WASHINGTON : Une Amérique à cran s'apprête à élire mardi un président.
L'opinion d'Américains sur les questions brûlantes du scrutin.
Paroles d'électeurs.
« Pas d'espoir »
Quel que soit le vainqueur de la présidentielle américaine en novembre, Demon Lane assure que son quartier délabré de Baltimore, où la population est majoritairement afro-américaine et pauvre, restera gangréné par les trafics de stupéfiants, les règlements de compte armés, ou les maisons abandonnées livrées aux rats.
« On n'a vu aucune différence avec les trois derniers présidents. Alors on ne verra aucune différence avec le prochain. Je n'ai aucun espoir. Le seul espoir que je conserve est en moi-même: ce que je peux faire pour ma famille ».
Trump, un « rebelle »
Brian Milo, un ancien salarié d'une usine General Motors qui a baissé le rideau dans l'Ohio, soutient lui Donald Trump, coûte que coûte.
« J'aime le fait que ce soit un homme d'affaires et qu'il ait de la poigne? L'Amérique a été fondée par des rebelles... Et Trump, c'est en quelque sorte un rebelle ».
Il pardonne au président-candidat de ne pas avoir relancé les industries sinistrées du Midwest américain: « Je pense que c'est quelque chose qu'il a promis mais qu'il n'a pas eu les moyens de concrétiser ».
Pas des « jolies petites maisons »
Brook Manewal, cofondatrice des « Banlieusardes contre Trump » dans le Connecticut a commencé à se mobiliser quand le président a affirmé que Joe Biden voulait « détruire vos quartiers et le rêve américain » en y construisant des HLM.
« J'ai été horrifiée par la façon dont il essayait de présenter les femmes des banlieues comme étant dans son camp, aussi racistes que lui ».
« Il nous présente comme craignant de perdre nos jolies petites maisons, avec leurs clôtures blanches et leurs jolies pelouses, mais ça ne correspond pas du tout aux gens que je fréquente ».
« Où est le danger ? »
Bill Burke professeur d'histoire de 55 ans, aux yeux bleus comme son masque, son tee-shirt et son parti, met en garde contre les sondages, depuis la ville natale de Joe Biden, Scranton, en Pennsylvanie.
« Aucun démocrate en Amérique n'est sûr (de la victoire) parce qu'en 2016 tout le monde a été surpris, même Donald Trump. La plupart des démocrates voient les bonnes nouvelles, les sondages et tout ça, et ils se demandent frénétiquement : +Ok, où est le danger? Comment (la victoire) va-t-elle nous échapper?+ »
« Traiter les gens avec respect »
Dan Barker, 67 ans, mormon, juge à la retraite et « républicain de toujours », a fondé avec son épouse le mouvement « Républicains d'Arizona pour Biden », rebutés par l'attitude et les prises de position du président Donald Trump.
« Nous pensons que l'on doit traiter les gens avec respect. Si les deux candidats étaient les mêmes, je voterai pour celui qui s'oppose à l'avortement. Mais ces deux candidats ne sont pas les mêmes. L'un d'en autre eux va, de mon point de vue, renforcer notre démocratie. L'autre, je pense, aura un impact extrêmement négatif sur notre démocratie s'il est réélu ».
Contre les « bureaucrates »
En 2016, Jim et Sue Chilton, propriétaires d'un immense ranch dans l'Arizona, étaient aux anges à l'idée que Donald Trump soit élu. Cette année, ils sont tout aussi surexcités par la perspective d'une réélection de leur champion.
« Les bureaucrates sont tous des citadins, pas des agriculteurs qui produisent, et ils font passer une espèce d'escargot avant le bon fonctionnement d'un ranch ».
« Sur nos propres terres, pour faire quoi que ce soit, on avait besoin d'un permis. Et le gouvernement Trump a annulé toutes ces exigences », assure Jim, 81 ans.
« Un raciste systémique »
En 2016, Oscar Walton n’avait pas voté. Entre Hillary Clinton et Donald Trump, il trouvait « qu’aucun ne répondait vraiment aux besoins des gens ». Mais cette année, l'Afro-Américain de 28 ans glissera son bulletin pour Joe Biden, sans grand enthousiasme.
« Je pense honnêtement qu'il faut qu'on retire Trump du pouvoir. C’est un raciste systémique. Un point c'est tout. Un homme comme ça n'a pas à diriger le pays ».
