaume-Uni où un manifestant rappelle le lien du célèbre Duke of Wellington avec le trafic d’esclaves (Photo,AFP).
Les figures liées à l’esclavage sont remises en question, comme ici à Manchester au Royaume-Uni où un manifestant rappelle le lien du célèbre Duke of Wellington avec le trafic d’esclaves (Photo,AFP).
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Publié le Samedi 12 décembre 2020

L'université Johns Hopkins rattrapée par le passé esclavagiste de son fondateur

  • Révélation difficile pour l'institution de Baltimore qui affiche des valeurs de tolérance
  • Les appels à démonter les statues de figures du Sud esclavagiste n'épargnent pas les «pères fondateurs» de l'Amérique

WASHINGTON: Un nouveau mythe américain tombe: Johns Hopkins, célébré comme un philanthrope partisan de l'abolition de l'esclavage dont la richesse a permis de fonder l'université prestigieuse qui porte son nom, possédait lui-même des esclaves.

Cette révélation difficile pour l'institution de Baltimore, qui affiche des valeurs de tolérance, intervient alors que les Etats-Unis se penchent depuis le printemps sur leur passé de racisme et de ségrégation, au milieu d'une vague de protestation historique contre les discriminations.

Les appels à démonter les statues de figures du Sud esclavagiste se sont multipliés et la controverse n'épargne pas les «pères fondateurs» de l'Amérique, George Washington et Thomas Jefferson, eux aussi propriétaires d'esclaves».

«Depuis près de 100 ans, nous racontons une histoire sur nos origines qui n'est pas exacte», a expliqué vendredi Ron Daniels, le président de l'université, lors d'une discussion sur Zoom. «Nous sommes atterrés par la révélation de cette partie de la vie de M. Hopkins».

Issu d'une riche famille du Maryland, l'homme d'affaires a fait fortune dans le commerce et la banque. Elevé dans la foi Quaker, un courant protestant opposé à l'esclavage, il a soutenu Abraham Lincoln pendant la guerre de Sécession.

Décédé en 1873, il a légué une partie de sa fortune pour la création d'un orphelinat pour enfants noirs, d'une université et d'un hôpital où tous les malades seraient acceptés sans distinction de sexe ou d'origine ».

Mais selon des registres du recensement découverts cet été et datant de 1840 et 1850, Johns Hopkins possédait des esclaves. Un en 1840 puis quatre, dix ans plus tard.

C'est un choc pour la prestigieuse université privée fondée en 1876 et qui a fait de la diversité son cheval de bataille à Baltimore, à la population majoritairement noire et minée par la pauvreté et la délinquance.

En 2018, le milliardaire Michael Bloomberg, diplômé en 1964, avait fait don de deux milliards de dollars pour financer l'attribution de bourses aux étudiants issus de familles modestes.

Il ne subsiste que peu de documents sur Johns Hopkins et sa famille. Son historiographie repose surtout sur d'élogieux articles de presse publiés à sa mort et sur les mémoires de sa petite-nièce, Helen Hopkins Thom, qui datent de 1929.

Le travail de vérité ne fait que commencer, a assuré Martha Jones, responsable de la commission mise en place par l'université qui veut tenter de retrouver les descendants de ces esclaves inconnus.

«Nous commençons à peine à démanteler ce qui s'avère être des mythes fondateurs sur les origines, non seulement de M. Hopkins, mais de la trajectoire de sa vie et du cadeau qu'il a fait pour créer cette institution», a-t-elle déclaré.


Les amateurs de fitness de Djeddah transpirent avant et après le ftour

Faire de l'exercice avant l'iftar est devenu une tendance populaire de ce Ramadan parmi les hommes et les femmes, qui sont nombreux à se rendre dans les grands espaces pour profiter de ses bienfaits pour la santé. (Photo Fournie)
Faire de l'exercice avant l'iftar est devenu une tendance populaire de ce Ramadan parmi les hommes et les femmes, qui sont nombreux à se rendre dans les grands espaces pour profiter de ses bienfaits pour la santé. (Photo Fournie)
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  • Les habitants qui jeûnent restent fidèles à leur programme de remise en forme pendant le mois sacré.

DJEDDAH : le ramadan est une épreuve difficile pour beaucoup, car les plats sucrés, caloriques et frits de l'iftar sont très appétissants. Cependant, les adeptes du fitness à Djeddah ne se laissent pas abattre. 

