Immigration: Borne réaffirme l'objectif d'un «texte à l'automne»

Le camp présidentiel détient une majorité relative à l'Assemblée nationale et a besoin des voix des LR pour adopter une réforme sur l'immigration. (Photo, AFP)
Le camp présidentiel détient une majorité relative à l'Assemblée nationale et a besoin des voix des LR pour adopter une réforme sur l'immigration. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 08 juillet 2023

Immigration: Borne réaffirme l'objectif d'un «texte à l'automne»

  • «Le ministre de l’Intérieur a eu de nombreux échanges avec des responsables parlementaires et politiques pour avancer, mais étant donné les événements récents, vous comprendrez que cela a été naturellement suspendu», a indiqué la Première ministre
  • «On va refaire le point ensemble et regarder comment finaliser ces concertations. Notre objectif reste le même: débattre d’un texte à l’automne», a-t-elle ajouté

PARIS: Elisabeth Borne a réaffirmé samedi l'objectif de "débattre d'un texte à l'automne" sur l'immigration, pour lequel les concertations ont été "suspendues" en raison des émeutes en France.

"Le ministre de l’Intérieur a eu de nombreux échanges avec des responsables parlementaires et politiques pour avancer, mais étant donné les événements récents, vous comprendrez que cela a été naturellement suspendu", a indiqué la Première ministre dans un entretien au Parisien.

"On va refaire le point ensemble et regarder comment finaliser ces concertations. Notre objectif reste le même: débattre d’un texte à l’automne", a-t-elle ajouté.

Interrogée sur l'attitude des Républicains, la cheffe du gouvernement a répondu: "J’ai encore échangé avec Gérard Larcher et Bruno Retailleau (le président du Sénat et le président du groupe LR au Sénat, NDLR) ces derniers jours, ils ont bien conscience qu’il faut qu’on s’entende sur un texte qui peut être voté à l’Assemblée nationale et au Sénat".

Le camp présidentiel détient une majorité relative à l'Assemblée nationale et a besoin des voix des LR pour adopter une réforme sur l'immigration.

Les Républicains ont affiché leur volonté de peser sur la majorité afin de durcir le texte. Une pression qui pourrait s'accentuer, la droite ayant comme l'extrême droite fait le lien entre les récentes émeutes, qui ont suivi le décès de Nahel lors d'un contrôle policier, et l'immigration.

Le gouvernement s'y est pour sa part refusé, le porte-parole Olivier Véran évoquant les profils variés des émeutiers, et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin récusant "l'explication seulement identitaire".


La suspension de l'aide à l'Ukraine par Washington éloigne la paix, selon un ministre français

En amont de ce sommet extraordinaire, le chef de l'État Emmanuel Macron a réuni mardi matin à l'Élysée le premier ministre François Bayrou et plusieurs ministres sur les questions de défense et l'Ukraine, dont Benjamin Haddad, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu (Armées) et Éric Lombard (Economie et Finances), a-t-on appris auprès de la présidence. (AFP)
En amont de ce sommet extraordinaire, le chef de l'État Emmanuel Macron a réuni mardi matin à l'Élysée le premier ministre François Bayrou et plusieurs ministres sur les questions de défense et l'Ukraine, dont Benjamin Haddad, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu (Armées) et Éric Lombard (Economie et Finances), a-t-on appris auprès de la présidence. (AFP)
Short Url
  • Le président américain a ordonné lundi une "pause" dans l'aide militaire des États-Unis à l'Ukraine, après avoir reproché au dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky de s'être montré irrespectueux et de manquer de gratitude envers le gouvernement américain
  • "Si on veut mettre fin à cette guerre (...)" avec "notre objectif d'obtenir une paix durable avec des garanties de sécurité solides et bien, il faut mettre la pression sur l'agresseur qui est la Russie et non pas sur l'Ukraine"

PARIS: La décision de Donald Trump de suspendre l'aide militaire des États-Unis à l'Ukraine, en guerre contre la Russie, éloigne la paix entre les deux pays, a estimé mardi le ministre français chargé de l'Europe Benjamin Haddad sur la chaîne de télévision France 2.

"Une décision de suspension des armes à l'Ukraine, est-ce qu'elle renforce la paix ou est-ce qu'elle l'éloigne?", a-t-il interrogé. "Elle l'éloigne parce qu'elle ne ferait que renforcer la main de l'agresseur sur le terrain qui est la Russie", a-t-il ajouté.

"Il ne faut jamais l'oublier: il y a un agresseur dans cette guerre qui est la Russie et l'Ukraine se défend courageusement depuis trois ans", a-t-il également déclaré.

Le président américain a ordonné lundi une "pause" dans l'aide militaire des États-Unis à l'Ukraine, après avoir reproché au dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky de s'être montré irrespectueux et de manquer de gratitude envers le gouvernement américain pour ses efforts visant à mettre fin au conflit entre l'Ukraine et la Russie.

