LONDRES: Le gouvernement britannique va annoncer lundi de nouvelles mesures visant à soutenir son puissant secteur financier après le Brexit, notamment pour "simplifier" le financement des entreprises sur les marchés.
L'objectif est de "faire du Royaume-Uni le centre financier mondial le plus innovant et compétitif", affirme un communiqué du Trésor britannique diffusé en amont d'un discours lundi du chancelier de l'Echiquier Jeremy Hunt à Mansion House, la résidence officielle du lord-maire de la Cité de Londres.
"Je veux mettre en place un plan pour permettre à notre secteur des services financiers d'accroître les gains des retraités (dont l'épargne est investie dans des fonds de pension, ndlr), d'améliorer les revenus des investisseurs et de débloquer le capital pour nos entreprises en croissance", doit affirmer Jeremy Hunt dans son discours devant la fine fleur du secteur britannique de la finance, selon les extraits communiqués en amont à la presse.
En fin d'année dernière, le gouvernement britannique avait déjà annoncé un ensemble de réformes pour stimuler la croissance du secteur financier, revenant notamment sur certaines mesures mises en place dans la foulée de la crise de 2008.
L'objectif est de défendre la City de Londres face à la concurrence accrue depuis le Brexit d'autres places financières européennes, comme Paris et Amsterdam.
Avec les nouvelles mesures annoncées lundi, Londres souhaite notamment "mettre en place un nouveau type de marché boursier, qui permette aux entreprises non cotées d'accéder aux marchés de capitaux sans s'introduire en Bourse", afin de soutenir leur croissance.
Le ministre devrait aussi annoncer des mesures pour "simplifier" les procédures pour l'introduction en Bourse des entreprises, "afin d'inciter davantage d'entreprises à se coter au Royaume-Uni".
Le nombre d'entreprises entrées en Bourse à Londres a plongé l'an dernier, avec une quarantaine d'introductions, contre plus de 100 en 2021.
Le secteur financier génère 100 milliards de livres (116 milliards d'euros) en recettes fiscales pour l'Etat, et emploie plus de 2,5 millions de personnes d'après le Trésor.