De nombreux jeûneurs de Jeddah suivent leur programme de remise en forme et font du vélo, du jogging, du canoë, de la course à pied, de la boxe et d'autres activités très énergiques pour rester en bonne santé pendant le mois sacré.

Faire une séance d'entraînement avant le repas de rupture du jeûne est devenu une tendance populaire du Ramadan parmi les hommes et les femmes, qui sont nombreux à se rendre dans les espaces ouverts pour profiter de leurs bienfaits pour la santé. 

Faire une séance d'entraînement avant le repas de rupture du jeûne est devenu une tendance populaire de ce Ramadan. Beaucoup d'hommes et de femmes se rendent dans les espaces ouverts pour profiter de ses bienfaits sur la santé. (SPA)
Faire une séance d'entraînement avant le repas de rupture du jeûne est devenu une tendance populaire de ce Ramadan. Beaucoup d'hommes et de femmes se rendent dans les espaces ouverts pour profiter de ses bienfaits sur la santé. (SPA)

Tariq Abdulmajeed, 42 ans, qui marche tous les jours avant l'iftar sur le sentier Tahlia, a déclaré à Arab News : « L'un des moyens efficaces de faire de l'exercice pendant le ramadan est de marcher avant de rompre le jeûne. C'est la bonne période pour se remettre en forme.

Cela peut vraiment améliorer les capacités physiques et musculaires ainsi que la forme générale du corps. »

Nasser Al-Saadi, expert en fitness, a déclaré à Arab News que le ramadan n'était pas le moment de repousser ses limites ou d'établir des records personnels. Il a ajouté : « Vous devriez le considérer comme une période de maintien (de votre santé). Les gens devraient se ménager et ne pas faire d'entraînements intensifs, car cela pourrait nuire à leur santé. » 

L'un des moyens efficaces de faire de l'exercice pendant le ramadan est de marcher avant de rompre le jeûne. C'est la période idéale pour se remettre en forme.  Tariq Abdulmajeed, résident de Djeddah

Il a expliqué que faire de l'exercice avant l'iftar peut aider à brûler les graisses, car le corps utilise l'énergie stockée. Cependant, cela peut aussi entraîner une déshydratation.

M. Al-Saadi recommande des exercices légers tels que la marche, les étirements ou des activités de faible intensité, idéalement 30 à 60 minutes avant la rupture du jeûne. Il ajoute : « Faire de l'exercice après l'iftar est le moment idéal, car le corps est réapprovisionné en nutriments et en liquides. »

Comme de plus en plus de personnes s'entraînent dans les heures qui précèdent et suivent l'iftar, les salles de sport de Djeddah voient leur fréquentation augmenter pendant le mois sacré.

Faire une séance d'entraînement avant le repas de rupture du jeûne est devenu une tendance populaire de ce Ramadan. Beaucoup d'hommes et de femmes se rendent dans les espaces ouverts pour profiter de ses bienfaits sur la santé. (SPA)
Faire une séance d'entraînement avant le repas de rupture du jeûne est devenu une tendance populaire de ce Ramadan. Beaucoup d'hommes et de femmes se rendent dans les espaces ouverts pour profiter de ses bienfaits sur la santé. (SPA)

Mahmoud Abdul Raziq, entraîneur à Ultimate Power Gym, a déclaré à Arab News : « Beaucoup de gens ont l'intention de préserver leur santé pendant le ramadan, mais ils devraient s'engager tout au long de l'année, et pas seulement pendant un mois. »

Il a été impressionné par la discipline de ses clients jeûneurs et a ajouté : « Je pense qu'ils sont en pleine possession de leurs moyens et la plupart d'entre eux semblent très déterminés à changer les choses. Ils veulent se dépasser physiquement, mentalement et spirituellement, et c'est la raison pour laquelle nous voyons de plus en plus de membres s'inscrire.

Les cours collectifs sont programmés deux heures avant et deux heures après l'iftar, ce qui est considéré comme le meilleur moment pour perdre de la graisse et gagner en masse musculaire.

Arab News a rencontré quelques personnes dans la salle de sport, et toutes avaient des objectifs : perdre l'excès de graisse corporelle, maintenir leur masse musculaire et tonifier leur corps.