"Si on veut mettre fin à cette guerre (...)" avec "notre objectif d'obtenir une paix durable avec des garanties de sécurité solides et bien, il faut mettre la pression sur l'agresseur qui est la Russie et non pas sur l'Ukraine comme on a l'air de le voir depuis déjà quelques semaines", a également réagi Benjamin Haddad, en référence à l'altercation entre le président américain et son homologue ukrainien vendredi dernier.

Il a en outre estimé que dans un contexte où les États-Unis se désintéressent de l'Ukraine, "c'est un moment de responsabilité pour les Européens".

"Nous aurons cette semaine, jeudi à Bruxelles, un conseil" des chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne qui "sera historique et décisif", a poursuivi le ministre.

Ce conseil "va nous permettre à la fois d'annoncer des mesures financières pour renforcer notre défense européenne" et "bien sûr pour continuer à soutenir les Ukrainiens, pour les mettre dans le rapport de force le plus favorable possible" pour "aborder la négociation et obtenir une paix durable", a-t-il assuré.

En amont de ce sommet extraordinaire, le chef de l'État Emmanuel Macron a réuni mardi matin à l'Élysée le premier ministre François Bayrou et plusieurs ministres sur les questions de défense et l'Ukraine, dont Benjamin Haddad, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, Sébastien Lecornu (Armées) et Éric Lombard (Economie et Finances), a-t-on appris auprès de la présidence.


Un homme mis en examen pour l'agression d'un élu en Seine-Saint-Denis

D'après la municipalité de Stains, les faits ont eu lieu devant son épouse et ses enfants. Le maire communiste Azzédine Taïbi a condamné cette "lâche et violente agression". (AFP)
D'après la municipalité de Stains, les faits ont eu lieu devant son épouse et ses enfants. Le maire communiste Azzédine Taïbi a condamné cette "lâche et violente agression". (AFP)
Short Url
  • Lundi, une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires sur une personne chargée d'une mission de service public, a indiqué le parquet de Bobigny. Les circonstances aggravantes de la préméditation, de la réunion ont aussi été retenues
  • Il a également été mis en examen pour destruction d'un bien par un moyen dangereux. Son frère a été libéré sans poursuites

BOBIGNY: L'un des deux frères interpellés après l'agression vendredi soir d'un élu municipal de Stains (Seine-Saint-Denis) a été mis en examen lundi, a appris l'AFP mardi du parquet de Bobigny.

Il a été incarcéré en attendant le débat sur son éventuel placement en détention provisoire la semaine prochaine.

Lundi, une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires sur une personne chargée d'une mission de service public, a indiqué le parquet de Bobigny. Les circonstances aggravantes de la préméditation, de la réunion ont aussi été retenues.

Il a également été mis en examen pour destruction d'un bien par un moyen dangereux. Son frère a été libéré sans poursuites.

Nés en 1996 et 2001, ils avaient été interpellés samedi dans le cadre de l'enquête menée par la sûreté territoriale.

La veille, vers 21H00, Faouzy Guellil, conseiller municipal de Dugny et directeur général des services de la ville voisine de Stains, dans le nord de la Seine-Saint-Denis, a été agressé devant son domicile. Son véhicule a également été incendié.

D'après la municipalité de Stains, les faits ont eu lieu devant son épouse et ses enfants. Le maire communiste Azzédine Taïbi a condamné cette "lâche et violente agression".

Un rassemblement de soutien à l'élu aura lieu devant la mairie ce mardi à 12H00.

En mars dernier, le Parlement a adopté une loi visant à mieux protéger les représentants locaux contre les violences, faisant suite à plusieurs épisodes marquants comme l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) et l'attaque à la voiture-bélier du domicile de celui de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).

L'une des mesures-phares du texte est l'alignement des sanctions sur celles prévues pour des violences à l'encontre de dépositaires de l'autorité publique, comme les policiers.


Mort de Nahel: le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier auteur du tir

Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public mardi dans un communiqué. (AFP)
Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public mardi dans un communiqué. (AFP)
Short Url
  • Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières
  • Le parquet "a requis le 3 mars 2025 le renvoi du policier mis en examen (...) du chef de meurtre, et le non-lieu du chef de complicité de meurtre pour le second policier présent lors des faits"

NANTERRE: Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel en juin 2023, une mort devenue symbole des violences policières et à l'origine de plusieurs nuits d'émeutes à travers la France, a annoncé le ministère public mardi dans un communiqué.

Le parquet "a requis le 3 mars 2025 le renvoi du policier mis en examen (...) du chef de meurtre, et le non-lieu du chef de complicité de meurtre pour le second policier présent lors des faits", détaille la même source.