PARIS: Gratuite et déjà présente dans des dizaines de pays, l'école de codage informatique fondée par le magnat français Xavier Niel veut s'étendre encore à l'international pour former 25 000 étudiants d'ici à 2025 et répondre à la "pénurie" de talents dans la tech.
Ouverture d'un campus à Luanda en juillet, à Antananarivo en septembre... L'école 42, qui fête ses dix années d'existence, poursuit son expansion avec les mêmes axes pédagogiques - travail en équipe, absence d'enseignants, gratuité - et l'objectif de "réparer l'ascenseur social" dans le numérique.
Ouvert à tous les profils, sans conditions de diplôme, l'établissement revendique aujourd'hui avoir formé 37 000 étudiants, dont 22% de femmes, sur ses sept sites français et ses 50 campus financés par des partenaires locaux en Amérique (Québec, Sao Paulo), en Asie (Tokyo, Séoul...), en Europe (Rome, Berlin), ou au Maroc.
"C'est incroyable. Au début, on pensait tellement que ça n'allait marcher qu'en France, que les premières écoles à l'étranger ne s'appelaient pas 42", confie à l'AFP son président Xavier Niel, homme d'affaires multimilliardaire à la tête du groupe de télécommunications Illiad.
Parfois invité dans les délégations du président français Emmanuel Macron, Xavier Niel était notamment présent lors de l'annonce de l'implantation d'une école 42 à Alger et ne conteste pas exercer une sorte de "soft power".
"C'est un élément de diplomatie important. Déjà parce que plein de personnes viennent en France pour voir l'école et, à côté de ça, on peut populariser quelque chose qu'on espère un tout petit peu français", estime celui qui a aussi fondé en 2017 le plus grand incubateur de start-up au monde, la Station F à Paris.
"C'est un sujet positif pour les pays, quel que soit leur niveau (de richesse). On leur dit: 'Écoutez, on est capable de vous aider à créer de l'emploi bien rémunéré, intelligent'. On essaie toujours de se dire que, localement, on est capable de créer quelque chose qui va aider le pays", souligne encore M. Niel.
Outre 42, d'autres formations françaises ont essaimé à l'étranger comme le Wagon, présent dans une trentaine de pays dont la Chine, ou encore Simplon, qui forme au numérique des publics en difficulté ou en décrochage dans 44 pays.