La plupart d'entre eux font leur séance d'entraînement juste avant la fin du jeûne. Ils rentrent chez eux juste à temps pour l'iftar ou terminent leur jeûne à la salle de sport avec une simple datte et de l'eau.

Âgé de 34 ans, Rayan Abu Hamza a déclaré vouloir maintenir sa masse musculaire et tonifier son corps. Il a ajouté : « Depuis le début du ramadan, je viens à la salle de sport avant l'iftar, car c'est beaucoup mieux que de venir le soir, lorsque la salle est bondée et que la plupart des machines sont occupées. »

Lorsqu'on lui demande s'il est préférable de faire de l'exercice avant ou après l'iftar, Saad Al-Zahrani répond : « Pour moi, c'est avant l'iftar. Je ne me sens pas paresseux et cela me donne plus de force. »

Un autre membre, Tawfiq Hamawi, un expatrié syrien, a déclaré qu'il préférait faire de l'exercice plus tard dans la journée, ajoutant : « En raison de mes horaires de travail, il m'est impossible de venir avant l'iftar. L'idéal serait de venir deux heures après avoir mangé, car cela permet au corps de se réapprovisionner en nutriments et en liquides avant l'effort physique. »

Qu'il s'agisse de marcher en plein air, de s'inscrire à des cours collectifs ou de se rendre seul à la salle de sport, les habitants de Djeddah trouvent des moyens de concilier santé et tradition.

Pour ces habitants engagés, le ramadan n'est pas une excuse pour interrompre leur parcours de remise en forme, mais plutôt une période pour s'adapter et aller de l'avant.  

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’éducation assistée par les animaux et la magie du théâtre pour les enfants à Dubaï

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  • Une initiative fascinante qui met en avant l'importance de l'éducation assistée par les animaux
  • Le concept repose sur une idée simple mais puissante : rendre la lecture plus ludique et accessible

DUBAÏ : Le mois de mars est marqué par un événement exceptionnel pour les familles à Dubaï et à Abou Dhabi, avec la présentation du spectacle « Spot's Birthday Party » aux Émirats arabes unis. Ce spectacle est une adaptation théâtrale du célèbre livre d'Eric Hill, un incontournable de l'enfance.

Mais derrière cet événement, il existe une initiative fascinante qui met en avant l'importance de l'éducation assistée par les animaux, et Karalynn Thomson, la fondatrice des « Reading Dogs », en est l'une des principales ambassadrices.

Depuis le lancement de l'initiative en 2017, les « Reading Dogs » ont apporté une nouvelle dimension à l'apprentissage des enfants, notamment dans les écoles. Le concept repose sur une idée simple mais puissante : rendre la lecture plus ludique et accessible.

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Les « Reading Dogs » au Zabeel Theater à Dubaï. (Photo: Arab News en français)

À travers des séances d'éducation assistée par les animaux, les enfants sont encouragés à lire à haute voix devant des chiens spécialement formés, créant ainsi un environnement de confiance et de soutien.

Karalynn Thomson, qui dirige cette initiative, explique que les sessions de « Reading Dogs » sont désormais tenues dans une vingtaine d'écoles, avec un programme hebdomadaire qui s'étend entre 20 et 40 sessions.

« Nous avons 22 chiens qui travaillent avec nous et qui visitent les écoles chaque jour, en anglais, arabe, portugais, et pour des enfants de tous âges », souligne-t-elle. « L'objectif est de rendre la lecture plus agréable et de donner aux enfants plus de confiance. »

Si l'initiative touche principalement les jeunes enfants, Karalynn précise que l’impact de ces sessions s'étend également à des étudiants universitaires et au-delà.

« Nous intervenons particulièrement auprès des étudiants universitaires pendant la période des examens, lorsque l'anxiété et le stress sont plus présents. Nous avons également des programmes pour les élèves du secondaire », ajoute-t-elle.

