CASABLANCA: Ensevelie par le temps, la poussière et l'oublie, une collection de Ferraris, autrefois oubliée, a été retrouvée aux États-Unis, non loin du légendaire circuit d'Indianapolis. Parmi ces joyaux cachés, deux se démarquent: une Ferrari 250 GT de 1956 qui avait autrefois appartenu au roi Mohammed V du Maroc et une 275 GTB, ayant pris part à la Targa Florio en 1966.
Les souvenirs de ces voitures, autrefois resplendissantes, étaient presque évanouis lorsque l'ouragan Charley a frappé le centre-sud de la Floride en 2004, inondant les régions et causant des destructions à grande échelle. Dans son élan dévastateur, il a également frappé une grange, cachant une vingtaine de Ferraris anciennes et rares. Comme un phénix, ces voitures, submergées par les eaux de l'ouragan, ont été ressuscitées pour retrouver une seconde vie.
La Ferrari 250 GT, autrefois propriété de Mohammed V, est sans doute la pièce maîtresse de cette collection. Dotée d'une carrosserie de style Superamerica par Pinin Farina, c'est la dernière de quatre coupés de ce genre, et l'une des trois construites sans ouïes d'aile. La peinture bicolore - une carrosserie Celeste couronnée d'un toit Nero - et un intérieur en cuir Naturale par Connolly racontent l'histoire d'une voiture destinée à la royauté.
Mohammed V, alors roi du Maroc, avait une attirance particulière pour les voitures de luxe, comme en témoigne sa collection qui comprenait une voiture de parade Delahaye, entre autres. Sa passion pour les automobiles s'est manifestée par l'achat de la 250 GT, qu'il a reçue après son retour d'exil en août 1956.
La Ferrari, portant toujours une plaque d'immatriculation arrière en arabe et documentée avec une immatriculation marocaine de l'époque, a quitté le Maroc dans les années 1960. Elle a ensuite été immatriculée au nom de Ben Pace aux États-Unis en juillet 1962.
Maintenant, ces véhicules historiques, comprenant la Ferrari 250 GT de Mohammed V, sont mis en vente par RM Sotheby's à Monterey, en Californie. Cette vente aux enchères offre l'opportunité aux passionnés de voitures et aux collectionneurs d'acquérir un morceau d'histoire automobile, ainsi qu'une part de l'héritage royal marocain. Ces voitures, témoins du temps, continueront de susciter l'émerveillement et l'intérêt des amateurs de voitures à travers le monde.
Hardly ever do genuine one-of-kind competition Ferraris still roam the earth, let alone come to market. RM Sotheby's is thrilled to announce the sole 1960 Ferrari 250 GT SWB California Spider to compete in period at the Targa Florio. https://t.co/iZslPjclyA pic.twitter.com/l24o2r6MQp
— RM Sotheby's (@rmsothebys) June 29, 2023
Ballet de carosserie, une histoire artisanale
Cependant, malgré son cantonnement à la production de cabriolets, Pinin Farina reçoit une commande pour carrosser quatre autres châssis en coupés. Ces châssis reçoivent une classification unique dans la nomenclature Ferrari en tant que Tipo 513, et ils sont fournis à des clients importants tels que l'importateur de la côte ouest américaine John von Neumann et le directeur de Fiat, IEmanuele Nasi. Cependant, l'acheteur le plus important d'entre eux est celui qui a acquis l'exemplaire présenté ici, le châssis numéro 0469 GT.
Chaque modèle, chaque détail est une ode à l'exclusivité, à l'unicité. Ces véhicules racontent une histoire d'artisanat et de passion, traversant les époques et les continents. Leurs destins s'entremêlent, tissant un récit riche et complexe que l'on retrouve aujourd'hui dans les salles de ventes, attisant la convoitise des collectionneurs et des passionnés.