WASHINGTON : Une Amérique à cran s'apprête à élire mardi un président.
L'opinion d'Américains sur les questions brûlantes du scrutin.
Paroles d'électeurs.
« Pas d'espoir »
Quel que soit le vainqueur de la présidentielle américaine en novembre, Demon Lane assure que son quartier délabré de Baltimore, où la population est majoritairement afro-américaine et pauvre, restera gangréné par les trafics de stupéfiants, les règlements de compte armés, ou les maisons abandonnées livrées aux rats.
« On n'a vu aucune différence avec les trois derniers présidents. Alors on ne verra aucune différence avec le prochain. Je n'ai aucun espoir. Le seul espoir que je conserve est en moi-même: ce que je peux faire pour ma famille ».
Trump, un « rebelle »
Brian Milo, un ancien salarié d'une usine General Motors qui a baissé le rideau dans l'Ohio, soutient lui Donald Trump, coûte que coûte.
« J'aime le fait que ce soit un homme d'affaires et qu'il ait de la poigne? L'Amérique a été fondée par des rebelles... Et Trump, c'est en quelque sorte un rebelle ».
Il pardonne au président-candidat de ne pas avoir relancé les industries sinistrées du Midwest américain: « Je pense que c'est quelque chose qu'il a promis mais qu'il n'a pas eu les moyens de concrétiser ».
Pas des « jolies petites maisons »
Brook Manewal, cofondatrice des « Banlieusardes contre Trump » dans le Connecticut a commencé à se mobiliser quand le président a affirmé que Joe Biden voulait « détruire vos quartiers et le rêve américain » en y construisant des HLM.
« J'ai été horrifiée par la façon dont il essayait de présenter les femmes des banlieues comme étant dans son camp, aussi racistes que lui ».
« Il nous présente comme craignant de perdre nos jolies petites maisons, avec leurs clôtures blanches et leurs jolies pelouses, mais ça ne correspond pas du tout aux gens que je fréquente ».
« Où est le danger ? »
Bill Burke professeur d'histoire de 55 ans, aux yeux bleus comme son masque, son tee-shirt et son parti, met en garde contre les sondages, depuis la ville natale de Joe Biden, Scranton, en Pennsylvanie.
« Aucun démocrate en Amérique n'est sûr (de la victoire) parce qu'en 2016 tout le monde a été surpris, même Donald Trump. La plupart des démocrates voient les bonnes nouvelles, les sondages et tout ça, et ils se demandent frénétiquement : +Ok, où est le danger? Comment (la victoire) va-t-elle nous échapper?+ »
« Traiter les gens avec respect »
Dan Barker, 67 ans, mormon, juge à la retraite et « républicain de toujours », a fondé avec son épouse le mouvement « Républicains d'Arizona pour Biden », rebutés par l'attitude et les prises de position du président Donald Trump.
« Nous pensons que l'on doit traiter les gens avec respect. Si les deux candidats étaient les mêmes, je voterai pour celui qui s'oppose à l'avortement. Mais ces deux candidats ne sont pas les mêmes. L'un d'en autre eux va, de mon point de vue, renforcer notre démocratie. L'autre, je pense, aura un impact extrêmement négatif sur notre démocratie s'il est réélu ».
Contre les « bureaucrates »
En 2016, Jim et Sue Chilton, propriétaires d'un immense ranch dans l'Arizona, étaient aux anges à l'idée que Donald Trump soit élu. Cette année, ils sont tout aussi surexcités par la perspective d'une réélection de leur champion.
« Les bureaucrates sont tous des citadins, pas des agriculteurs qui produisent, et ils font passer une espèce d'escargot avant le bon fonctionnement d'un ranch ».
« Sur nos propres terres, pour faire quoi que ce soit, on avait besoin d'un permis. Et le gouvernement Trump a annulé toutes ces exigences », assure Jim, 81 ans.
« Un raciste systémique »
En 2016, Oscar Walton n’avait pas voté. Entre Hillary Clinton et Donald Trump, il trouvait « qu’aucun ne répondait vraiment aux besoins des gens ». Mais cette année, l'Afro-Américain de 28 ans glissera son bulletin pour Joe Biden, sans grand enthousiasme.
« Je pense honnêtement qu'il faut qu'on retire Trump du pouvoir. C’est un raciste systémique. Un point c'est tout. Un homme comme ça n'a pas à diriger le pays ».