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Les « Reading Dogs » au Zabeel Theater à Dubaï. (Photo: Arab News en français)

Bien que les « Reading Dogs » n'interviennent pas encore dans les écoles françaises, Karalynn indique que le principe reste universel. « Nous ne travaillons pas encore avec des écoles françaises, mais le concept et la recherche sur l'éducation assistée par les animaux résonnent dans toutes les langues. »

En effet, l'approche reste la même, peu importe la culture ou la langue : « Rendre l'apprentissage plus agréable, moins stressant, et plus engageant pour les enfants. »

Un autre volet de cette initiative est le programme des « Happiness Dogs », destiné aux enfants ayant des besoins spécifiques, notamment dans les départements de thérapie du langage et d'ergothérapie. Ces sessions se concentrent sur l’interaction avec les chiens pour aider les enfants à développer des compétences motrices et émotionnelles tout en s’amusant.

Karalynn raconte une collaboration marquante avec l'hôpital Al Jalila aux Émirats arabes unis : « Nous avons lancé le programme des Happiness Dogs avec l'hôpital Al Jalila, en particulier pour aider les enfants en convalescence après une chirurgie, y compris des interventions cérébrales. L’idée est de les encourager à se lever, marcher, ou même simplement brosser un chien, pour stimuler leur motricité tout en leur apportant un soutien émotionnel. »

Cet investissement dans le bien-être des enfants par l’intermédiaire des chiens montre à quel point l’éducation et la guérison peuvent être profondément humaines et connectées à des méthodes innovantes.


Les secrets culinaires de Laia Ferrer Baile : Conseils et recette savoureuse

Laia Ferrer Baile est la chef du Tabrah in Nujuma, une réserve du Ritz-Carlton située sur l'île d'Ummahat, au large de l'Arabie saoudite. (Fourni)
Laia Ferrer Baile est la chef du Tabrah in Nujuma, une réserve du Ritz-Carlton située sur l'île d'Ummahat, au large de l'Arabie saoudite. (Fourni)
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  • De l'élégance des cuisines étoilées Michelin en Espagne et en France aux destinations gastronomiques des Maldives et de Bangkok, la chef Laia Ferrer Baile a su se forger une carrière exceptionnelle
  • En tant que chef du Tabrah à Nujuma, une réserve du Ritz-Carlton située sur l'île d'Ummahat au large de l'Arabie saoudite, elle apporte son expertise au Royaume

DUBAI : De l'élégance des cuisines étoilées Michelin en Espagne et en France aux destinations gastronomiques des Maldives et de Bangkok, la chef Laia Ferrer Baile a su se forger une carrière exceptionnelle.

Née et grandie à Barcelone, Laia Ferrer Baile a su dès son enfance que sa voie serait la cuisine. Elle a poursuivi son rêve en se formant dans des établissements prestigieux, notamment le Restaurante Disfrutar, où elle a affiné son art aux côtés de chefs étoilés, contribuant à la renommée de ce temple de la gastronomie trois étoiles Michelin.

Aujourd'hui, en tant que chef du Tabrah à Nujuma, une réserve du Ritz-Carlton située sur l'île d'Ummahat au large de l'Arabie saoudite, elle apporte son expertise au Royaume.

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Tabrah à Nujuma, une réserve Ritz-Carlton. (Fourni)

« Mon expérience en Arabie saoudite a été extraordinaire. Les gens sont incroyablement accueillants, la cuisine y est délicieuse, et l'environnement dans lequel je travaille est tout simplement fantastique », confie-t-elle à Arab News.

Mme Baile nous fait part ici de ses réflexions sur la simplicité en cuisine, les préférences des clients et ses cuisines préférées.

Lorsque vous avez commencé, quelle est l'erreur la plus fréquente que vous avez commise ?

Je me souviens d'avoir mis des milliers de choses sur un plat à l'université parce que je pensais que plus j'en mettrais, plus le professeur aimerait. Mais c'était un désastre. J'ai appris que la simplicité est la meilleure solution. Il n'est pas nécessaire d'ajouter des milliers de choses pour que quelque chose ait du goût. Parfois, il suffit de mettre du sel et du poivre.

Quel est votre meilleur conseil pour les cuisiniers amateurs ?

Appréciez ce que vous faites. Je dis toujours à ma famille : "Ce n'est pas une course". Détendez-vous et profitez du moment présent. Soyez curieux de ce que vous faites et apprenez pourquoi vous le faites.  

Quel ingrédient peut améliorer instantanément n'importe quel plat ?

En tant qu'Espagnole, je pense que c'est l'huile d'olive extra vierge. Nous l'appelons l'or liquide. Il peut rendre n'importe quel plat très simple extraordinaire. Par exemple, si vous mettez un peu d'huile d'olive sur un morceau de pain, il deviendra instantanément meilleur.

Lorsque vous allez au restaurant, êtes-vous parfois tentée de juger la qualité des plats servis ?

Mon premier réflexe a été de dire non. Mais mon petit ami m'a dit : "Comment peux-tu dire non à cette question ? Tu fais ça tout le temps". Alors, apparemment, c'est ce que je fais. Mais j'aime aussi profiter de mon expérience. Je pense que c'est lorsque je m'attends à ce que quelque chose soit très bien et que ce n'est pas le cas - c'est alors que je suis vraiment critique. Lorsque je ne m'attends pas à grand-chose, comme la cuisine de rue à Bangkok ou un petit restaurant familial, je ne suis pas aussi critique. Mais si je vais dans un endroit cher que je veux vraiment essayer et qu'il me déçoit, je le serai.

Quel est le problème le plus fréquent que vous rencontrez dans les autres restaurants ?

Les plats sont trop compliqués. Et il y a aussi des restaurants où l’on ressent que les serveurs ne sont pas vraiment investis, ce qui se traduit par un manque d'attention et de service.

Quelle est votre cuisine préférée ?

J'ai deux types de restaurants préférés. Il y a ceux où je vais avec ma famille ou mes amis pour savourer et célébrer - ce sont ceux où je trouve mes plats réconfortants qui me rappellent la cuisine de ma mère et toutes les choses espagnoles. Mais j'aime aussi trouver de nouvelles touches qui rehaussent un peu la nourriture. Ces touches m'inspirent également. C'est pourquoi j'aime beaucoup aller dans les restaurants Michelin, où les chefs font quelque chose de nouveau, juste pour me donner une étincelle.

Quel est votre plat préféré si vous devez cuisiner quelque chose rapidement à la maison ?

Avant, c'était le curry. J'adorais préparer des plats rapides à base de curry - j'avais toujours de la pâte de curry à la maison. Aujourd'hui, j'aime cuisiner du pad thaï, car c'est le plat préféré de ma sœur. J'essaie toujours de le préparer lorsque je suis pressée. Il a bon goût et il est rapide et facile à préparer.

Quel est le comportement du client qui vous agace le plus ?

Je suis très contrarié lorsque les gens veulent changer les ingrédients des plats. Je peux comprendre que, par exemple, quelqu'un ne mange pas de tomates, alors nous essaierons de les supprimer. Je suis allergique au poireau, par exemple, et lorsque je vais dans certains restaurants, les gens ne me croient pas parce qu'il y a beaucoup de gens qui disent avoir des allergies alors qu'ils n'en ont pas. En cuisine, nous prenons très au sérieux les personnes qui disent avoir des allergies : Nous cuisinons les aliments séparément, nous nettoyons bien la cuisine et nous avons des planches à découper et des couteaux spéciaux que nous utilisons uniquement pour cette personne. Ainsi, si une personne dit qu'elle est allergique alors qu'elle ne l'est pas, cela nous fait vraiment perdre du temps.

Quel est votre plat préféré ?

Le Suquet de Peix, un ragoût de fruits de mer à base de pommes de terre. Il me ramène à mes racines. Lorsque j'étais enfant, ma famille possédait un appartement au bord de la plage, et c'était un plat très typique de la région.  

Quel est le plat le plus difficile à réussir pour vous ?

Tout ce qui doit être cuisiné avec de la farine ou du sucre, comme les pâtisseries. Je pense que je suis vraiment mauvais dans ce domaine. Je pense que c'est parce que je me dis tous les jours que je suis mauvais et que je ne m'entraîne pas à le faire. Ne me demandez pas de faire un soufflé, par exemple ; ce sera une omelette.

En tant que chef, quel est votre style de gestion ?

En ce moment, je dirige une équipe exclusivement féminine. La plupart d'entre elles sont fraîchement diplômées, et je ne peux donc pas être trop dur ou agressif avec elles. J'essaie vraiment de leur offrir un environnement positif et valorisant, car j'ai travaillé dans de très, très mauvaises cuisines où elles criaient et lançaient des objets. Je ne voudrais pas qu'ils vivent cela. Mais nous devons toujours faire preuve de discipline. C'est la chose la plus importante.